Guinée: le général Konaté prêt à être le ministre de la Défense du futur président

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  CONAKRY (AFP) – vendredi 19 novembre 2010 – 18h48 – Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a déclaré vendredi à la presse à Conakry être prêt à être le ministre de la Défense du futur président élu, si on le lui demandait.

"Volontiers, si on me le demande, j’accepterai d’être le ministre de la Défense du futur président" élu civil le 7 novembre, a répondu le général Konaté à la question d’un journaliste.

L’ancien général putschiste occupe depuis janvier les fonctions conjointes de président du régime de transition et de ministre de la Défense.

Il avait été, auparavant, le ministre de la Défense de la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara qui avait pris le pouvoir fin 2008, à la mort du général-président Lansana Conté (1984-2008).

Les résultats provisoires du second tour de la présidentielle, proclamés lundi, ont donné la victoire à l’opposant historique Alpha Condé (52,5% des voix), face à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo (47,5%).

M. Diallo a contesté la victoire de son adversaire et a déposé des recours devant la Cour suprême pour "fraudes". Les résultats définitifs doivent être proclamés au plus tard le 2 décembre.

Le général Konaté, qui a jusqu’à présent tenu son engagement de tout faire pour rendre le pouvoir aux civils, après 26 ans de régime militaire, a appelé MM. Condé et Diallo à "travailler ensemble, main dans la main".

"Que les deux leaders acceptent de travailler ensemble parce qu’aucun deux ne peut aller sans lautre, quils acceptent de mettre en application tous les accords quils ont signés", a-t-il dit. "Cest maintenant quil faut les mettre en application", a-t-il insisté.

En septembre à Ouagadougou, MM. Condé et Diallo avaient signé un accord dans lequel ils s’engageait notamment à se conformer "scrupuleusement" au verdict des urnes.

L’annonce des résultats provisoires avaient été suivies de violences qui avaient fait au moins 7 morts selon un bilan de l’AFP, 10 à 12 morts selon des organisations indépendantes. Aucun bilan officiel n’avait été donné.

Dès lundi, les partisans de M. Diallo avaient manifesté, parfois violemment, dans certains de ses fiefs électoraux, dans une commune de Conakry (Ratoma) et plusieurs villes du Foutah (Moyenne-Guinée, nord), à majorité peule. A Conakry, ils avaient dressé des barricades et affronté les forces de l’ordre, ensuite accusées par de nombreux témoins et des organisations de défense des droits de l’homme d’avoir fait un "usage disproportionné de la force".

En dépit d’appels au calme lancés par MM. Condé et Diallo, les violences s’étaient poursuivies jusqu’à mercredi.

L’état d’urgence, décrété alors par le général Konaté, a été suivi d’un retour au calme.

Ces "conflits qui ont éclaté, cest vraiment très malheureux entre Guinéens, nous devons nous donner la main pour sortir notre pays du marasme dans lequel il se trouve", a estimé le général Konaté.

"Jai toujours prôné la paix, la tolérance, le pardon et lunité nationale entre tous les fils du pays, civils et militaires", a-t-il ajouté.

A propos des accusations de "brutalité" portées contre les forces de l’ordre dans la répression des manifestations des partisans de M. Diallo, il a affirmé avoir "toujours parlé de la dignité humaine, du respect des droits humains et autres". "Je nai jamais voulu des violences contre les paisibles populations", a-t-il dit.

AFP

 

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