Israël doit libérer ce mercredi 26 août 600 clandestins africains en détention, après une première vague de 600 personnes lundi. La Cour suprême israélienne a ordonné à l’Etat de relâcher ceux qui ont passé plus d’un an en centre de rétention, jugeant la situation intenable. Mais les migrants restent dans une situation précaire. Ils ne peuvent pas aller où ils veulent. RFI les a rencontrés à leur sortie du centre de rétention de Holot, dans le sud d’Israël.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Des centaines de migrants africains quittent le centre de rétention de Holot, dans le sud d’Israël. Nous sommes en plein désert à quelques kilomètres de la frontière égyptienne, et la chaleur est écrasante. Ces clandestins, tout juste libérés, attendent avec leurs valises qu’un bus les emmène dans une ville voisine.
« Je ne suis pas content. J’ai passé vingt mois en prison, à ne rien faire. Et maintenant je ne sais pas où aller. Je n’ai pas le droit d’aller à Tel Aviv ou Eilat. Que faire ? C’est très difficile », confie Jafar, originaire du Soudan.
Les Israéliens ont interdit aux clandestins d’aller dans certaines villes où les migrants sont déjà très nombreux. Ils devront trouver une autre destination, ou retourner dans leur pays d’origine. Une solution inenvisageable pour Hussein, 43 ans dont 15 ans en Israël. Il vient aussi du Soudan : « J’avais des problèmes avec le gouvernement au Soudan. Je me suis enfui de prison. Je suis venu en Egypte et ensuite ici en Israël. C’était pour sauver ma peau. »
Les migrants africains ont obtenu des permis de deux mois pour rester sur le territoire israélien. S’ils n’obtiennent pas de papiers après ce délai, ils pourraient être… Lire la suite sur rfi.fr
Par RFI