Les militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée ont annoncé leur intention de rouvrir à partir de mercredi les frontières terrrestres avec les pays voisins, fermées depuis le putsch pour certaines et depuis des mois pour d’autres.
La junte avait aussi fermé les frontières aériennes après le putsch qui a renversé le président Alpha Condé le 5 septembre. Mais elle les avait rapidement rouvertes.
La junte a demandé aux services concernés de “procéder immédiatement à une évaluation sécuritaire et sanitaire en vue de l’ouverture graduelle de ces frontières” terrestres, à commencer par celle avec la Sierra Leone d’ici au 15 septembre, a-t-elle indiqué dans un communiqué lu lundi soir sur la télévision publique, pour la première fois non pas par un officier un uniforme, mais par une femme en robe colorée.
La frontière avec le Liberia devrait rouvrir avant le 16, la Côte d’Ivoire le 17, le Mali le 18, la Guinée Bissau le 20 et le Sénégal le 24.
Alpha Condé avait fait fermer les frontières terrestres avec la Guinée Bissau, le Sénégal et la Sierra Leone, officiellement pour des raisons de sécurité, avant la présidentielle du 18 octobre, dans un contexte de contestation meurtrière de sa candidature à un troisième mandat. Alpha Condé dénonçait les tentatives de déstabilisation préparées selon lui sur le territoire de pays voisins.
Cette fermeture était cause de tensions diplomatiques étant donné l’importance des échanges économiques et humains.
Un accord signé en février entre la Guinée et la Sierra Leone avait permis la réouverture de la frontière. La Guinée et le Sénégal avaient passé en juin un accord de coopération technique et militaire, mais la réouverture de la frontière se faisait attendre.
La junte a multiplié depuis la prise du pouvoir les gestes de bonne volonté à l’adresse des partenaires étrangers et des investisseurs.
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