Guerre en Libye : L’Afrique doit agir 

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Poussés par les Sionistes américano- franco britanniques, des Libyens ont allumé le feu dans leur pays, contre un peuple qui n’avait plus connu la misère depuis plus de quatre décennies. Ceux là que l’on appelle si maladroitement «les révolutionnaires libyens», soutenus par leurs consciences d’Occident capitaliste, ont tout simplement trahi les intérêts supérieurs du peuple laborieux de Libye et donc de toute l’Afrique. C’est au nom de la prétendue «liberté» qu’ils ont osé brûler dans leur propre pays dont le seul crime est et demeure de dire non au diktat  des Yankee américains et de leurs valets euro- arabo- africains.

En tout cas, jusqu’ici aucun responsable du Comité national de transition (CNT) n’a osé dire à la face du monde qu’en Libye, les autorités ont volé et spolié les masses laborieuses, ou que le peuple y meurt de faim, de disette, de malnutrition, d’absence de soins de santé et de logements décents.
Dans bien d’autres pays du continent africain, à la solde de l’impérialisme américain et de ses mandibules européennes, le tableau est au contraire sombre. Comme pour dire que l’on ne peut faire appel aux capitalistes et accéder au mieux être des travailleurs.

Force est de rappeler que grâce à la Libye, bien de pays africains ne sont pas encore asphyxiés. Partout en Afrique, le colonel Kadhafi a prouvé que le développement populaire est possible chez nous sans l’Occident capitaliste.

Par cette occasion, les peuples d’Afrique comprennent que les régimes français, américain (démocrates et républicains) et britannique ne peuvent survivre que par la spoliation, l’oppression et l’exploitation des travailleurs d’Afrique. Mais Joseph Staline aimait dire que toutes les nations ont le droit de disposer d’elles mêmes et qu’«une nation qui en opprime une autre ne saurait être libre».

Les régimes français, américain et britannique doivent se rendre à l’évidence qu’ils ne peuvent gagner de bataille contre nos peuples. Ils ont échoué au Viet Nam, à Cuba, en Corée du Nord, en Algérie, en Irak, en Afghanistan. Ils échoueront inévitablement en Libye.

Aujourd’hui, plus qu’hier, les peuples se rendent à l’évidence que les régimes capitalistes sont les pires ennemis de la démocratie dont les capitalistes chantent les vertus, est à jeter à la poubelle de l’Histoire des peuples. Cette fallacieuse démocratie ne peut et ne saurait faire le bonheur des hommes et des femmes qui ont appris à vivre de leur sueur.

Dans ces pays capitalistes dits «démocratiques», les masses laborieuses sont spoliées, ont faim, meurent de froid et de toutes les maladies. L’impérialisme français ment aux peuples laborieux d’Afrique en leur miroitant le paradis terrestre dans des films montés gracieusement dans des buildings construits sur la sueur et le sang du peuple français.

En France, une poignée de bourgeois nagent dans l’opulence, mais l’écrasante majorité des Français végètent dans la misère humiliante. Sarkozy le sait très bien !
Hier comme aujourd’hui, la France doit sa survie à l’exploitation éhontée des ressources économiques et humaines d’Afrique.

Hier, c’était par la traite des nègres, la colonisation qui a conduit les Africains à verser leur sang pour libérer la France de l’occupation allemande. Aujourd’hui, par le néocolonialisme, la France suce le sang de nos pays travailleurs et cela à coup de bombes, de fusils mais aussi de matraquage idéologique fondé sur la fallacieuse démocratie qui fait la honte de la démocratie.

La France, en violant l’embargo sur les armes à destination de la Libye (embargo qu’elle a votée elle-même) en faisant parachuter des dizaines de tonnes d’armes de tous ordres aux prétendus «révolutionnaires» de Bengazi, a fini par prouver à la face du monde qu’elle est en guerre contre le peuple libyen pour spolier son pétrole et en vue d’une main mise illicite sur l’Union africaine (UA). L’on comprend donc pourquoi aucun appel de l’UA à la retenue ne pouvait être suivi d’effet, surtout quand on sait que bien de nos chefs d’Etat en Afrique doivent leurs fauteuils aux Etats et aux bobbies franco- américains.

En larguant des armes aux «rebelles», la France passe un message auxdits «révolutionnaires». «Versez le sang de vos frères, de vos sœurs et de vos parents ; nous contrôlons l’espace aérien de votre pays ; de deux choses l’une : ou Kadhafi quitte le pouvoir, ou alors votre territoire sera balkanisé, divisé en deux ; pour qu’enfin nous puissions disposer du pétrole libyen jalousement gardé par votre Guide.»

Mais quatre mois après le début des frappes sionistes contre le peule libyen, la France et la Grande Bretagne, avec à leur tête les USA, se rendent à l’évidence qu’ils se sont engagés dans une opération sans issue : le pétrole libyen ne sera jamais la propriété des Yankee et de leurs valets européens.
De plus en plus, nous estimons que la Russie joue à l’hypocrisie et que fondamentalement elle soutient les capitalistes contre la souveraineté du peuple laborieux de Libye. Cela est d’autant exact que toute volonté de neutralité est une absence notoire de neutralité. Comme pour dire que la Russie (à travers elle l’Union soviétique) est comptable des affres des Sionistes franco- américains parce qu’elle y a pendant des décennies, profité de ses livraisons d’armes contre le pétrole à la Libye.
Les chefs d’Etat africains (comme Wade du Sénégal) qui soutiennent les actions terroristes des Yankee américains et français doivent se rendre à l’évidence qu’ils sont les premiers ennemis des masses laborieuses d’Afrique. Ils ne doivent pas oublier si vite que ce sont les colonisateurs en quittant l’Afrique qui ont procédé au morcellement de leurs territoires. C’est bien cet émiettement de nos pays qui est à l’origine des différentes rébellions que nous connaissons ici en Afrique. La Casamance au Sénégal, l’Azawad au Mali sont des exemples éloquents parmi tant d’autres.
L’Ethiopie a connu sa part de scission. Le Soudan vient de connaître sa part de partition aux dépens des masses laborieuses du Nord comme du Sud qui n’ont qu’un seul ennemi : la misère créée de toutes pièces par l’occupation coloniale.

On peut tout simplement dire aujourd’hui  que le mécanisme de balkanisation du continent africain se poursuit mais seulement les néocolonialistes ont changé le fusil d’épaule. Cette cynique politique de «diviser pour régner» chère aux Anglais et aux Français a permis à l’Angleterre et à la France de survivre et se développer.

Le fait de ne pas écouter les solutions de l’Union africaine est la preuve que ces capitalistes ont peur de nous voir marcher dans la même direction. Comme pour dire que toute volonté d’union est un désastre pour la survie du capitalisme.

Il est temps à notre tour (nous patriotes africains) de travailler à l’émiettement de leur territoire à eux. Les vrais fils d’Afrique n’ont plus le choix s’ils veulent survivre et éviter que le troisième millénaire ne  s’organise aux dépens des masses laborieuses d’Afrique.

Qu’on cesse de dire que nous n’avons pas les moyens : on ne naît pas avec les moyens mais on les crée. Jusqu’au 16e siècle, l’Afrique avait le même niveau de développement scientifique et technique que l’Europe. Il urge pour les peuples africains d’arrêter de croiser les bras et de laisser faire les Européens capitalistes et leurs valets africains.
Au lieu de continuer à demander le dialogue avec les agresseurs franco- américains de la Libye, il faut :
– chasser les Blancs de chez nous et fermer leurs représentations sur les territoires africains.
– demander à la Russie et à la Chine de soutenir clairement la Libye en difficulté.
– dire aux suppôts intérieurs des régimes capitalistes que leur démocratie ne peut pas se construire aux dépens des peuples laborieux d’Afrique.

C’est dire que les options politiques doivent radicalement changer dans nos pays. Ainsi la jeunesse doit se rendre à l’évidence que les hommes politiques qui militent pour la construction de la démocratie capitaliste en Afrique sont les premiers ennemis de nos masses travailleuses et donc de cette jeunesse africaine qui assiste naïvement à la scellée de son avenir.

Notre jeunesse doit comprendre que la misère économique, sociale et intellectuelle qui sévit en Afrique est savamment montée et entretenue par les colonialistes d’hier, les néocolonialistes et leurs valets africains que sont nos politiciens véreux. Les intellectuels africains qui vendent leur conscience pour la cause du capitalisme ne peuvent servir que leurs intérêts égoïstes enveloppés dans les sales draps de la démocratie bourgeoise capitaliste.

Si l’Afrique veut, elle peut se libérer de l’oppression et de l’exploitation bourgeoises. Les peuples laborieux d’Afrique doivent appeler à la mobilisation des peuples européens contre leurs dirigeants qui font la honte de l’humanité. De toute façon, il faut s’en convaincre, le capitalisme est arrivé à son apogée. Tous les agissements inhumains doivent être mis à profit pour accélérer le déclin de ce capitalisme sauvage qui assassine la dignité humaine.

Aujourd’hui, l’Afrique peut et doit agir. Qu’on aille savoir en France et aux USA pourquoi les attentats à la bombe, à la voiture piégée, les pirates de l’air et des océans, les assassinats quotidiens, les vols à mains armées, bref tous les actes dégradants de la personne humaine ! Dans ces pays, l’infime minorité vit dans le paradis terrestre tandis que l’écrasante majorité de leurs populations végètent dans la misère économique et l’humiliation totale.

Aujourd’hui, nos peuples doivent comprendre que les peules de ces pays capitalistes vivent dans leur chair et dans leur conscience les affres de la gestion inhumaine de leurs affaires.
Enfin aujourd’hui, il ne faut pas se faire des illusions, les régimes français et américain n’ont que faire de la morale qui enseigne le respect de la personne humaine. Leurs droits «de l’homme» ne sont autres que leurs droits qu’ils se donnent de sucer le sang des démunis de la terre. Ces droits doivent être systématiquement combattus chez nous et chez eux par les masses laborieuses.
Cela est d’autant indispensable qu’aucune politique n’a jamais pu unifier dans la pratique concrète les intérêts des exploiteurs et des exploités.

L’Afrique peut et doit inventer son avenir.
Fodé KEITA

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