Vladimir Poutine jouerait-il avec le feu nucléaire ? Son annonce du 27 février, dans laquelle il disait mettre en alerte la « force de dissuasion » nucléaire russe, a provoqué l’émoi. La Russie est le pays qui dispose du plus important arsenal au monde. Voici dans quel cas le plus grand pays du monde par la taille envisagerait de recourir à l’arme nucléaire.
Le 27 février dernier, trois jours après l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, le président russe Vladimir Poutine annonçait mettre en alerte la « force de dissuasion » nucléaire russe. Une menace qui suscite depuis une forte émotion dans la communauté internationale.
Mais de quelle puissance nucléaire dispose vraiment la Russie ?La question mérite d’être posée et les réponses détaillées.
Moscou dispose, selon des estimations récentes de 5 977 têtes nucléaires contre 5 428 pour les États-Unis. Ces deux grandes puissances sont loin devant les autres nations qui sont équipées d’armes nucléaires comme la Chine (350), la France (290), l’Inde et le Pakistan (160 chacun)…
Les données concernant la Russie et les États-Unis doivent être précisées. Chaque pays dispose d’ogives déployées prêtes à l’usage, d’armes non déployées mais opérationnelles, et d’armes en stock ou en cours de démantèlement.
Ainsi, selon des chiffres du Bulletin of Atomic Scientists, la Russie dispose de 1 588 têtes nucléaires opérationnelles qui peuvent être installées sur des vecteurs (bombes, missiles) stratégiques et tactiques (de plus courte portée), de 2 889 têtes en réserve et de 4 477 autres têtes en stock. Le tout serait disséminé sur au moins 40 sites de stockage.
Les vecteurs russes
Les têtes nucléaires russes peuvent être installées sur plusieurs types de vecteurs.
Premier type de vecteurs : les missiles balistiques intercontinentaux qui dépendent des Forces de missiles stratégiques. Ces missiles équipent 12 divisions (soit une quarantaine de régiments).
À ces armes s’ajoutent des missiles tactiques SS-26 (Iskander) dont la portée est de 350 km. Le SS-26 équiperait 12 brigades à 12 lanceurs chacune (2 missiles par lanceurs).
Second type de vecteurs : les armes lancées à partir de bombardiers stratégiques de type Tu-160 Blackjack Tu-95MS Bear-H. Les renseignements américains estiment que les Russes disposent de 60 à 70 de ces bombardiers dont 50 sont en état d’alerte. Ces avions peuvent tirer des missiles de croisière AS-15 Kent (Kh-55) et les nouveaux missiles AS-23B (Kh-102).
Toujours dans le domaine aérien, il faut compter sur 500 têtes qui peuvent être tirées à partir des bombardiers Tu-22M3 (Backfire), des Su-24M (Fencer-D) et des MIG-31 ; les Su-34 (Fullback) équipent 4 régiments.
La composante navale n’est pas à négliger car elle est en mesure de tirer aussi bien des armes stratégiques que tactiques. On estime que 935 têtes sont en parc à bord de sous-marins lanceurs d’engins, de navires de surface capables de tirer des missiles et des torpilles.
La doctrine russe
Le 2 juin 2020, Vladimir Poutine signait l’oukase présidentiel n° 355 portant sur les Fondements de la politique d’État de la Fédération de Russie dans le domaine de la dissuasion nucléaire. Le texte indique bien que les autorités russes voient l’arme nucléaire exclusivement comme un moyen de dissuasion, dont l’emploi est une mesure extrême et forcée, comme le rappelle Laurent Gayard (du centre Raymond Aron de l’EHESS) dans un article de février dernier paru dans la revue Conflits .
Effectivement, selon une note de 2020 du ministère des Affaires étrangères russes, il existe quatre situations qui permettraient le recours par les Russes aux armes nucléaires.
D’abord, un tir de missiles balistiques confirmé par un ennemi de la Fédération de Russie contre son territoire ou celui d’un de ses alliés. Ensuite, l’utilisation d’armes nucléaires ou d’autres armes de destruction massive par un adversaire de la Russie et/ou de ses alliés. Ou une attaque contre des sites militaires ou gouvernementaux vitaux qui affaiblirait la capacité de riposte nucléaire des forces russes. Enfin, toute agression qui mettrait en péril l’existence même de la Fédération de Russie.
Ces quatre situations font bien référence à une agression extérieure initiale.
Toutefois, s’interroge Laurent Gayard, l’annonce assez surprenante de Vladimir Poutine (le 27 février) de la mise en alerte de sa force de dissuasion laisse toutefois la place à une supposition : faut-il que l’opération militaire en Ukraine ne se passe pas comme prévu pour que le discours du Kremlin monte aussi rapidement en puissance jusqu’à mettre en branle la dissuasion expressive ?.
RAPPELONS-LE, C’EST JEAN-YVES LE DRIAN QUI A RELANCÉ SES MENACES DE NUCLÉAIRE
Ces occidentaux méritent une bombe nucléaire sur la tronche!
Il y a des gens dont le cerveau est de la taille d’un petit pois …
Si “les petits Français étaient attaqué par un fou ” d’abord elle a de quoi riposter ….et dans cette France il y a UNE GRANDE DIASPORA MALIENNE !!! et beaucoup d’Africains
En dehors de ces bêtises je pense que beaucoup de maliens raisonnables ne devraient pas être à l’aise
d’avoir été charmé par un homme d’une brutalité pathétique et inquiétante pour la Terre entière..
Il semble que les Wagner éléments qui existent sans exister ont peut-être quitté le Mali..
Encore une fois je crois que les Russes ne nous aiment pas
PARLE POUR TOI CAS SOCIAL OCCIDENTAL!
Si les petits Francais osent alors les consequences sont pour vous en Europe car la Russie est la premiere puissance mondiale nucleaire!
Cher KInguiranke, il est clair que vous n’avez pas tout compris. Les conséquences ne sont pas que pour l’Europe, sinon pour tout le monde:
La puissance nucléaire Russe peut raser la planète terre toute entière (y compris le Mali). Tenant compte que Vladimir POUTINE devient de plus en plus imprévisible, irresponsable et colérique contre l’histoire ( nostalgie de la grande URSS) , je vous assure qu’il ya de quoi s’inquiéter sans pourtant être alarmiste.
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