L’alliance scellée hier entre Cellou Dalein Diallo (43% des voix) et Sidya Touré (13%) fera mal à Alpha Condé, surtout qu’Abbé Sylla (4%) s’est, lui aussi, rallié au candidat de l’Ufdg. Mathématiquement donc, l’enfant de Labbé est le premier président démocratiquement élu de
Même si son frère ennemi plutôt que son adversaire politique Ousmane Ba rechignera à l’appeler « Monsieur le Président ». Il est vrai que le scrutin, qu’il se tienne le 14 août ou plus tard, ne se jouera pas sur le papier mais sur le terrain. Et le terrain n’est pas hélais aussi simple. Les consignes de vote ne sont pas un success story africain, c’est connu. Or Sidya Touré doit massivement mobiliser pour le fin Peulh. C’est-à-dire les militants de l’Ufr mais également de nombreux Guinéens sans parti qui ont choisi le patron de l’Ufr pour son bilan à la primature. Les concessions que Cellou Dalein Diallo lui auraient faites dont la primature, des ministères et des gouvernorats et que Sidya Touré, lui-même, a rendues publiques sont un excellent avis de recrutement. Mais suffiront-elles? Le leader de l’Ufdg aura, en tout cas, concédé le maximum de ce qu’il peut et de ce qu’il doit. Et à moins que sa décision ne soit celle de tous les apparatchiks de son parti qui voudraient être associés à la victoire, Cellou Dalein Diallo, par l’ouverture qu’il vient de faire, sait maintenant que son problème sera le lendemain de son investiture. Mais, il ne faudra pas lui faire l’injure de penser qu’il n’y a pas pensé. Car le pacte, outre qu’il a l’avantage de déboucher sur un premier ministre immédiatement opérationnel et à l’efficacité reconnue, détribalise un tant soit peu le second tour. Ce ne sera plus le scénario cauchemar des Peulhs contre les Malinkés, mais de deux trajectoires et de deux projets pour
Adam Thiam