Investiture, nouveaux ministres, législatives… Qu’est-ce qui attend Macron?

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Résultats officiels, nouveau gouvernement, investiture… le calendrier d’Emmanuel Macron sera dense au lendemain de sa victoire sur Marine le Pen.

POLITIQUE – Et maintenant, que va-t-il faire? De tout ce temps… avant les législatives. Emmanuel Macron a été réélu président de la République dimanche 24 avril face à Marine Le Pen. Le locataire de l’Élysée a récolté 58,5% des voix, selon les dernières estimations, loin devant sa rivale, la candidate du Rassemblement national (41,5%).

La France ”évite le pire”, selon la formule en vogue sur les plateaux de télévision et les réseaux sociaux. La majorité se réjouit de cette victoire tandis que les déçus, à droite comme à gauche, fourbissent déjà leurs armes pour les élections législatives du mois de juin prochain. Ce n’est qu’à ce moment-là, et en fonction des rapports de force à l’Assemblée nationale, que le président-marcheur saura si oui, ou non, il a les mains libres pour gouverner.

En attendant, l’heure n’est pas aux vacances pour autant. Après une soirée à la Lanterne, à Versailles, pour fêter sa victoire avec ses proches, Emmanuel Macron sera vite rattrapé par la fonction. Investiture, démission, nomination… les étapes vont s’enchaîner rapidement.

La proclamation des résultats officiels

C’est le premier rendez-vous de cette période, et sans doute, le moins périlleux: la proclamation des résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle. Comme le veulent les règles, c’est le président du Conseil constitutionnel qui s’en charge.

“Lundi, dans la journée, on a un enregistrement définitif des résultats sur la base de tous les résultats qui ont été recollés de tous les bureaux de vote et qui sont centralisés par le ministère de l’Intérieur”, rappelle le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, à l’AFP. Après les éventuelles contestations, Laurent Fabius, le patron de la prestigieuse institution, devrait officiellement proclamer le résultat mercredi 27 avril.

La démission du gouvernement Castex

Et après? Force est de constater que le calendrier est un poil plus léger avec cette réélection qu’il ne l’aurait été avec la victoire de Marine Le Pen. Mercredi, le même jour, doit se tenir le dernier Conseil des ministres du premier quinquennat d’Emmanuel Macron (ainsi que l’hommage à Michel Bouquet célébré aux Invalides). Va donc se poser la question de l’avenir de Jean Castex.

Le chef du gouvernement, qui est aussi le chef de la majorité, a annoncé qu’il présenterait sa démission “dans les jours qui suivent” la réélection du chef de l’État, “comme le veut la tradition”. Emmanuel Macron a toutefois prévenu vendredi dernier qu’il resterait à Matignon pour une “semaine de transition” après le second tour. “Ce devrait être le jeudi 28 ou le vendredi 29 avril”, anticipe un ministre auprès de franceinfo. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’Emmanuel Macron pourra officialiser le nom de son successeur… puis concocter, avec lui, son nouveau gouvernement.

Dans les textes, le Premier ministre n’a pas de date butoir pour s’en aller. Rien ne l’empêche, si ce n’est “l’esprit de la Ve République”, et les traditions, de rester en place jusqu’aux élections législatives des 12 et 19 juin. Ce qui ne sera, sans doute, pas le cas. En 2002, après la réélection de Jacques Chirac, Lionel Jospin avait démissionné dès le lundi, jour de la nomination de Jean-Pierre Raffarin.

La cérémonie d’investiture

Dans ce contexte, Jean Castex sera-t-il aux côtés d’Emmanuel Macron pour sa cérémonie d’investiture? Rien n’est moins sûr. Officiellement, ce rendez-vous solennel doit être organisé entre le 27 avril et le 13 mai à minuit, date de la fin du premier quinquennat.

Le Conseil constitutionnel fixera la date de la cérémonie, qui sera officiellement celle du début du nouveau mandat. Au programme: proclamation des résultats de l’élection (encore), collier de grand maître de l’ordre de la Légion d’honneur, honneurs militaires, coups de canon et passage des troupes en revue.

En 2017, une semaine s’était écoulée entre son élection et son investiture. Si les Sages de la rue de Montpensier optent pour le même calendrier, la cérémonie aura lieu autour du 1er mai.

Les candidatures aux législatives

Viendra ensuite la bataille des législatives. Les différents camps défaits à la présidentielle fourbissent leurs armes depuis le 10 avril. Mais c’est autour de la mi-mai que le calendrier va s’accélérer… et que les alliances devront être scellées. Et pour cause, les déclarations de candidature doivent être déposées en préfecture, à partir du 16 mai et au plus tard le 20 mai, à 18 heures, soit un mois avant le second tour.

L’enjeu, pour le président réélu: garder une majorité large et cohérente au Palais Bourbon. Le but, pour les autres: imposer un rapport de force différent -voire même une cohabitation- au pouvoir en place. Une fois les urnes dépouillées au soir du 19 juin, le nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron pourra réellement commencer. Ou non.
PAR https://www.huffingtonpost.fr/

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