Le gouvernement chinois veut devenir le numéro un mondial de l’intelligence artificielle d’ici 2030. Actuellement, les Chinois est déjà le deuxième plus grand marché de ce secteur. Celui-ci pèse plus de 30 milliards de dollars, sans compter les importantes subventions où plus de 150 milliards de dollars ont été distribués.
La course à l’IA. En Chine, l’un des pays avec les Etats-Unis les plus en pointe dans le domaine d’intelligence artificielle, c’est l’État qui est à la manœuvre avec pour ambition d’être le numéro un mondial du secteur d’ici 2030. Cela inclut des investissements massifs dans la recherche et le développement. La Chine est déjà le deuxième plus grand marché de l’IA au monde, derrière les Américains. Ce marché pèse plus de 30 milliards de dollars, sans compter les importantes subventions. Avec le programme “les petits géants”, plus de 150 milliards de dollars ont été distribués à des start-up. Cela crée un écosystème qui va de la surveillance, à la santé, la finance et les transports. Cela s’appelle la smart city, des villes intelligentes entièrement pilotées par l’intelligence artificielle.
Kai Fu Li, l’un des gourous du secteur, dirige plusieurs entreprises à Pékin. Pour lui, pas de doute, la Chine sera LE numéro un mondial d’ici 2030. “La raison pour laquelle je fais ces prédictions c’est que j’étais en Chine, à regarder cette capacité incroyable à rattraper son retard dans le domaine des technologies. Ils sont tenaces, entreprenants, avec un écosystème puissant juste derrière la Silicon Valley et bien évidemment un marché énorme de données. Et pour l’intelligence artificielle, elles sont essentielles”.
La reconnaissance faciale
De plus, la reconnaissance faciale est l’un des domaines où la Chine est particulièrement en pointe. Avec quasiment une caméra de surveillance pour deux habitants, ce pays est l’un des plus contrôlés au monde. Dans les ascenseurs, les restaurants, à chaque carrefour et même dans les taxis, les Chinois sont filmés. Un système particulièrement sophistiqué relie certains de ces espions numériques à un programme de reconnaissance faciale. Il faut savoir que tous les visages des habitants sont numérisés aussi bien pour identifier des délinquants au milieu de la foule que quelqu’un qui traverse en dehors des clous.
Le système permet aussi de payer dans les magasins en présentant son visage ou de prendre le train sans avoir besoin d’un ticket. Une société du Big brother, le tout contrôlé par l’État. “Le gouvernement chinois a accès à beaucoup de données auxquelles les entreprises de l’Internet disposent. Il peut récupérer les données de toutes ses caméras de surveillance mais aussi celles d’Alibaba, par exemple, qui fait du e-commerce et qui sait ce que vous achetez grâce à cela”, souligne Liza Line, auteure d’un livre sur la surveillance en Chine.
Une société de contrôle
Face à cela, les Chinois voient plutôt le bon coté des choses. Auparavant, ils devaient tout payer en liquide, les cartes de crédit ne marchaient jamais. Aujourd’hui, tout est piloté par l’intelligence artificielle. Il est maintenant possible de payer avec son visage et prendre des taxis sans chauffeur. Les caméras de surveillance sont partout, ce qu’il fait qu’il n’y a plus de petites délinquances. En revanche, cela pose beaucoup de questions notamment en ce qui concerne la surveillance des minorités ethniques, des dissidents politiques ou des journalistes.
Une intelligence artificielle est même capable de jauger la loyauté des membres du Parti communiste simplement en observant leur comportement. L’IA s’invite aussi dans les salles de classe pour surveiller que les élèves sont bien attentifs. Avec ce système, la Chine bascule très vite dans une société du contrôle ce qui peut être assez angoissant.
Nous demandons aux Africains de ne pas rester a cote en observant, nous avons beaucoup de jeunes tres intelligents et tres compétents qui peuvent faire de notre Continent celui de l’IA!
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