Les tirs nourris d’armes automatiques retentissaient dimanche dans le centre de Conakry, théâtre d’une probable tentative de coup d’Etat mené par des militaires en Guinée, en proie depuis des mois à une grave crise économique et politique, ont rapporté plusieurs témoins à l’AFP.
Aucune explication officielle n’était disponible dans un premier temps sur les raisons de cet accès de tension sur la presqu’île de Kaloum, centre de Conakry, où siègent la présidence, les institutions et les bureaux d’affaires.
Un diplomate occidental a dit à l’AFP n’avoir “aucun doute” sur le fait qu’une tentative de coup d’Etat était en cours, conduit par les forces spéciales guinéennes. Selon ses informations, cette unité d’élite a pris au moins temporairement le palais présidentiel.
Aucune information n’était disponible sur la situation du président Alpha Condé, rentré en Guinée récemment.
Les autorités sont restées jusqu’alors silencieuses sur une situation très confuse, malgré la prolifération des rumeurs. La télévision nationale diffusait ses programmes habituels à la mi-journée.
Des habitants joints au téléphone à Kaloum ont fait état de tirs soutenus. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour leur sécurité, ils ont dit avoir vu de nombreux soldats intimant aux résidents de rentrer chez eux et de ne pas en sortir.
L’opposition a fait circuler abondamment sur les réseaux sociaux des vidéos tournées selon elle par des résidents à la dérobée et dans lesquelles les rues résonnent de tirs intenses.
L’accès à la presqu’île de Kaloum est restreint du fait de sa géographie. Les forces de sécurité peuvent aisément la bloquer.
Les tensions pourraient avoir été provoquées par le limogeage ou la tentative d’arrestation ou de marginalisation du commandant des forces spéciales, unité bénéficiant de moyens supérieurs aux autres forces de sécurité et susceptible d’avoir suscité des jalousies, a dit le diplomate occidental s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, selon les pratiques établies dans de telles circonstances. Les forces spéciales seraient alors passées à l’action, a-t-il ajouté.
L’avant-veille de la présidentielle du 18 octobre 2020, le centre de Conakry s’était réveillé avec ses accès bloqués par les forces de sécurité, tandis que la presse faisait état d’une mutinerie dans un camp militaire à Kindia, à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale.
Le 19 juillet 2011, Alpha Condé, élu l’année précédente, était sorti indemne d’une attaque menée par des militaires contre sa résidence. Il avait accusé plusieurs personnalités, et mis en cause le Sénégal et la Gambie, qui avaient démenti.
Des mois de tensions
Depuis des mois, ce pays d’Afrique de l’Ouest parmi les plus pauvres du monde malgré des ressources minières et hydrologiques considérables est en proie à une profonde crise politique et économique, aggravée par la pandémie de Covid-19.
La candidature du président Alpha Condé à un troisième mandat le 18 octobre 2020 a provoqué des mois de tensions qui ont causé des dizaines de morts dans un pays coutumier des confrontations politiques sanglantes. L’élection a été précédée et suivie par l’arrestation de dizaines d’opposants.
M. Condé, 83 ans aujourd’hui, a été définitivement proclamé président pour un troisième mandat le 7 novembre, malgré les recours de son principal challenger, Cellou Dalein Diallo, et de trois autres candidats qui dénonçaient des “bourrages d’urnes” et des irrégularités de toutes sortes.
Des défenseurs des droits humains fustigent une dérive autoritaire observée au cours des dernières années de la présidence Condé et remettant en cause les acquis du début.
M. Condé, ancien opposant historique, emprisonné et même condamné à mort, était devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu après des décennies de régimes autoritaires.
Les militaires s’étaient emparés du pouvoir par la force en 2008 après la mort du président Lansana Conté.
M. Condé a rejoint aux yeux de ses adversaires et de maints défenseurs de la démocratie les rangs des dirigeants africains se maintenant au pouvoir au-delà du terme prévu, de plus en plus souvent en usant d’arguments légaux.
Il avait fait adopter en mars 2020, malgré une contestation déjà vive, une nouvelle Constitution pour, disait-il, “moderniser (les) institutions” et, par exemple, accorder une plus grande place aux femmes et aux jeunes.
L’opposition dénonçait un “coup d’Etat” constitutionnel. La contestation a été à plusieurs reprises durement réprimées.
M. Condé se targue d’avoir fait avancer les droits humains et d’avoir redressé un pays qu’il dit avoir trouvé en ruines.
Il se défendait en octobre 2020 sur Radio France Internationale et France 24 de vouloir instaurer une “présidence à vie”. La nouvelle Constitution lui permet théoriquement de se représenter dans six ans, une éventualité sur laquelle il s’est gardé de se prononcer.
05/09/2021 15:00:27 – Conakry (AFP) – © 2021 AFP
Kinguiranke, ce qui est bizarre dans cette affaire c’est que les media Francais, a commencer par rfi pourtant prompt a s’emparer de tels evenements, en parlent tres peu.
Les nouvelles plus detaillees viennent des depeches des pays comme la Chine et la Russie.
Je comprend les interets Francais en Guinee sous Alpha.C .Mais qu’ils donnent les infos en details.
Il me semble est le push est effectif, irreversible.
Zanga, la France et RFI veulent tirer leur avantage de la situation, c’est tout, le calculs froids sont la pour leurs benefices Francais!
La France n’était pas d’accord avec Alpha Condé pour un troisième mandant. Je ne comprends donc rien à cette fixation de certains esprits sur la France. Quand ça va, on l’oublie. Quand ça ne va pas, on l’insulte. C’est ignoble.
Les intérêts! Mais quel pays du monde ne défend-il pas ses intérêts ?
https://www.youtube.com/watch?v=-Ud2oYaJxWM
Kinguiranke, si c’est vrai j’en suis ravi.
Alpha gere l Guinee comme une affaire familiale.
Ce pays a tout pour se developper mais reste constamment l’un des pays les plus pauvres du Monde.
J’esperte que Kagnassy ne va pa s’echapper.
Detrompez vous , un faux coup d’Etat car les soldats guinéens éprouvent cette frayeur du diable pour renverser Alpha car ils manquent de courage, d’abnégation, d’organisation opérationnelle et de stratégie.
N’ est pas Assimi “rawlings” Goita qui veut.
Ouf !!!
Alpha est parti, nous allons creer une nouvelle Afrique de l’Ouest!
Eh Allah, l’ivresse du pouvoir ! “Une goutte de sang”, comme dirait un historien malien. Quand on viole allègrement la constitution, on doit s’attendre à un coup d’état.
Mais ou est le souci de l’Afrique dans tout ça?
Guinée : Alpha Condé arrêté par les putschistes
05 septembre 2021 à 12h23 | Par Jeune Afrique
Mis à jour le 05 septembre 2021 à 15h55
Il faut deloger alpha Conde un autre Soudanais bon teint pour le remplacer par un vrai Guineen!
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