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Haïti. « Une attaque terrible », « un acte odieux » : les réactions après l’assassinat du président

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L’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse a été condamné, ce mercredi 7 juillet, par de nombreux gouvernements. Plusieurs pays se disent prêt à apporter de l’aide à la population haïtienne.

À la suite de l’assassinat du chef de l’État d’Haïti Jovenel Moïse, dans la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet 2021, par un « groupe d’individus non-identifiés », plusieurs gouvernements se sont exprimés et ont apporté leur soutien à la population haïtienne. D’autres pays, comme la République dominicaine, ont rapidement mis en place des mesures pour fermer leurs frontières.

Le Premier ministre haïtien Claude Joseph a déclaré l’ « état de siège » octroyant des pouvoirs renforcés à l’exécutif quelques heures après l’assassinat du président Jovenel Moïse.

« Dans la stricte application de l’article 149 de la Constitution, je viens de présider un conseil des ministres extraordinaire et nous avons décidé de déclarer l’état de siège sur tout le pays », a-t-il déclaré.

« Une attaque terrible et tragique », selon la Maison Blanche

La Maison Blanche a qualifié mercredi de « terrible » et de « tragique » l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, Washington se déclarant prêt à apporter de l’aide au pays en crise.

Il s’agit « d’une attaque terrible, une attaque tragique, ayant ciblé le président d’Haïti et sa femme au cours de la nuit », a déclaré Jen Psaki, la porte-parole de l’exécutif. « Nous sommes prêts à assister sous n’importe quelle forme la population d’Haïti, le gouvernement d’Haïti, s’il y a une enquête », a-t-elle ajouté.

« Un acte odieux », selon Boris Johnson

De son coté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a dénoncé mercredi « l’acte odieux » que représente l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, appelant au calme.

Sur Twitter, le chef du gouvernement conservateur s’est dit « choqué et attristé par la mort du président Moïse »« C’est un acte odieux et j’appelle au calme », a-t-il ajouté, présentant ses condoléances à la famille de Jovenel Moïse et à la population haïtienne.

La République dominicaine ferme ses frontières avec Haïti

La République dominicaine a ordonné mercredi la « fermeture immédiate » de sa frontière avec Haïti, après l’assassinat du président Jovenel Moïse. « Nous avons donné l’ordre de fermer immédiatement » la frontière qui sépare Haïti de la République dominicaine, sur l’île d’Hispaniola, a annoncé à l’AFP la porte-parole du ministère de la Défense, Ceinett Sanchez.

Selon le journal Listin Diario, le président Abinader a convoqué les officiers supérieurs de l’armée pour un cabinet de sécurité afin d’évaluer la situation. Jovenel Moïse a été assassiné tôt mercredi matin à son domicile, un événement qui menace de déstabiliser un peu plus le pays le plus pauvre des Amériques, déjà confronté à une double crise politique et sécuritaire.

Les relations entre Haïti et la Républicain dominicaine sont historiquement difficiles. Environ 500 000 Haïtiens vivent illégalement en République dominicaine et l’immigration clandestine est une pierre d’achoppement récurrente entre les deux pays. Le président Abinader ambitionne notamment de construire un mur sur les 380 kilomètres de frontière.

Luis Abinader, le président de la République dominicaine, a cependant exprimé ses condoléances à la famille et au peuple haïtien sur Twitter : « Nous regrettons et condamnons l’assassinat du président haïtien, Jovenel Moïse et de la première dame, Martine Moïse. » Le sort de l’épouse du président haïtien, blessée dans l’attaque et hospitalisée était incertain, certains médias annonçant son décès. Il a ajouté que « ce crime porte atteinte à l’ordre démocratique d’Haïti et de la région. »

L’Union Européenne s’inquiète d’une « spirale de violence »

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell s’est dit « choqué » par l’assassinat du président haïtien Jovenel Moïse mercredi et préoccupé par le risque d’une » spirale de violence » dans le pays. « Ce crime entraine un risque d’instabilité et d’une spirale de violence », a-t-il déclaré dans un message sur son compte Twitter.

Le Conseil de sécurité de l’ONU préoccupé par le sort de la Première dame

Le Conseil de sécurité de l’ONU est « profondément choqué » par l’assassinat mercredi du chef d’Etat haïtien Jovenel Moïse, a déclaré son président en exercice, l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, à l’ouverture des travaux de cette instance.

« Les membres du Conseil se disent profondément choqués par l’assassinat du président Moïse survenu plus tôt dans la journée à Port-au-Prince et préoccupés par le sort de la Première dame, Martine Moïse, qui a également été blessée par balles dans l’attentat », a-t-il dit, en évoquant aussi la « tristesse » du Conseil de sécurité.

SOURCE: https://www.ouest-france.fr/

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