Une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement “ayant le français en partage” doivent ouvrir le 14e Sommet de la francophonie à Kinshasa.
Le président français, François Hollande, est arrivé samedi matin à Kinshasa pour participer au 14e Sommet de la francophonie aux côtés d’une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement. Accompagné de sa compagne, Valérie Trierweiler, le président français est descendu à 7 h 15 (heure française) de l’avion présidentiel. Il a été accueilli à l’aéroport par le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo. François Hollande devait repartir samedi soir pour la France.
Seuls une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement “ayant le français en partage” devaient ouvrir samedi à 10 h 45 (9 h 45 locales) le 14e Sommet de la francophonie à Kinshasa, alors qu’ils étaient une quarantaine au 13e sommet en 2010 en Suisse.
Avant même l’ouverture du sommet, François Hollande devait rencontrer le président congolais, Joseph Kabila, au pouvoir depuis l’assassinat de son père, Laurent-Désiré, en 2001. En fin d’après-midi, après une brève conférence de presse, François Hollande devait aussi rencontrer le chef historique de l’opposition, Étienne Tshisekedi, qui, depuis le scrutin contesté de 2011, se présente comme le véritable “président élu”. Les partisans d’Étienne Tshisekedi maintenaient samedi leur intention d’accompagner leur leader de 79 ans à cet entretien, après avoir été empêchés, vendredi, de manifester dans la capitale de la République démocratique du Congo, quadrillée par les policiers. Samedi matin, des cortèges de policiers et de militaires étaient visibles un peu partout dans la ville, particulièrement calme.
Gérer les crises
Selon une source policière, la présence de la police a été renforcée samedi autour du domicile d’Étienne Tshisekedi, dans le quartier de Limete. Le siège de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), était samedi matin gardé par six policiers, selon la même source.
Les dirigeants africains forment l’essentiel des participants à ce sommet qui doit célébrer, durant deux jours, l’apport essentiel de l’Afrique à la Francophonie. Selon les projections de l’organisation, les Africains pourraient représenter, en 2050, 85 % des 715 millions de francophones dans le monde.
La cérémonie d’ouverture devait s’ouvrir par un discours du président hôte, Joseph Kabila. Sept autres discours étaient ensuite prévus, dont celui de François Hollande et du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. Puis la traditionnelle photo de famille devait être prise, avec Joseph Kabila au centre. Après un déjeuner en commun, les dirigeants devaient se pencher, à huis clos dans l’après-midi, sur deux crises africaines : le conflit dans l’est de la RDC et l’occupation du Nord-Mali par des groupes islamistes armés. Enfin, un dîner de gala devait clore la journée.
À Kinshasa, la nouvelle politique africaine du président français François Hollande sera soupesée par tous, lui qui a recommandé vendredi à Dakar de “tout se dire”, “sans ingérence mais avec exigence”.Avant d’arriver à Kinshasa, le président français avait affirmé mardi qu’en RDC la situation était “tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l’opposition” et qu’il comptait en parler au chef de l’État congolais.
Le Point.fr – Publié le 13/10/2012 à 10:23 –