En fin de mission après trois années passées à la tête d’US Africom, le général Stephen J. Townsend, commandant du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (US AFRICOM), doit passer le flambeau. Occasion pour lui d’assurer que les objectifs n’ont pas changé. Il se dit honoré d’avoir servi un groupe dévoué d’hommes et de femmes professionnels qui travaillent sans relâche pour soutenir les objectifs de sécurité nationale des États-Unis en Afrique et aussi de promouvoir une Afrique plus stable et plus prospère.
C’était lors de la conférence de presse tenue le 26 juillet dernier. A rappeler que l’Africom est un commandement unifié pour l’Afrique créé par le département de la défense des États-Unis en 2007 et entré en fonction en 2008. Sa mission est de travailler pour construire une Afrique plus sûre et plus stable.
En effet, l’Afrique est située à un carrefour mondial et son environnement sécuritaire est complexe, plein d’opportunités et de défis. Ainsi, le commandement s’inscrit dans la logique de rétablir l’ordre, de garder la stabilité et d’assurer la sécurité sur le continent africain. Dans son intervention, le conférencier, général Townsend a affirmé que la force militaire ne peut à elle seule vaincre l’extrémisme violent. La racine de cet extrémisme violent, à ses yeux, est une gouvernance insuffisante ou médiocre. « Pour cette raison, nous devons adopter une approche pangouvernementale. C’est ce que nous recherchons à l’Africom avec la diplomatie et le développement en tête, soutenus par la défense », dit-il.
Dans le cadre des opérations du Commandement, le général Townsend a parlé entre autres, la présence militaire américaine persistante en Somalie qui a pour mission d’équiper, de former, de conseiller, et aider les partenaires somaliens à dégrader al-Shabaab, une branche d’al-Qaïda. Ce repositionnement, à l’en croire, n’a guère de sens sans le soutien de partenaires solides dans toute la Corne de l’Afrique. Djibouti et le Kenya sont des exemples de forces militaires qui sont de solides partenaires des États-Unis dans cette région vitale et instable. En effet, l’approche de l’Africom vise à limiter l’expansion des terroristes et à empêcher leur incursion dans le Sahel et les États côtiers. En Afrique centrale, l’Africom continue à concentrer ses relations sur des efforts principalement diplomatiques et de développement qui aideront ses partenaires africains à bâtir des gouvernements plus forts et plus stables pour leurs citoyens. En Afrique australe, il soutient les partenariats durables et la coopération en matière de sécurité tout en cherchant à approuver les relations militaires américaines avec les pays d’Afrique australe.
Ibrahima Ndiaye
Les objectifs n’ont pas change mais ou sont les résultats tangibles?
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