Selon certaines chaînes d’informations, des Maliens et des Mauritaniens auraient participé aux manifestations favorables à Kadhafi en Libye, et sont entrés en confrontation avec les manifestants qui demandent son départ du pouvoir.
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rnLes chaînes de télévision qui donnent cette information n’apportent pas plus de détails, et pas davantage de précision sur l’identité des Mauritaniens et des Maliens qui ont été aperçus au milieu des mercenaires dont les médias internationaux ont indiqué l’arrivée à bord de gros porteur dans un aéroport libyen, mercenaires qui seraient porteurs de diverses nationalités africaines.
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rnDe même, on ignore pour le moment qui a organisé ces vols, s’ils sont ‘’spontanés’’, ou s’ils sont organisés pour sauver ‘’le soldat Kadhafi’’, et faire en sorte qu’il ne connaisse pas le sort de son prédécesseur en révolte, et ami Zine Ben Ali.
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rnDes informations qui ne sauraient guère surprendre au Mali où beaucoup de gens s’accordent à dire que les rebelles sont généralement d’anciens combattants dans plusieurs zones du continent et qu’ils obéissent, de ce fait au Guide de la Révolution Libyenne. Ce qui veut dire, à tout point de vue, qu’il a effectivement une emprise sur les rebelles. Faut-il rappeler que depuis le 10 avril 2006, à l’occasion de la fête du Maouloud, célébrée en grande pompe à Tombouctou, le Guide de la révolution libyenne avait déjà mis en place la fameuse "grande association des tribus du grand Sahara" (composée essentiellement de Touaregs).
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rnSelon plusieurs observateurs, c’est dans le cadre de cette "association" que Bahanga a commencé par s’agiter lors des rencontres secrètes qu’il avait eues avec les représentants et autres émissaires de Kadhafi, dépêchés dans le Nord-Mali.
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rnDès lors, après avoir été contraint à libérer les otages qu’il détenait, sous la pression du président Abdel Aziz Bouteflika d’Algérie, Bahanga se sentant menacé par ses frères, a trouvé refuge à Tripoli avant de retourner quelques mois plus tard au bercail grâce à des interventions du Guide libyen. C’est donc lui renvoyer l’ascenseur que des anciens rebelles maliens se battent aujourd’hui dans les rues de Tripoli pour sauver son régime.
LA CRISE LIBYENNE DEREGLE LE MARCHE PETROLIER
rnVers la hausse du prix des carburants
rnLes compagnies pétrolières quittent la Libye, provoquant un coup d’arrêt de la production et une nouvelle flambée des cours de l’or noir. Du côté des autorités maliennes, comme à l’accoutumée, cette flambée aura une répercussion sur les prix des carburants à la pompe.
Les troubles en Libye déstabilisent les marchés pétroliers. La production de pétrole diminue drastiquement suite aux départs des grands groupes pétroliers internationaux et de leurs sous-traitants du premier pays producteur de pétrole en Afrique. Wintershall, filiale de l’Allemand BASF, a confirmé publiquement l’arrêt de sa production. Le norvégien Statoil ASA a également fermé ses bureaux et évacue ses salariés. De même, Royal Deutch Shell, le Français Total et l’espagnol Repsol ont fait part du rapatriement de leurs effectifs. L’italien Eni, qui produit 244.000 baril d’équivalent pétrole par jour, soit 14% de sa production totale, évacue aussi. L’action en Bourse a plongé de 5% à Milan hier soir.
Les analystes s’accordent à penser que l’arrêt de plusieurs sites de production implique des risques de rupture de l’offre de pétrole dans le pays. Une telle hypothèse aurait un impact sensible sur la production mondiale de pétrole puisque le pays aux mains de Mouammar Kadhafi depuis 41 ans produit près de 1,8 million de barils par jour, en exporte 1,1 million et possède des réserves évaluées à 42 milliards de barils. «En cas de guerre civile, les stocks sont menacés», expliquent les analystes de Saxo Banque.
rnLes marchés craignent en outre de voir le mouvement de révolte s’étendre à tout le Moyen-Orient. Les mouvements prennent de plus en plus d’ampleur au Yémen à Djibouti, en Iran, au Bahreïn, au Maroc ou en Algérie, autre important exportateur de pétrole.
Ces inquiétudes ont en tout cas fait bondir les cours du pétrole. Les prix se traitent à des plus hauts depuis deux ans et demi. Le baril de Brent livrable en avril s’échange plus de 108,70 dollars le baril en après Bourse. Encore un bond après avoir bondi au delà de 105 dollars mardi en séance. Et pour la première fois en deux ans et demi, le prix du panier de douze qualités de pétrole brut qui sert de référence à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a franchi la barre des 100 dollars, pour atteindre 100,59 dollars. C’est la première fois que le cours de référence de l’OPEP franchit la barre des 100 dollars depuis septembre 2008. Il avait atteint un record historique quelques semaines auparavant, à 140,73 dollars (le 4 juillet).
Du côté de l’office national des produits pétroliers (ONAP), cette envolée va inévitablement impacter les prix des carburants à la pompe. Pour cela, il faut s’attendre dès la semaine prochaine, à une hausse des prix. Ce qui peut faire un effet de boule de neige sur les prix d’autres produits de première nécessité et de certains services comme le transport.
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rnRassemblés par AKM
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