Guinée: opposants dispersés par la police, des dizaines d’interpellations

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CONAKRY (AFP) – 21:35 – 17/03/12  – La police guinéenne a dispersé samedi à Conakry à coups de gaz lacrymogènes des centaines de personnes et en a interpellé des dizaines d’autres venues assister à un meeting de l’opposition pour exiger des législatives “transparentes” en juillet, a constaté un journaliste de l’AFP.

La police jette des gaz lacrymogènes près de la voiture des opposants Lansana Kouyate (G) et Sidya Toure (2d G), le 17 mars 2012 à Conakry © AFP

Tous les accès au stade du quartier de Matam à Conakry où devait se tenir le rassemblement de l’opposition, avaient été bloqués par des véhicules de la police et de la gendarmerie et d’importantes forces de sécurité anti-émeutes étaient présentes sur les lieux.

Policiers et gendarmes ont d’abord procédé à des dizaines d’interpellations, essentiellement des jeunes, dans le quartier de Matam, aux environs du stade.

Puis, quand plusieurs leaders d’opposition parmi lesquels les ex-Premier ministres Lansana Kouyaté et Sidya Touré sont arrivés, des centaines d’autres manifestants ont accouru aux cris de “A bas la dictature” ou “La lutte continue”, avant d’être dispersés par les forces de sécurité à l’aide de gaz lacrymogènes.

Les leaders d’opposition avaient eu le temps d’haranguer la foule, Lansana Kouuyaté, du Parti pour l’espoir et le développement national (PEDN), affirmant: “La lutte ne fait que commencer, la dictature ne passera pas, vive la Guinée libre et démocratique, nous vaincrons”.

Sidya Touré, de l’Union pour la République (UPR), a pour sa part a déclaré que “tant qu’on tentera de nous empêcher de nous exprimer librement, nous allons le faire de gré ou de force”, ajoutant que “ce pays doit être débarrassé de la dictature d’où qu’elle vienne”.

L’opposition a affirmé que la tenue de ce meeting avait été déclarée aux autorités compétentes comme le prévoit la loi, ce qu’a démenti la maire de Matam.

Les opposants avaient annoncé jeudi qu’ils allaient organiser à partir de samedi meetings et caravanes à travers tout le pays pour “contraindre” le président Alpha Condé à organiser des élections législatives “transparentes et crédibles” le 8 juillet.

Ces élections devaient avoir lieu six mois après l’investiture de M. Condé en décembre 2010, mais ont été sans cesse reportées.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni), accusée par l’opposition d’agir avec partialité en faveur du régime de M. Condé, avait annoncé le 1er mars que ce scrutin aurait lieu le 8 juillet.

L’opposition a dénoncé une décision unilatérale et déploré que cette date ait été fixée sans qu’elle n’ait été consultée et avant même la fin de l’audit du fichier électoral.

Le ministre guinéen de l’Administration du territoire (Intérieur) a assuré la semaine dernière à Paris que ces législatives se dérouleraient dans une “totale transparence”, cherchant à rassurer tant l’opposition que les bailleurs de fonds internationaux.

L’un des principaux bailleurs, l’Union européenne (UE), a récemment averti que “s’il n’y pas d’élections démocratiques” en Guinée, elle “ne débloquera pas l’aide” prévue.

AFP

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8 COMMENTAIRES

  1. La Gangrène de la corruption : Le soulèvement populaire de mars 1991 découlait, essentiellement, de l’exaspération du peuple malien face à l’enrichissement illicite et à l’impunité dont jouissaient une minorité de privilégiés. ” Kokadjè ” ou ” laver jusqu’à la propreté ” était l’un des slogans des manifestations. Qu’en est-il aujourd’hui? Ils attendaient du changement survenu la création d’emplois afin que les revenus ainsi acquis leur permettent de contribuer à l’éducation de leurs enfants, d’accéder aux soins de santé, au logement et à l’eau potable. Gérer de manière transparente et responsable, les sommes qui ont été injectées dans l’économie malienne depuis l’avènement de la Troisième République aurait, dans une large mesure, atténué le dénuement matériel, la faim, la maladie et l’envie d’émigrer. Malheureusement pour le peuple malien, les finances publiques constituent le butin dont la convoitise est au cœur du jeu politique. Le choix ou la répartition des postes ministériels, entre les partis au sein du gouvernement , donne lieu à des débats houleux et souvent explosifs, précisément parce que la conquête du pouvoir, au lieu d’être motivée par un idéal de société, rime avec l’accès facile aux deniers publics. Aucun(e) Malien(ne) ne se trompe plus sur la marchandisation de la vie politique et du système judiciaire. La Banque mondiale qui fait partie du problème dans la mesure où elle prêche le tout-marché souligne ce qui suit : ” … La corruption au Mali est systémique et pernicieuse en raison du système de clientélisme politique, qui fait que les postes officiels sont attribués à ceux qui produisent des rentes pour leur patron, pour le parti politique ou pour eux-mêmes. Les carences des systèmes de contrôle permettent aux agents de l’Etat de voler des biens et des fonds, ou de monnayer l’influence de l’Etat. ” Démocratie, Etat de droit, lutte contre la pauvreté sont visiblement des vœux pieux d’autant plus que l’enrichissement illicite demeure impunie: Bien que la loi prévoie des sanctions, les représentants de la Banque ont eu connaissance de cas où la malversation n’a pas été sanctionnée. Les rapports du Contrôle général d’Etat citaient des actes illicites qui n’ont jamais été punis, bien que les rapports aient été remis à la présidence et transmis aux ministères pour qu’ils y donnent la suite voulue…”La corruption est, en fait inhérente au modèle économique dominant qui nous est imposé par les puissants de ce monde. ” Entrez dans le marché et enrichissez-vous individuellement “, semblent avoir compris les Malien(ne)s et plus précisément le monde des affaires et de la politique qui sont liés.

  2. moi j ai été pour Mr Dadis
    puis que s’il était a là tête Dieu seul sait “toutes histoires discrimination de mise a l écart ” ne ferons pas l une de la Guinée
    mais a cause de la mauvaise organisation de l opposition et la pression qu’ils avaient envers Dadis
    on a semé donc obligation de recolter 😥

    • Tu avais choisi pour la dictature et l’arrogance militaire, ces temps sont finis, nous n’accepterons plus de retour du pouvoir kaki dans nos pays.

  3. EST-IL POSSIBLE DE GOUVERNER LA GUINEE? A MON HUMBLE AVIS IL FAUT PRIVATISER LA PRESIDENCE

    • Il faut privatiser la presidence aux USA ainsi qu’au Mali ce sera pas mal comme idee. La Guinee doit totalement sortir de ses anciens reflexes complotites du regime Sekou Toure et du laxisme de Lansana Conde pour aller vers la veritable democratie.

  4. Ce que AFP ne dit pas ici c’est que ni le gouvernement guinéen, ni la mairie de Matam (où se situe le lieu du meeting)N’AUTAIENT ETE SAISIS DE LA TENUE DE CE MEETING OFFICIELLEMENT!Le pouvoir pour sécuriser un rassemblement a besoin d’être informé de sa tenue!En démocratie aussi il faut un minimun de respect de la loi.Tout le monde se souvient encore des dérapages lors du meeting d’un 29 septembre de la même opposition.

    • Sambou il n y a pas eu de derapages le 29 septembre mais la tuerie des membres et supporters de l’Opposition par le regime militaire de Dadis. Et cette fois-ci c’est la meme chose, Conde veut museler l’Opposition il est un autre Dadis Camara qui ne dit pas son nom, Conde est un veritable dictateur en herbe. Tu ne peux pas defendre l’act anti-democratique de Alpha Conde. J’espere que tu as appris que les 17 personnes qui avaient ete arretees pour avoir tire sur la mason de Alpha Conde ont toutes ete liberees par la justice Guineene, cet evenement rappelle le temps de Sekou ou les complots s’inventaient chaque annee pour liquider les Guineens en vue.

    • karamoco ce vieux est entrain de se laisser manipule par son entourage tres corrompu…..gbagbo a commit la meme erreur en mettant sa confience a des gens qui ne merite rien…..mame djombor aussi «a wade«« a fait la meme chose …des vautours qui vienent te dire que le peuple est derriere toi et apres tout es g………les grands opposants ne sont pas toujours des grands democrates……

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