Le héros du dénouement de la crise gambienne : Marcel Alain De Souza, le président de la Commission de la CEDEAO

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Marcel Alain De Souza reçu par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’est montrée, une fois, intraitable dans la gestion de la crise postélectorale en Gambie, grâce à la détermination du président de sa Commission, le béninois MARCEL A. DE SOUZA. Sans langue de bois, il s’est montré inflexible dans la crise gambienne et a exigé le respect des principes démocratiques. Son discours n’a pas varié tout au long du conflit et avait menacé le Président sortant, Yaya Jammeh, de le déloger par la force, s’il refusait de céder son fauteuil au vainqueur Adama Barrow. Le jeudi 19 janvier 2017, le nouveau président gambien a prêté serment à l’Ambassade de la Gambie à Dakar. Les heures qui ont suivi sa prestation de serment historique, la première dans l’histoire d’un pays indépendant, les troupes de la CEDEAO ont fait mouvement vers la Gambie, après toutes les tentatives  infructueuses de médiation. La promptitude et la prouesse de la CEDEAO sont à mettre à l’actif de son téméraire président de la commission. Qui est Marcel de Souza ?

C’est la 48ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue le 17 décembre 2015 à Abuja, au Nigéria, qui a attribué le poste de président de la Commission de l’organisation régionale au Bénin pour la période de mars 2016 à février 2018.

Marcel A. de Souza a alors été nommé par le Bénin de Patrice Talon pour occuper ce poste, succédant ainsi au burkinabè Kadré Désiré Ouédraogo. Il a pris les commandes de l’organisation le 8 avril 2016.

«Au moment où je prends les commandes de notre organisation… je m’engage à poursuivre les réformes institutionnelles afin de maîtriser les charges et d’atteindre les objectifs d’intégration, d’améliorer les structures de gouvernance et de gestion, ainsi que l’image de marque de notre institution, de sortir notre communauté de la léthargie ambiante : efficacité des ressources humaines, rigueur dans la gestion financière, meilleure synergie dans l’organisation de l’administration et des conférences, restauration des règles d’éthiques et de procédures au niveau des bureautiques et programmations».

Les premières initiatives du nouveau patron de la Commission de la CEDEAO ont concerné la suspension temporaire pour six mois, à compter du 25 avril 2016, des missions, séminaires et ateliers organisés hors d’Abuja et auxquels doivent participer les membres du personnel. Cette disposition a permis de faire des économies substantielles, en attendant l’amélioration de la situation financière critique de l’institution. Toutefois, cette mesure ne concerne pas les missions, conférences et séminaires entièrement financés par les partenaires au développement de la CEDEAO.

Agé de 62 ans, Marcel Alain de Souza,   est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université de Dakar et d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en Administration et Banque au Centre ouest africain de formation et d’études bancaires (COFEB).
Marcel de Souza a occupé d’importantes fonctions à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), aussi bien à son siège à Dakar, au Sénégal, qu’à son Agence Principale à Cotonou, au Bénin.
Il a également été, au Bénin, député de la 7ème législature de l’Assemblée nationale, sous la bannière des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), ministre du Développement, de l’Analyse économique et de la Prospective, de 2011 à 2015, chef du département des Affaires économiques et financières, puis Conseiller spécial aux Affaires monétaires et bancaires du président de la République.

En définitive, coup de chapeau à l’organisation sous régionale et à son président de la Commission, Marcel de Souza pour avoir tenu le cap de la fermeté  jusqu’au bout dans la crise gambienne.

      Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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