CONAKRY (AFP) – Dix neuf opposants ont été blessés jeudi à Conakry lors d’incidents entre les forces de l’ordre et de jeunes opposants qui se rendaient à une manifestation de l’opposition guinéenne ayant rassemblé des milliers de personnes, paralysant la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.
“Nous avons reçu quinze blessés lors de la manifestation de l’opposition. Tous l’ont été à coups de crosses de fusils”, et souffrent de plaies et de traumatismes à la tête, a affirmé Ibrahima Baldé, directeur de la clinique “Mère et enfants” de Conakry.
Selon lui, certains blessés “ont perdu connaissance dans la clinique et d’autres risquent d’avoir des complications neurologiques”. Ces quinze blessés ont tous été hospitalisés.
A l’hôpital public Donka de la capitale, “quatre blessés ont reçu des soins avant de repartir chez eux. Tous avaient des blessures légères provoquées par des matraques”, a indiqué un médecin.
Ces opposants ont été blessés dans des heurts avec les forces de l’ordre alors qu’ils se rendaient à un rassemblement de l’opposition. Aux gaz lacrymogènes lancés par les forces de l’ordre, ils ont riposté par des jets de pierres.
Plusieurs leaders d’opposition, dont le principal d’entre eux, Cellou Dalein Diallo, ont participé au rassemblement sur une grande esplanade de Conakry pour réclamer des législatives “libres et transparentes”.
“Aujourd’hui, ce sont les Guinéens qui se sont exprimés contre la volonté du président Alpha Condé de vouloir truquer les élections législatives qu’il ne pourra pas gagner dans la transparence”, a déclaré M. Diallo qui a évalué la foule à “50.000, 60.000 personnes, et même plus”.
Sydia Touré, autre leader d’opposition, a affirmé: “malgré toutes les tentatives d’intimidation, vous avez tenu”. “La Guinée n’appartient pas qu’à un seul individu, elle appartient à plus de 12 millions de personnes”, a-t-il ajouté.
Les opposants ont réussi à paralyser la ville de Conakry entre 09H00 (locales et GMT) et 16H30 et, par crainte de violences, de nombreuses boutiques, écoles et stations-essence avaient préféré fermer.
L’opposition avait annoncé lundi l’organisation, à partir de jeudi, de manifestations régulières en Guinée pour exiger “un dialogue franc” avec le pouvoir du président Alpha Condé sur la tenue d’élections législatives transparentes.
Le parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), avait lui appelé l’opposition à bannir la violence pour préserver les acquis démocratiques.
Le 27 avril, évoquant des “problèmes techniques”, le chef de l’Etat a annoncé le report sine die des législatives qui avaient été fixées au 8 juillet après avoir été déjà plusieurs fois reportées alors qu’elles auraient dû se tenir au premier semestre 2011.
Les dernières législatives remontent à juin 2002, à l’époque du régime du président Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir.
Un Conseil national de transition (CNT) fait actuellement office de Parlement. Il a été mis en place début 2010, durant la transition militaire conduite par le général Sékouba Konaté, qui a cédé le pouvoir à Alpha Condé à l’issue de la présidentielle de 2010.
AFP – 21:04 – 10/05/12
Le peuple souffre et les dirigeants font la pluie et le beau temps.
La Démocratie n’est pas propre à l’Afrique. Personne, je dis bien personne, ne veut le bonheur de l’autre à travers un système pré établi.
Je viens au pouvoir pour me servir et non pour servir mon pays!
chacun de nous est responsable quelque part
C’est ATT qui avait envoyé son spécialiste en trucage de voix électorales le Général Siaka pour elir Alpha Condé vaille que vaille
L’on se rappelle que les elections presidentielles ont été truquées au profit d’Alpha Condé par les forces de la transition.
Et aujourd’hui ce sont les legistatives.
Que sera l’avenir de l’Afrique avec ces comportements indignes?
Nos cousins ont recommencé encore,lol
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