Général Abdourahamane TIANI du Niger: ‘’ la monnaie est un signe de souveraineté’’

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Dans une interview accordée à la télévision nationale dimanche dernier, le Président de la transition du Niger, Abdourahamane TIANI, a abordé plusieurs sujets d’actualité dont la création d’une monnaie pour l’Alliance des États du Sahel (AES). Abordant la question de la monnaie, le Chef de l’Etat du Niger a déclaré que cela était un signe de souveraineté.

Le Mali, le Burkina Faso et le Niger se sont engagés dans un processus de recouvrement de leur souveraineté totale. Plusieurs actes ont été déjà posés dans ce sens, et les populations des pays membres de l’AES ont actuellement les yeux rivés vers la création d’une nouvelle monnaie. Les dirigeants des trois pays de l’AES ne cachent pas leur intention d’abandonner le franc CFA pour leur « souveraineté totale »

Dans son interview, le général Abdourahamane TIANI a affirmé que l’Alliance des États du Sahel travaillait sur une monnaie commune, et pourrait donc quitter l’UEMOA à terme.
Donc après leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali, le Burkina Faso et le Niger pourraient bientôt quitter l’UEMOA et abandonner le franc CFA. En tout cas, en référence à la monnaie commune et à la France, ex-puissance coloniale, le général Abourahamane TIANI a déclaré que « la monnaie est une étape de sortie de cette colonisation », avant d’ajouter que les pays de l’Alliance des États du Sahel « ont des experts [monétaires] ». « Et au moment opportun, nous déciderons ».

« La monnaie, c’est un signe de souveraineté », a poursuivi le Général TIANI, et les États de l’AES sont « engagés dans un processus de recouvrement de [leur] souveraineté totale ». Il a assuré qu’«il n’est plus question que nos États soient la vache à lait de la France ».

Le dirigeant nigérien n’a pas donné de précisions sur la possible mise en circulation d’une future monnaie. Celle-ci pourrait, au sein de l’AES, remplacer le franc CFA, aujourd’hui commun aux huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), dont le Niger, le Burkina Faso et le Mali font partie.

Les vives critiques formulées par les pays de l’AES et leurs partisans à l’encontre du franc CFA pourraient également les conduire à quitter l’UEMOA. En novembre 2023, les ministres de l’Économie et des Finances de l’AES, lors d’une rencontre à Bamako, avaient notamment recommandé la création d’un fonds de stabilisation et d’une banque d’investissement.
Cette déclaration du Général TIANI intervient deux semaines après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO. L’AES reproche à la CEDEAO d’être instrumentalisée par la France.

PAR MODIBO KONÉ

 

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