En Gambie, Yahya Jammeh persiste et signe. Il l’a répété mardi soir à la télévision publique, il ne quittera pas le pouvoir à la fin de son mandat, le 18 janvier prochain. Le président au pouvoir depuis 22 ans rejette toujours les résultats de la présidentielle malgré la tentative de médiation de la Cédéao et la main tendue d’Adama Barrow.
« Nul ne peut me priver de la victoire, à l’exception de Dieu », ce sont les mots de Yahya Jammeh, le président gambien, qui a d’abord reconnu sa défaite avant de brutalement changer d’avis et de contester les résultats de l’élection présidentielle. Alors est-ce par peur d’être poursuivi ? Yayah Jammeh est apparu très agacé ce mardi soir évoquant tour à tour la Cour pénale internationale ou encore l’ancien président libérien condamné Charles Taylor.
Pourtant quelques heures plus tôt le porte-parole de la coalition d’Adama Barrow, le candidat victorieux, semblait tendre la main au président sortant. L’assurant qu’il n’y a aucune menace de poursuite et qu’il a droit, comme chaque Gambien, à la liberté de mouvement et de quitter le pays.
En tout cas, le message est « clair » pour la Cédéao dont les chefs d’Etat ont promis ce week-end de « garantir la sécurité » d’Adama Barrow et de se rendre à Banjul pour son investiture, le 19 janvier prochain. Investiture qui n’aura pas lieu, promet Yayah Jammeh.
La Cour suprême en Gambie a renvoyé ce mercredi au 10 janvier l’examen du recours du parti de Yahya Jammeh, qui demande l’annulation de l’élection présidentielle.