Infrastructures : Macky Sall pointe les lacunes de l’Afrique et met en cause…

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Le Président en exercice de l’Union africaine préside, ce jeudi, à Diamniadio la cérémonie d’ouverture du 2ème Sommet sur le financement des Infrastructures en Afrique. Sous les yeux de Paul Kagamé, venu assister à ce rendez-vous, Macky Sall a souligné que le “déficit en infrastructures physiques et numériques reste encore élevé” en Afrique. “Malgré la disponibilité d’abondantes sources d’énergie qui aident à éclairer le monde, plus de 600 millions d’africains n’ont pas encore accès à l’électricité. Et dans nombre de nos pays, le transport routier et ferroviaire reste encore problématique”, a-t-il déploré.

Le Président sénégalais a aussi mis en exergue les manques du continent dans plusieurs autres secteurs : “Il en est de même pour le transport aérien, où, pour voyager d’un pays à un autre, on est parfois obligé de sortir du continent. Pour les infrastructures numériques, malgré les progrès enregistrés, le taux de connexion sur le continent reste encore faible : 36 % contre une moyenne mondiale de 62,5 %. On pourrait multiplier les exemples”.

Le défi du financement

Macky Sall, qui ne nie pas les progrès de l’Afrique sur le plan infrastructurel, a identifié le principal défi de l’Afrique sur ce plan : le financement. “En Afrique, les infrastructures restent encore sous-financées en volume et mal financées en termes de taux d’intérêt et de délais de remboursement, a-t-il observé. Selon le dernier Rapport annuel du Consortium pour les infrastructures en Afrique, publié en décembre, le financement des infrastructures en Afrique s’élevait à 81 milliards de dollars en 2020, contre 100 milliards en 2018”.

Le Président sénégalais a également fustigé, au-delà des difficultés conjoncturelles, le fait que “l’Afrique a toujours payé cher ses projets à cause de taux d’intérêt élevés”.  “En outre, pour des financements aussi lourds et des infrastructures de longue durée, nos pays sont souvent tenus de rembourser leurs dettes dans des délais souvent courts, à quelques exceptions près”, a-t-il regretté.

S’il reconnaît “les efforts des partenaires bilatéraux et multilatéraux, en particulier les banques de développement, dans le financement des infrastructures en Afrique”, le Président en exercice de l’Union africaine martèle que les difficultés persisteront sans un changement en profondeur des règles du jeu. “La problématique du financement restera entière tant que perdurent les règles et pratiques de la gouvernance économique et financière mondiale qui entravent l’accès de nos pays à des ressources conséquentes, et à des conditions soutenables”, a-t-il conclu.

Par: Senewebnews

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