Adepte des principes et valeurs démocratiques de façon générale et de la limitation de mandat particulièrement, je suis convaincu que les normes sont universelles et ne sont, de ce fait, l’apanage d’aucun peuple. Ceci dit, l’exception confirmant la règle, la Libye constitue cette exception pour tout esprit épris de paix, de justice et soucieux du progrès socio-économique des peuples.
Oui, et mille fois oui, tout esprit éclairé des démarches novatrices, inhabituelles et iconoclastes du régime libyen peut concéder une dérogation comme le diraient les juristes à la Libye à travers Mouammar El Kadhafi, , symbole et fierté d’un continent entier au point de provoquer des jalousies sur ce même continent et de déranger les occidentaux comme ce fut naguère le cas avec Kwamé N’Krumah, Ahmed Sékou Touré, Modibo Kéïta, Thomas Sankara et bien d’autres de nos valeureux dirigeants anti conformistes.
De ce fait, cette intervention n’a d’autre dessein que de briser l’un des rares porte-voix d’une Afrique aphone, marginalisée, sinon guidée et infantilisée dans les sphères de décision mondiale par les injustes puissances occidentales, roulant au gré de leurs intérêts machiavéliques.
Oui, admettons le tout de go : l’Afrique est en phase d’être décapitée par la mise à l’écart d’une icône qu’est Mouammar au profit des marionnettes, fantômes sortis de l’imagination hollywoodienne des scénaristes apprentis politiciens de l’an 2000 sur la trace de leurs ancêtres qui ont pillé le vieux continent à travers l’esclavage, la traite des noirs et le vol des ressources minières. Ces marionnettes, disais-je, regroupés au sein d’un soit disant Conseil National de la Transition (CNT fictif) qui n’est en réalité qu’un Conglomérat Nul de Traitres (CNT , vrai visage), donc des apatrides fabriqués principalement par la France et l’Angleterre, deux pays endettés et pis, à genoux financièrement , d’où cette sortie des forces aériennes et diplomatiques pour, soit disant, protéger les populations libyennes, allégations qui blessent le bon sens et insultent l’intelligence humaine.
Les vraies populations en danger
D’abord, les Palestiniens, populations à propos desquelles, the 42 nd US président William Jefferson Clinton a exprimé son effarement devant les images d’un petit gamin tué dans les bras de son père par les sionistes parce qu’il défendait la terre de ses ancêtres contre l’occupant.
Ensuite, les Ivoiriens et étrangers vivant en côte d’Ivoire victimes par milliers des gardes, milices, et mercenaires de Laurent en plus des escadrons de la mort de Simone et ce, depuis leur accession au pouvoir en 2000 dans le chaos.
Enfin, ces millions d’habitants du tiers-monde dépouillés de leurs moyens de survie (tel dans une jungle) par le système d’exploitation libérale sans foi ni loi contre lequel, il n’y a hélas pas d’alternative, sinon qu’espérer d’Allah Le Tout-Puissant de trouver un peu de subsides pour ces millions, voire ces milliards d’exploités qui, selon la belle formule, sont pauvres parce que les exploitants sont riches ; donc pas d’acceptation de fatalisme. Allah ne nous a pas créé pour que l’humanité souffre de la sorte du fait de ses propres agissements, pour que l’Homme soit le loup pour l’Homme, non et encore mille fois, non. Si c’est ainsi, c’est que comme c’est écrit dans le saint Coran, l’enfer est vraiment aux trousses des malfaiteurs qui sont : ceux qui bombardent les innocents libyens pour des motifs certes inavoués aux humains mais connus d’Allah Soub’Hana Wattalah; ceux qui ont comploté en secret en jurant de s’emparer du pétrole libyen fût-ce sur des cadavres innombrables et innocents ; ceux dont les ancêtres ont pillé le vieux continent en s’emparant des ressources minières (or, phosphate, uranium, pétrole, manganèse, gaz naturel…) des pays comme le Niger, le Tchad, le Zaïre, le Maghreb, l’Afghanistan… ; ceux qui, pernicieusement, continuent de nous priver des mécanismes d’industrialisation nous permettant de traiter nos produits et de les exporter créant ainsi notre dépendance perpétuelle à leurs industries ; ceux qui s’arrogent le droit de garantir nos monnaies (affaiblissant ainsi nos devises par rapport aux leurs) pour mieux nous asservir.
Voilà autant de vices dénoncés inlassablement par le Guide Mouammar et quelques bonnes volontés africanistes et francs parleurs au milieu de nombreux chefs d’Etats africains faire-valoir et marionnettes. Autant de vices donc dénoncés qui doivent nous guider, peuples d’Afrique, pour dire non à Sarkozy mené par son chef de guerre néocolonialiste Juppé et à M. Cameron qui se prend pour Churchill en ces temps de paix. Quel dommage pour l’Afrique si Mouammar quittait ! Car, la vérité de cette sortie est que ce n’est pas le peuple libyen qui s’est soulevé contre Kadhafi. Ce dernier n’est pas Ben Ali encore moins Moubarak, deux pions occidentaux contre leurs propres peuples qui ont fini par avoir raison d’eux à force de truquer l’histoire. Kadhafi, oui, c’est peut être Hugo Chavez en Amérique ; mais Kadhafi, c’est nul doute Kadhafi, point barre.
Et je conclus en disant à l’OTAN : foutez lui la paix. Débrouillez-vous autrement à relever vos finances mises à mal par la crise mondiale depuis fin 2008. Il est à noter que les électeurs de ces pays occidentaux votent pour leurs dirigeants beaucoup plus à cause de la santé de leurs économies que pour toutes autres considérations ; autrement dit, l’économie d’abord.
Mamadou Fadiala KEITA, juriste
