Hollande : le djihad perdu, l’honneur en miettes !

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François Hollande s'est exprimé devant le Congrès, exceptionnellement conviqué à Versailles le 16 novembre 2015. REUTERS/Philippe Wojazer
Avec «Charlie Hebdo», il s’était présenté comme un chef de guerre en mission commandée au service de la France et des Français. Dix mois plus tard, il en est à faire le décompte des corps sans vie d’environ 130 personnes fauchées par des rafales de mitraillettes et de kalachnikovs au cœur de Paris, à quelques encablures de la Place de la République. Le symbole choisi par les tueurs est trop fort pour relever du hasard. Avec les scènes macabres du Bataclan et de Saint-Denis, François Hollande doit cesser ses rodomontades et tirer la leçon d’un drame innommable dont il porte l’entière responsabilité.
Il est grand temps que ce Machiavel de Corrèze revienne devant le peuple souverain de France pour remettre son mandat présidentiel en jeu afin de donner à son pays un nouveau départ. Des élections anticipées, cela existe encore et cela a encore du sens ! Son discours devant le Congrès de Versailles a été une démonstration d’hypocrisie et de reniements, aggravée par un cynisme populiste sans limites. La raison d’un tel désastre chez le premier des Français est évidente pour nous : il ne sait plus quoi faire de la charge de président de la République à dix-sept mois d’une élection plus que problématique pour lui et les siens. Sa réputation est en copeaux.

Main basse sur la France

Aujourd’hui, avec une loquacité martiale qu’il entend transformer en nouveau paradigme de gouvernance, une volonté opportuniste de modifier la constitution, et la déification d’un nouvel enjeu sécuritaire qu’il veut imposer à la société française, Hollande fait main basse sur la France, dans tous les sens du terme. Nous ne sommes pas loin d’un coup d’Etat civil qui donne à son camp un espace politique inespéré à la fois sur le terrain de Sarkozy et sur la parcelle de Le Pen. Sur la scène internationale, à force d’être aveugle et cynique, il a mis son pays dans des contradictions inextricables, fruit de ses errements sans fin sur l’axe Irak-Syrie, et de ses compromissions dangereuses avec les régimes héréditaires de la région. Il a placé la France dans une impasse totale, après avoir été abandonnée en cours de chemin par les Etats-Unis en Syrie. De guerre lasse, François Hollande est contraint de quémander l’appui des Russes pour traquer ses propres «djihadistes», ses fils perdus. Honneur perdu.

Demander des comptes

Comme lors du massacre de Charlie Hebdo, nous ne pouvons faire moins que nous émouvoir devant cette hécatombe meurtrière que les historiens n’avaient pas répertoriée dans les annales d’Hexagone depuis plus de quatre décennies. Le (grand) mal étant fait, il est temps que le peuple français demande des comptes à ses dirigeants. Pourquoi la France est-elle essentiellement visée par des actes terroristes, et pas d’autres pays ?  Peut-être parce qu’elle sème désordre et mort à l’extérieur de ses frontières, comme en Syrie par exemple. Peut-être parce qu’elle humilie des peuples au nom d’une certaine supériorité, avec la complicité de potentats locaux viscéralement inconscients. Peut-être parce qu’elle promeut et soutient des politiciens corrompus, comme elle l’a fait au Burkina jusqu’à la chute de ses hommes-liges. Peut-être parce qu’elle refuse de solder contre elle-même des passifs coloniaux, comme avec l’Algérie. Peut-être… Il est grand temps que les Français reprennent leur destin des mains d’une certaine classe politique dont l’ambition la plus élevée s’arrête aux portes de l’Atlantisme…

Momar DIENG

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