PARIS (AFP) – jeudi 24 décembre 2009 – 13h52 – La France juge "encourageants" les propos du général Sékouba Konaté, dirigeant par intérim de la junte au pouvoir en Guinée, qui s’est dit favorable à l’organisation rapide d’élections libres, a déclaré jeudi le ministère français des Affaires étrangères.
"Nous avons pris bonne note des propos de M. Konaté, que nous jugeons encourageants. Ces prises de position vont dans le bon sens", a fait valoir lors d’un point de presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Bernard Valero.
Le général Konaté s’est engagé mercredi à favoriser la tenue d’élections "le plus tôt possible" et a prôné "la réconciliation" des Guinéens meurtris par les violences, un an après la prise du pouvoir par l’armée.
A propos du récent rapport de l’ONU sur le massacre perpétré fin septembre à Conakry, accablant pour la junte sans toutefois incriminer le général Konaté, le porte-parole a souligné que "l’impunité n’était pas une option" et que "les auteurs de ces crimes devaient être conduits devant la Justice".
"L’Union européenne a durci avant-hier ses sanctions, il en va de même des États-Unis. L’Union africaine enfin est sur la même ligne", a-t-il dit.
Le 28 septembre, les forces de défense et de sécurité avaient battu, poignardé et tué par balles des opposants au régime militaire, rassemblés dans le plus grand stade de Conakry pour réclamer que le chef de la junte et président autoproclamé depuis décembre 2008, le capitaine Moussa Dadis Camara, ne se présente pas à l’élection présidentielle.
La Commission d’enquête de l’ONU sur ce massacre a fait état d’au moins "156 personnes tuées ou disparues".
AFP