Internet : Facebook a rétréci le monde

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Le réseau social sur internet Facebook, qui réunit désormais plus de 10% de la population mondiale, semble bien avoir rétréci le monde, en ramenant à 4,74 en moyenne les degrés de séparation entre deux individus, au lieu des 6 degrés communément admis depuis les années 1920.

“Le monde est encore plus petit que nous le pensions”, écrivent cinq chercheurs (Lars Backstrom, Paolo Bodli, Marco Rosa, Johan Ugander, Sebastiano Vigna) dans une étude référencée par Facebook, qui y a collaboré. Selon une hypothèse formulée pour la première fois dans les années 1920, n’importe quel individu peut être relié à n’importe quel autre par une chaîne de relations individuelles de six personnes. Cette théorie s’appuie sur les travaux de Stanley Milgram et Jeffrey Travers, qui avaient demandé dans les années 1960 à 300 personnes vivant dans le Nebraska (centre des Etats-Unis) de faire parvenir une lettre à quelqu’un à Boston (Massachusetts, nord-est) par l’intermédiaire de connaissances. Un ami représentait un degré de séparation, l’ami d’un ami deux degrés, etc… Les lettres parvenues à leur destinataire avaient franchi en moyenne 6,2 degrés de séparation. La théorie des six degrés n’a jamais été considérée comme scientifiquement valable, mais elle a inspiré notamment une pièce de théâtre et donné son nom à une organisation caritative. En 1995, le film “Six degrés de séparation” mettait en scène Will Smith, un jeune homme se faisant passer pour une connaissance des enfants d’un riche marchand d’art interprété par Donald Sutherland. En 2008 une équipe de chercheurs travaillant pour Microsoft, étudiant 30 milliards de messages instantanés envoyés par 240 millions de personnes en juin 2006, avaient établi qu’en moyenne, deux personnes peuvent être reliées en 6,6 étapes. L’étude ayant bénéficié cette année du concours de Facebook montre quant à elle que 99,6% des utilisateurs du site peuvent se connecter avec un autre internaute, via des connaissances, en cinq étapes étapes seulement, et 92% en quatre étapes. Pour Facebook, “même quand on pense à l’utilisateur de Facebook le plus isolé de la toundra de Sibérie ou de la jungle péruvienne, un ami de votre ami connaît probablement un ami de (son) ami”. “Quand on limite notre analyse à un seul pays, qu’il s’agisse des Etats-Unis, de la Suède, de l’Italie ou de n’importe quel autre, on découvre que le monde est encore plus petit, et la plupart des gens n’ont que trois degrés de séparation”, a ajouté le site. “Et avec la croissance de Facebook au fil des ans, conduisant à ce que (le site) regroupe une part toujours plus importante de la population mondiale, celle-ci est devenue régulièrement plus connectée”, explique le site internet, qui voit ainsi validé l’un des principaux arguments invoqués pour affirmer son utilité. Cette étude, réalisée en début d’année, a porté sur les relations entre 721 millions de membres de Facebook, et 69 milliards de liens d’”amitié”. Cette proximité est facilitée du fait que les utilisateurs de Facebook, bien loin d’être de véritables “amis” dans la vraie vie, souvent se connaissent à peine ou même pas du tout, pour peu que ce soit le site qui leur ait conseillé d’entrer en contact, au vu justement de leurs connaissances communes. En réalité, les internautes ont bien plus de connexions de proximité que de contacts avec des gens vivant à l’autre bout du monde. Au quotidien, “la plupart de mes amis vivent aux Etats-Unis, et ceux dont je suis le plus proche habitent à quelques kilomètres de chez moi”, note le responsable de Facebook ayant résumé l’étude sur le site. Ce qui rend le site paradoxalement à la fois très vaste et extrêmement concentré, 84% des liens d’”amitié” réunissant des utilisateurs se trouvant dans le même pays.

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Des chercheurs français créent une matière plastique malléable à volonté

Des chercheurs français ont créé une matière plastique pouvant être façonnée à volonté et réutilisée comme le verre, légère et peu coûteuse à fabriquer, une avancée “révolutionnaire” aux multiples applications industrielles, selon leurs travaux publiés jeudi aux Etats-Unis. Actuellement, les matières plastiques ne peuvent pas être chauffées et refaçonnées une fois durcies, une propriété réservée notamment au verre, un composé minéral. L’équipe de chimistes, menée par Ludwik Leibler du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est parvenue à mettre au point ce nouveau matériau façonnable à haute température en travaillant à partir de composants déjà utilisés dans l’industrie comme les résines époxy, qui durcissent sous l’effet de la chaleur ou lorsqu’on y adjoint un catalyseur (durcisseur). Cette nouvelle matière organique peut passer de l’état liquide à l’état solide ou inversement, comme le verre, conservant certaines propriétés propres aux résines organiques ou aux caoutchoucs, selon ces chercheurs, qui soulignent aussi sa légèreté et le fait qu’elle est insoluble et difficilement brisable. De surcroît, elle est peu coûteuse et facile à fabriquer selon l’équipe de chimistes dont la découverte fait l’objet d’une communication qui paraît dans la revue américaine Science datée du 18 novembre. Ce nouveau matériau pourrait avoir de nombreuses applications industrielles, notamment dans l’aéronautique, l’automobile, le bâtiment, l’électronique et le sport, des secteurs qui cherchent un substitut à l’acier et à d’autres métaux. Actuellement, les matériaux composites à base de résines thermodurcissables sont la meilleure option grâce à leurs propriétés de résistance mécanique, thermique et chimique. Mais ces résines doivent être chauffées dans la forme définitive de la pièce à fabriquer car une fois durcies aucune soudure ni réparation n’est possible. Il est par ailleurs impossible de les refaçonner comme cela se fait par exemple avec le métal ou le verre.

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