Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué jeudi l’attaque qui a frappé Jakarta dans la matinée. Il affirme avoir visé “des étrangers et les forces de sécurité chargées de les protéger dans la capitale indonésienne”.
L’organisation djihadiste a fait cette annonce par le biais de l’agence de presse Aamaaq, qui lui est proche. Aamaaq a diffusé un bref message sur le service de messagerie instantanée Telegram.
Le chef de la police de la capitale indonésienne, Tito Karnavian, a également estimé que le groupe fondamentaliste sunnite était “certainement” responsable de cette attaque menée par plusieurs hommes armés.
Selon lui, un Indonésien du nom de Bahrun Naim, qui se trouverait actuellement en Syrie, “préparait cela depuis un moment”. Aucun étranger ne figure parmi le groupe d’assaillants, a-t-il dit. La police a annoncé le relèvement à son maximum du niveau d’alerte dans la ville de plus de dix millions d’habitants.
Bilan incertain
Au moins deux kamikazes se sont vraisemblablement faits exploser dans un quartier du centre de la capitale qui abrite les bureaux de plusieurs agences de l’ONU et des ambassades, d’où des explosions ont été entendues. Une fusillade s’est ensuite produite entre les assaillants et les policiers dans un cinéma situé dans le même bâtiment qu’un café de la chaîne américaine Starbucks.
Un porte-parole de la police indonésienne a affirmé qu’au moins trois policiers et trois civils avaient été tués. Le ministre de la sécurité Luhut Panjaitan a de son côté fait état en fin d’après-midi de la mort de “cinq terroristes”, ainsi que d’un Indonésien et d’un Néerlandais.
Les autorités des Pays-Bas n’a pas confirmé cette information, mais ont indiqué qu’un Néerlandais avait été grièvement blessé. Le chef de la diplomatie Bert Koenders a “fermement” condamné les attaques.
Au moins six explosions
Alors que pendant plusieurs heures, elle avait mis en garde contre le risque de tireurs embusqués, la police a finalement affirmé en fin d’après-midi que tous les assaillants étaient neutralisés.
Le déroulé précis de ces attaques demeurait, à l’instar de son bilan, également incertain. Selon plusieurs témoins, les premières déflagrations ont retenti peu après 10h30. Certains ont fait état d’au moins six explosions, non loin du Sarinah, un centre commercial.
La police a initialement fait état de bombes, avant de se montrer plus prudente. “Ce n’était pas un attentat suicide, mais plutôt, selon les témoins, un engin qui a été jeté, une bombe ou une grenade”, a déclaré à la chaîne Metro TV un porte-parole de la police nationale Anton Charliyan.
(ats / 14.01.2016 12h24)