Ces derniers jours, on a vu les Etats-Unis larguer de l’aide humanitaire pour les déplacés du nord de l’Irak, les réfugiés du mont Sinjar ; militairement, ils ont mené une quinzaine de frappes contre des positions tenues par l’Etat islamique. Mais le secrétariat d’Etat américain précise que son action se limite à empêcher les jihadistes de l’Etat islamique à s’emparer d’Erbil, et ne prévoit pas de les combattre dans les autres régions qu’ils occupent en Irak.
A Washington, on annonce aussi des livraisons d’armes destinées au peshmergas, les combattants du Kurdistan autonome. Les livraisons d’armes, c’est aussi le thème d’une réunion extraordinaire des ambassadeurs de l’Union européenne ce mardi 12 août à Bruxelles. En visite en Irak où il s’est rendu dimanche, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a d’ailleurs entendu l’appel du président du Kurdistan autonome, Massoud Barzani, qui demande des armes et des munitions pour repousser les jihadistes de l’Etat islamique. Ces derniers ont lancé la semaine dernière une série d’offensives aux portes du Kurdistan autonome, menaçant la stabilité de cette région.
La nomination d’un nouveau Premier ministre, un « pas en avant prometteur », pour Barack Obama
Les Etats-Unis se félicitent de la nomination du nouveau premier ministre en Irak, Haïdar al-Abadi, et mettent en garde Nouri al-Maliki de ne pas s’accrocher au pouvoir. Ce « pas en avant prometteur », comme l’a dit Barack Obama, permettra selon lui de mobiliser plus facilement les soutiens au Moyen-Orient en faveur de l’Irak. « Les Etats-Unis sont prêts à soutenir un gouvernement qui tienne compte des besoins et des griefs de tout le peuple irakien. Nous sommes également prêts à travailler avec d’autres pays de la région pour faire face à la crise humanitaire et aux défis que pose le contre-terrorisme en Irak. Mobiliser des soutiens sera plus facile une fois que ce nouveau gouvernement sera en place », a affirmé le président des Etats-Unis