Les gendarmes qui gardaient le pont- bascule et le péage routier, non loin de la bourgade de Kantchari, à une dizaine de kilomètres de la frontière burkinabè, ont été surpris le samedi dernier au crépuscule, par une attaque de groupes d’assaillants non identifiés, venus en moto.
L’attaque n’a duré que quelques minutes avant l’arrivée des premiers renforts qui, aussitôt alertés, se sont rendus au secours des 6 gendarmes se trouvant dans cette zone qui constitue également le dernier poste de gendarmerie avant la frontière burkinabè, juste à une dizaine de kilomètres de ladite frontière.
Le bilan de cette attaque fait état de deux gendarmes tués, un blessé, deux rescapés et un porté disparu. Ses auteurs se sont ensuite retirés en direction du sud-ouest du Niger, vers la frontière toute proche du Burkina Faso. Des sources précisent que les djihadistes cherchent, présentement par tous les moyens, à se procurer des armes sachant que, depuis quelques jours, les forces armées nigériennes mènent des opérations par terre et par air contre eux dans le parc national du W.
Une opération qui a permis, selon des sources sécuritaires, le démantèlement et le ratissage de plusieurs cellules terroristes. L’ouverture de ce nouveau front dans le sud-ouest, en pays Gourma, préoccupe beaucoup les autorités de Niamey. À noter qu’il y’a juste un peu plus d’un mois, un prêtre italien qui séjournait depuis 11 ans dans la zone a été enlevé à Bamoanga, sans donner jusqu’à présent de ses nouvelles.
ISSA DJIGUIBA
