Gambie : Bientôt un coup de frein aux atteintes aux droits humains

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Les représentations d’Amnesty International mutualisent leurs efforts pour améliorer la protection des droits humains du peuple gambien. La question était au centre d’une rencontre entre la presse et AI-Mali.

VIE DE LA NATION Le Mali échappe à une déstabilisation Rien ne semble encore acquis pour le régime IBK. Mais, avec ce coup majestueux réussi sans tambour ni trompette, il pourra se replacer dans la bonne marche de l'Etat. Un Etat démocratique avec une armée républicaine au service de la patrie. Pourvu qu'IBK continue à faire confiance aux acteurs de cette action salutaire qui sauve le Mali d'un effondrement. Le peuple malien avait appris à travers les médias d'un transfèrement possible des présumés auteurs des exactions faites aux bérets rouges. Mais, tout le monde fut surpris de la rapidité de leur déploiement à l'intérieur du pays. Depuis, chacun se demandait les raisons qui ont prévalu. Est-ce pour raison d'Etat ou tout simplement une réponse au vouloir du juge Yaya Karembé ? Nous avons désormais la réponse à votre inquiétude. Du fond de leurs différentes cellules, malgré quelques dénonciations des uns contre les autres, les putschistes se préparaient avec leurs complices militaires, civils et politiques à remettre la vie de la nation en cause. C'était à l'occasion de l'anniversaire du 22 mars. S'il est impossible de monter à Koulouba contre IBK, comme ils l'avaient fait contre le professeur Dioncounda Traoré pendant la transition, il s'agissait de créer une situation confuse. Cette situation allait être la source qui devait les faire sortir des cellules de prison pour prendre le pays en otage. COMMENT TOUT CELA SE PLANIFIAIT ? C'est le 22 mars 2012 que la mutinerie de Kati a eu raison du pouvoir du Général ATT. Ayant échappé à un assassinat crapuleux, il décida, quelques jours plus tard, de jeter l'éponge afin que l'Etat continue selon la Constitution de février 1992. Pour commémorer cette date, des commissions avaient été mises en place. Il s'agissait pour celles-ci de procéder à des mouvements notamment meetings et marches de soutien à des points stratégiques dont les lieux proches de détention des putschistes. Alors, selon nos sources, dignes de foi, tout allait emballer. Et l'irréparable allait se produire. L'écoulement de sang. Créant du coup la panique qui devait permettre aux inculpés de se dérober afin de prendre les arènes du pouvoir. COMMENT LE TOPO A ETE DECOUVERT ET DEJOUE ? De son arrestation à nos jours, Amadou Haya Sanogo n'a eu qu'une seule vraie occasion de s'adresser au peuple à travers un enregistrement téléphonique. Depuis cette date, les autorités compétentes ont compris que cet homme est capable aussi bien du meilleur que du pire. Du meilleur, se mettre au service de quelqu'un afin qu'il réalise ses ambitions. Du pire, provoquer un soulèvement ou un affrontement aux conséquences dramatiques. Ainsi, il a été privé de certaines communications et de certaines faveurs. Ce qui avait même amené certains de ses adeptes à se remettre en cause. Malgré tout cela, certains de ses visiteurs lui permettaient d'échanger avec quelques uns de ses inconditionnels. Alors, l'arrestation surprise de Yamoussa Camara lui a créé la psychose. Il a compris du coup que les portes échappatoires étaient presque fermées. Il faut donc établir un plan ''B'' pour se tirer d'affaire. Commencent donc les actions secrètes. Au service de la patrie, le nouveau DG de la SE suit tout. C'est ainsi qu'avec les nouveaux services très performants installés par ATT à Solomanebougou pour intercepter les conversations des rebelles afin de les traquer, même les simples voix sont vite décelées, il mettra hors d’état de nuire les apatrides. Sans tambour ni trompette. C'est ainsi que, de sources bien informées, des voix ont été interceptées qui planifiaient cette démarche à l'encontre de la vie de la nation. Brusquement alors, il a fallu déployer les têtes de proue, qui depuis leurs cellules s'activaient. Toute chose qui aurait permis de circonscrire à la démarche, de déjouer le complot et de créer la peur et la zizanie au sein des apatrides militaires, civils et politiques qui étaient dans le jeu. Réduisant du coup la grande fête qui était prévue pour le 22 mars à une cérémonie d'insultes, de propagande contre IBK et son gouvernement. Quoi qu'il en soit, avec cette nouvelle donne, AHS et ses hommes se compliquent la tâche. Et puis, ceux qui, depuis le gouvernement actuel ont déboursé des sous pour soutenir les actions n'échapperont pas. Qu'ils sachent que « mouton peut continuer à bêler avant tabaski ». IBK tient tout le monde à l'œil et il va agir avec une main de maître contre tous les fauteurs de trouble afin de sauver le Mali. Boubacar DABO 26 MARS 1991- 26 MARS 2014 Les Bamakois font le procès de la démocratie Après des journées sanglantes des 22 au 25 mars 1991, un groupe de militaires à leur tête Amadou Toumani Touré mettaient fin à 23 ans de dictature. C'était il y a 23 ans. Afin de commémorer cette date, notre rédaction a approché des compatriotes qui font le procès de 23 ans de démocratie malienne. Lisez ! Mohamed CISSE, Kanaga Décor De 1991 à nos jours, il y'a eu de la démocratie quand même, vraiment je pense que cette démocratie est allée un tout petit peu loin. On a oublié le sens même du mot démocratie et finalement, elle est devenue le laisser-faire, tout le monde fait ce qu'il veut. Quelque chose que l'on doit vendre par exemple à 500F CFA on trouvera ailleurs sur le marché à 1500F CFA parce que nous sommes en démocratie. C'est pour dire que personne ne respecte rien, c'est le laisser-aller et le laisser-faire. C'est ainsi que j'ai compris la démocratie et je ne suis vraiment pas satisfait. Le coup d'Etat survenu le 22 Mars 2012 est une réponse à l'impunité engendrée par la démocratie de 1991. Mamadou TRAORE, teinturier De 1991 à maintenant, la démocratie a favorisé la multiplication des radios et c'est qui me fait mal parce que nous sommes surinformés. L'information, on en a beaucoup plus, une radio nous informe sur un fait et une autre radio nous déforme de cette même information. Quand quelque chose vient au Mali, au lieu que le malien se demande pourquoi cette chose est venue, il demande plutôt comment l'appliquer. Cela a été le cas de la démocratie, personne ne s'est posée la question pourquoi la démocratie mais tout le monde a cherché à savoir comment il faut la faire. Concernant le coup d'Etat du 22 mars 2012, il était prévisible car le pays avait des problèmes avec les régions nord. Je dis quand même qu'il est mal venu. Mme Kourouma Fatou SISSOKO, ménagère De l'avènement de la démocratie à 2012, je pense que ça va. Il y a eu des réalisations en terme de grandes infrastructures (routes, centres de santé, écoles, forages, etc.). Le pays a connu une évolution et les Maliens vivaient dans la paix et dans la tranquillité. Bien que le coup d'Etat du 22 mars 2012 ait freiné un peu l'élan de notre évolution il a été d'une grande utilité car il a empêché aux envahisseurs de s'accaparer de Bamako et le reste du pays. Amadou Ballamoussa TRAORE, Sociologue Avant d'entrer dans le but du sujet, je m'en vais brièvement retracer l'historique de l'avènement de la démocratie au Mali qui a connu son élan depuis les années 1980 lorsque les Etats africains étaient en crise économique. L'instauration de la démocratie demeurait la seule solution pour ces Etats de bénéficier de l'appui du FMI (fonds monétaire international) en vue d'une sortie de crise. Au début de 1990, des leaders composés d'enseignants et étudiants ont formé un blocus pour mettre fin au régime dictatorial du Président Moussa Traoré considéré comme étant autoritaire et partisan du monopartisme. C'est ainsi qu'est survenu le coup d'Etat du 26 Mars 1991 avec comme raison principale l'instauration de la démocratie au Mali. De 1991 à nos jours, il y'a eu beaucoup d'évolutions en ce sens que les pouvoirs (judiciaire, législatif et exécutif) ont été séparés. Les leçons tirées sont les suivantes : la succession des pouvoirs, l'organisation des élections. Cependant, il faut reconnaitre que l'application de la démocratie au Mali n'est pas effective parce que la gestion des affaires publiques ne rime pas avec la volonté du peuple. L'éducation est bafouée, la santé on en parle pas, il y'a l'insécurité alimentaire et le chômage qui persiste. Parlant du coup d'Etat du 22 mars 2012, je pense qu'il a été un mal nécessaire dans la mesure où il a éveillé la conscience des Malien sur la gestion malsaine des affaires publiques. Mme DIALLO Adiarra TRAORE, enseignante Certes le Mali avait besoin de la démocratie pour son avancée, mais ce qu'il faut dire aux gens, c'est que les démocrates de 1991 ont mentis au peuple. Mais je suis consciente que ce qui est arrivé au Mali en mars 2012 est la preuve de l'échec de la classe politique qui nous a gouvernés ces 23 dernières années. Il faudrait faire l'état de la nation pour situer les responsabilités. Le Mali n'est jamais tombé si bas. Dans tous les secteurs d'activités, c'est le règne de la corruption, de la délinquance financière, du népotisme, du clientélisme et de l'affairisme, le tout cautionné par une impunité jamais égalée au Mali. Pourtant en 1991 ces maux ont été décriés par les démocrates. En faisant le constat, je trouve sincèrement qu'ils ont cachés une part de vérité au peuple. Aujourd'hui, il est grand temps de remettre tout ça en cause et amener les Maliens à ouvrir les yeux pour un véritable changement de comportement. Le coup d'Etat du 22 mars 2012 n'a fait que porté un coup de ralentissement à notre processus d'évolution et c'est ce que moi je regrette aujourd'hui en faisant le constat. Tidiani DIABATE, assistant de recherche De 1991 à nos jours, il y a des acquis, qu'il faut renforcer. La liberté de la presse et d'opinions sont aujourd'hui des réalités au Mali, même si certains peuvent soutenir qu'elles ont été sérieusement entamées depuis les évènements du 22 mars 2012. En plus de ces libertés, la floraison des partis politiques atteste à suffisance que l'ouverture démocratique, qui était l'une des exigences du mouvement démocratique, est aussi une réalité. L'arbre ne doit pas cacher la forêt. Les défis sont énormes et il faut qu'on se remette en cause, en tirant de façon responsable les leçons de ces 22 ans de pratique démocratique. La situation que nous vivons aujourd'hui est la conséquence du système de gouvernance instauré dans notre pays ces 23 dernières années. A mon avis, si nous voulons aller de l'avant, il nous faut casser ce système pour qu'il y ait enfin plus de justice sociale. Cela passe nécessairement par un renouvellement de la classe politique. Je pense que c'est à ce seul prix qu'on peut relever les défis qui se posent à notre pays. Mamadou WAGUE, Commerçant au grand marché Pour moi, c'est l'avènement du 26 mars qui nous a amenés le développement. En effet, notre pays avait besoin d'un grand changement et seul le 26 Mars a permis de réaliser cela sinon on ne serait pas à ce niveau de développement. C'est le soulèvement du 26 mars qui nous a amenés le développement. En commençant par la construction des infrastructures routières modernes, l'amélioration de l'agriculture, la multiplication des centres de santé et le renforcement de la coopération internationale. Bref, le but était d'œuvrer dans le sens de l'amélioration du niveau de vie des Maliens. Oumou DIABATE, comptable Certes, il y a eu quelques avancées : les fonctionnaires sont payés à temps, l'amélioration du système de santé, la construction des infrastructures routières et quelques réalisations dans plusieurs domaines. Par contre, sur le plan politique, aucune stabilité. Nous avons été bernés par les politiciens, qui nous ont présentés une démocratie de façade. La liberté d'expression pour moi n'est pas le seul aspect de la démocratie. Alors il faut revoir la démocratie malienne car ce sont ces mêmes politiciens malhonnêtes qui ont amené le pays où on en est aujourd'hui, en commençant par le dysfonctionnement du système éducatif à tous les niveaux depuis l'avènement de la démocratie. Ce qui nous arrive aujourd'hui est la conséquence directe de ce qui a été planifié par les deux régimes démocratiques. Moussa TANGARA, chauffeur Je pense qu'il y a eu des hauts et des bas en ce sens que 26 mars marque la date de l'instauration de la démocratie au Mali. Pendant les dix premières années, il y a eu du progrès. Mais, au cours des dix ans qui ont suivi, les Maliens ont finalement compris qu'ATT n'avait fait que tromper le peuple, alors que le pays s'enfonçait dans le gouffre. Le 26 mars n'aura servi qu'à ouvrir les yeux des Maliens. En somme, pour moi, de 1991 à 2014 il y a eu des hauts et des bas. Il est temps que les Maliens tirent les leçons de ce qui s'est passé. Mamadou BALLO Commémoration de la révolution malienne du 26 mars Ibk s'engage à redorer le blason de la démocratie pour un Mali émergent Que l'on soit ou non d'accord avec lui sur le reste, que l'on place en lui ou non sa confiance, on ne peut que reconnaître dans ce discours la volonté clairement affichée du Président Ibrahim Boubacar Kéïta de sortir des considérations partisanes et mesquines pour réaliser le Mali de nos vœux à tous. Vous l'aurez constaté, Ibk ne parle ici pour ni contre personne en particulier, il place le Mali et rien que le Mali au centre des intérêts. Il prône le vivre ensemble à travers la réconciliation qui s'appuiera sur les leviers de la vérité et de la justice. Il s'engage à tout mettre en œuvre pour relever ce défi majeur et en appelle à tous, en particulier les groupes rebelles, afin que le Mali éprouvé puisse rayonner en Afrique et dans le monde comme il le fit hier, pour que… puissent nos martyrs dormir en paix ! Décryptage. Ibk et le 26 mars Bismillahi, Rahman, Rahim Chers compatriotes, Le balancier du temps revient sur une date majeure de notre Histoire immédiate. Une date capitale. Avec hélas, son lot de tristesses, sa part de sang et de larmes. Les grandes nations, vous le savez chers compatriotes, sont celles-là qui assument leur Histoire, dans ses forces comme dans ses faiblesses. Et, par là même, arrivent à en tourner les pages, même les plus sombres, sans rien occulter. C'est d'ailleurs pour ne rien oublier, et se rappeler les messages de la lutte, qu'a été instituée la semaine des martyrs que nous célébrons en ce moment. Des jeunes parmi nos garçons et nos filles sont tombés. Des femmes parmi nos épouses sont tombées en se levant, parce qu'il n'y avait plus de dignité à rester assis. Permettez-moi d'invoquer de nouveau Ramatoulaye, ma fille, douce enfant de lumière dont la pensée ne m'a jamais quitté le long de ces décennies. Elle symbolise la dépouille injuste de l'innocence. En ce soir de recueillement et de résolutions renouvelées, prions pour les dizaines, voire les centaines de nos fils et filles, frères et sœurs, pères et mères, épouses et époux qui, à l'instar de Ramatoulaye, ont laissé la vie lors des tragiques journées de mars 1991. Parents de martyrs, sachez que le sacrifice des vôtres n'a pas été vain, qu'il ne saurait être vain, et que les grandes nations capitalisent toujours ! Le MALI est une grande nation. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation productrice de civilisation et d'humanisme brillant. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation résiliente. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation capable de dépassement et de compromis. Nous sommes une grande nation parce que notre nation sait surmonter les passions, l'adversité et les rancœurs. Tous, toutes, fils, filles de la même nation, certes diverse, nous savons nous mettre d'accord sur l'essentiel, à savoir vivre ensemble. Ibk et la réconciliation Chers compatriotes, Nous devons alors rendre grâce à Dieu, pour avoir fait de nous ce peuple majeur. Ce peuple brassé qui, privilège exceptionnel, peut réunir pour les mêmes événements sociaux, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Keita. Comme il a su réunir héritiers de Fily Dabo Sissoko et de Modibo Keïta. Oui, la nation malienne est une réalité tangible, un capital solide qu'il nous faut préserver et fructifier. C'est cette perspective qui inspire la Commission Vérité, Justice et Réconciliation récemment adoptée par l'Assemblée nationale. Exigence d'un temps de reconstruction, cet instrument s'appuiera sur les leviers de la vérité et de la justice. Avec pour objectif d'œuvrer au retour définitif de la paix dans notre septentrion où s'appliquera, comme dans les autres régions de notre pays, un processus revu et corrigé de décentralisation. Aussi, le gouvernement adoptera-t-il, dans les jours à venir, la stratégie de mise en œuvre de ce processus repensé qui, au-delà de la décentralisation, vise la dévolution. Donc l'exigence d'un autre Etat, le mouvement pour mieux d'Etat, afin que le citoyen soit centre et finalité du processus de développement national. En cela nous resterons pleinement dans l'esprit du 26 mars. Tirant les leçons du passé, nous ferons en sorte que toutes les légitimités, traditionnelles comme modernes soient désormais représentées dans les instances de gouvernance locale bénéficiant d'une large capacité de décision. Car l'Etat centralisateur a vécu. Il doit faire place à un Etat dispensateur de justice impartiale et souveraine, digne et respectée, avec des citoyens égaux devant les opportunités et une armée véritablement outillée et motivée pour veiller la République et défendre l'intégrité du territoire national. L'Etat patrimonial aussi a vécu. La corruption qui plombe notre développement sera impitoyablement combattue tout comme l'impunité. Nous l'avons compris. Et nous allons, sans faiblir, dans cette direction. Elle ne sera pas celle de réformes cosmétiques mais d'une modification profonde de notre rapport à l'Etat et du rapport de l'Etat au citoyen. En cette veille du 26 mars, occasion solennelle de commémoration de la révolution malienne qui a permis le dialogue avec la rébellion d'alors, puis la signature historique du Pacte National en 1992, je veux renouveler mon appel aux mouvements rebelles du Nord. Qu'ils viennent autour de la table ! Qu'ils acceptent, sans atermoiements et sans subterfuges, le dialogue qui nous permettra de valider un avenir mieux assuré pour nos régions septentrionales aux vulnérabilités hélas réelles ! Qu'ils fassent en sorte qu'apaisés et remobilisés, nos frères et sœurs des camps de réfugiés puissent envisager sans tarder le retour dans leurs sites respectifs ! Mais qu'ils viennent à ce dialogue tant attendu avec la certitude que l'Etat restera unitaire, un et indivisible ! Ibk et la jeunesse Chers compatriotes, Le 26 mars 1991, la jeunesse était debout, certes pour exiger le pluralisme démocratique devenu, depuis, une réalité dans notre pays, même s'il reste perfectible. Mais chez nos jeunes, il y avait également en lame de fond, le désir d'avenir, d'un avenir différent, légitime et garanti. L'école et l'emploi sont les deux principales garanties de cet avenir. En 1994, un effort volontariste et méritoire avait créé l'université du Mali, bien des décennies après les premières universités coloniales africaines: - Foura Bay College, Freetown, créée en 1827 - Makerere University, Kampala créée en 1922 - Legon University, Accra, créée en 1943 - Université de Dakar, créée en 1957. Notre université nouvellement créée était de bien loin la cadette de l'Université du Niger, créée en 1974, l'Université du Tchad créée en 1971, pour ne citer que l'exemple de deux pays qui partageaient, avec le Mali, les mêmes caractéristiques socioéconomiques. C'est dire donc que notre Université est une jeune université. Il fallait donc oser. Et nous avons osé. Mais nous ne mettons pas, pour autant, la tête sous le sable. Nous savons que notre enseignement supérieur souffre de tares gravissimes qu'il faut immédiatement éradiquer, tant dans les domaines de la gouvernance, de la pédagogie que de l'articulation formation-emploi. Les journées nationales de concertation incessamment prévues sur l'avenir de l'enseignement supérieur seront pour nous un moment de refondation du secteur vital de l'éducation. Aucun ordre d'enseignement, durant notre mandat, ne sera oublié. Nous ausculterons. Nous échangerons. Nous proposerons les justes remèdes. Et nous nous assurerons que ceux-ci sont correctement administrés, car le Mali peut et doit être au niveau des pays performants. Nous donnerons à notre jeunesse une chance à l'employabilité avec une formation de qualité, inch' Allah! Mais l'éducation ne suffira pas, nous le savons. Notre économie doit être en mesure de répondre à la demande sociale, en gagnant elle-même le pari de la performance, en faisant en sorte que toutes les niches d'opportunités soient exploitées. Avec notre formidable potentiel agricole, pastoral, halieutique, l'entreprenariat rural doit être une réalité palpable dans les court et moyen termes et concourir à la masse critique de richesses à la disposition de nos ambitions. Des PME et PMI maliennes doivent voir le jour et marquer l'apport irremplaçable de nos couches moyennes à l'émergence du Mali. Cette émergence, nous n'avons de cesse à le dire, est dans l'ordre du réalisable. Tous les partenariats requis pour cela, seront noués. Le gouvernement est mobilisé à cette fin. Premier ministre, ministres, ils sont tous debout pour le projet du Mali émergent. J'irai partout, je plaiderai partout pour que tous ces partenariats soient une réalité, une réalité entre les mains d'une nation industrieuse qui était à la pointe hier des marchés de sel, d'étoffes et de kola et qui a tous les ressorts pour redevenir une nation-phare. Pays de foi, de dialogue et de solidarité, qui a donné au monde le sinankuya, ce cousinage à plaisanterie que tant de nations nous envient, le Mali éprouvé renoue avec sa volonté d'aller de l'avant, grâce à Dieu ; grâce au grand peuple que nous sommes. Puisse-t-il rayonner en Afrique et dans le monde comme il le fit hier, pour que… Puissent nos martyrs dormir en paix ! VIVE LA REPUBLIQUE ! VIVE LE MALI ! Rassemblé par Mamadou DABO RECONCILIATION NATIONALE Attention au revers de la médaille! Dans son adresse à la nation à l'occasion de la journée commémorative du 26 mars, le Président Ibrahima Boubacar Kéïta a mis l'accent sur la capacité des Maliens de se surpasser en vue du vivre ensemble. Un message en droite ligne du processus de réconciliation en cours dans notre pays. Cependant, autant la recherche de la paix est un objectif cher à tous, autant des jeunes du Nord se disent inquiets de certaines attitudes ombrageuses qui planent sur le processus. De quoi s'agit-il? " Le MALI est une grande nation. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation productrice de civilisation et d'humanisme brillant. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation résiliente. Nous sommes une grande nation, parce que nous sommes une nation capable de dépassement et de compromis. Nous sommes une grande nation parce que notre nation sait surmonter les passions, l'adversité et les rancœurs. Tous, toutes, fils, filles de la même nation, certes diverse, nous savons nous mettre d'accord sur l'essentiel, à savoir vivre ensemble ", a déclaré Ibk. Dans cette dynamique de réconciliation, Ibk doit fermement assurer à tous la protection de l'Etat face aux rancœurs des uns et des autres à nourrir des actes de vengeance. C'est du moins l'appel lancé par des jeunes sonrhaï soucieux des menaces qui pourraient surgir d'un moment à l'autre, notamment à Hombori. Selon ces jeunes, ils ont eu à dénoncer un moment donné des rebelles touareg qui faisaient office de coupeurs de routes à Wami. Ces derniers ont été appréhendés et conduits à la gendarmerie de Douentza. A la date d'aujourd'hui, il se trouve que ces jeunes sonrhaï ont été trahis par un des leurs et indexés auprès des coupeurs de route désormais libérés. Depuis, l'inquiété s'empare des autres quant à une éventuelle vengeance des coupeurs de route. Et ils en appellent à la protection des autorités à travers la prise de dispositions sécuritaires empêchant toute velléité revancharde. En tout état de cause, rien ne vaut la paix, mais le Mali a besoin aujourd'hui plus que jamais d'une paix définitive. En conséquence l'Etat doit prendre des mesures drastiques pour conjurer toute tentative de recrudescence de la crise qui n'a fait qu'éprouver notre pays depuis déjà des années. A bon entendeur salut ! Mamadou DABO BREVES - BREVES - BREVES COUR DES DOUANES DE KAYES Les travaux de réfection en cours L'état très piteux de la cour était indésirable pour même les camionneurs qui craignaient pour leurs camions qu'ils ne s'enfoncent. Notamment en période hivernale. Ayant pris conscience de cet état de fait, la direction s'est remise en cause et les travaux vont bon train. Les commodités des services ne doivent pas être jugées par les chefs comme du gaspillage. Ce sont plutôt des nécessités pour la bonne marche des affaires. Après un temps d'hésitation, les services pourvoyeurs de sous de la capitale des rails ont pris le taureau par les cornes. A travers leurs autorités, toute la cour est en réfection. C'est le constat que nous avions fait lors de notre visite récente sur le terrain. Au moment où il y avait une grande panique au sein du service concernant les mutations enclenchées par Mme Bouaré Fily Sissoko, Ministre de l'Economie et des Finances. Mutations qui devraient permettre aux différents services relevant de son département d'être plus performants. Surtout que certains peuvent faire encore mieux avec des hommes plus engagés, plus patriotes et soucieux du développement harmonieux de notre pays. En tout état de cause, la cour des douanes de Kayes était tellement délabrée, poussiéreuse que même un marcheur avait de la peine en période hivernale d'y pénétrer. Avec les travaux en cours, cet état sera bientôt un mauvais souvenir. Afin de se faire plus d'idées sur la situation, les agents interrogés se sont tous recroquevillés : "Nous sommes un service paramilitaire, il faut un ordre de la hiérarchie." Pour notre part, nous avons estimé avec les conducteurs des machines que les travaux coûteront quelques dizaines de millions. Car selon un conducteur de Caterpillar, il est prévu d'y mettre des dalles pour plus de résistance. KAYES La canicule, le délestage ! "Nous vivons dans l'enfer terrestre. Dieu doit nous mettre directement dans le paradis après le dernier jugement", a indiqué ce vieillard sur sa tricycle en train de mendier. La première région du Mali est une région désertique où de mars à juin, la vie est presqu'intenable à cause de la chaleur. Croyant à un brusque changement de leurs conditions de vie, les Maliens ont vite choisi IBK à plus de 77%. Six mois après, la déception est grande et les langues se délient. "Nous regrettons notre choix, nous ne voyons rien de potable", indique Oumar Sylla, commerçant. Et Ibrahim Touré de renchérir : "Je ne regrette pas mon choix mais si c'est à refaire, je suis averti…" Il est vrai que cette période au Mali est celle de la chaleur, et de plus en plus du délestage. Mais, avant le 22 mars 2012, le délestage amoindrissait. Le putsch a remis tout en cause, malgré les milliards débloqués par la BID (banque islamique pour le développement) pour soutenir le secteur énergétique également le raccordement avec la Côte d'Ivoire. Après les élections, IBK a vu juste, il nomma un pur produit du secteur à la tête du département. Malheureusement, au lieu de songer à relever les défis, il s'adonna au placement de ses proches. Alors, au fur et à mesure que nous avançons, c'est la grande désolation. Le délestage existe partout, même s'ils nous font croire que ce sont des petites pannes par-ci par-là qui sont à la base de cet état de fait. "Sinon cette année, il n'y aura pas de délestage…", s'en réjouissent-ils. Malheureusement, à Kayes, la chaleur et le délestage tuent. Pourtant, IBK l'a dit tout récemment à Koro et à Bankass en 5ème région, "l'électricité ne saurait être un luxe mais une nécessité." Au Mali, elle l'est car rien de sérieux n'est entrepris pour résoudre le problème, sauf des discours inutiles et des placements de proches dans les instances de décision. C'est le Mali d'abord qui devient ma famille d'abord. Prenons donc notre mal en patience ! MINISTRE DE LA JUSTICE Le grand hâbleur de la République ! Dans la dernière parution de notre confrère "Le Sphinx", le justicier de l'ère IBK a, semble-t-il, profité d'un séjour en France pour jeter l'opprobre sur des honnêtes gens. Oubliant qu'il a un pantalon plus troué que ceux qu'ils accusent sans fondement. Sommes-nous finalement dans une République ? Devons-nous se demander. Certainement que Me Mohamed Ali Bathily a la vraie réponse plus que tous les Maliens. Parce que quiconque peut se permettre certaines choses mais un Ministre de la République, de surcroît de la Justice et qui entend faire triompher la justice, c'est surprenant, c'est même aberrant. Et qu'il se permette de faire des allégations mensongères. C'est à cela que "l'homme le plus propre du Mali" s'adonne en indiquant que le jeune candidat de l'Adéma Pasj, Dramane Dembélé alors Directeur National de la Géologie et des Mines a vendu un permis à 17 milliards de nos francs pour en prendre 6 et donner 11 à son Ministre de l'époque Abou-bakar Traoré. Si cela était vrai, allait-il être ministre aujourd'hui ? C'est une question banale mais très claire car avec 6 milliards de nos francs, il est très difficile de perdre une élection au Mali. Surtout que Dramane avait des soutiens de taille qui lui ont permis de se classer 3ème. Certainement, très aigri contre l'Adéma Pasj et l'Urd, Bathily s'en prend également à Soumi champion pour le discréditer aux yeux de nos compatriotes. Malheureusement, il s'en est rendu compte, nous dit-on, que dans la foule, il y en avait qui connaissait mieux Soumi. Ceux-ci, nous dit-on, n'ont pas tardé à rétorquer en le mettant dans ses petits souliers de justicier. Alors que ce hâbleur revienne sur terre en réglant d'abord la situation des 263 fonctionnaires qui trainent dans les rues. N'est-il pas leur avocat ? Que oui, alors Me hâbleur, un peu d'honnêteté et de retenue, la roue de l'histoire tourne et rien ne peut l'arrêter. L'exécutif n'est pas fait pour régler des comptes mais c'est pour gérer les affaires de l'Etat sinon on ne parlerait plus de vous. Remémorez-vous pour votre bien ! Par Boubacar DABO INCENDIE AU MARCHE ROSE Ibrahima Sacko fait d’importantes révélations Il y a plus de dix (10) ans, le jeune Ibrahima Sacko nous avait accordé une interview dans laquelle il avertissait que le jour où il y aurait un incendie au marché rose, les pompiers n’y auraient pas accès pour sauver les personnes et les biens à cause des constructions anarchiques aux alentours du marché. Ce jour-là, il n’a pas été écouté. Et malgré son jeune âge à l’époque, il voyait pourtant ce que nos autorités administratives et politiques et nos responsables consulaires ont royalement ignoré : l’accès impossible des sapeurs pompiers au marché rose. Avec l’incendie qui a tout détruit sur son passage dans ce marché le plus important de Bamako ou même du Mali, nous ne pouvions pas ne pas appeler Monsieur Ibrahima Sacko, depuis Dakar, pour solliciter un entretien qu’il a bien voulu nous accorder. Faites-en bonne lecture ! Le Zénith-Balé : Monsieur Sacko, est-ce que vous êtes au courant de l’incendie qui a presque anéanti le marché rose de Bamako ? SACKO : Je vous remercie Monsieur Dabo. J’ai appris avec la plus grande amertume cette catastrophe que l’on pouvait pourtant éviter si on m’avait écouté comme vous pouvez en témoigner. Mais comme dit un adage bambara, ce n’est pas le jour de la chasse qu’il faut élever le chien. Je ne suis pas surpris par cet incendie, je suis par contre au regret de constater que ni le temps, ni les nombreux cas d’incendie n’ont pas permis aux autorités de prendre en compte mes inquiétudes. C’est tout simplement déplorable. Le Zénith-Balé : Pouvez-vous un peu revenir, à l’intention de nos lecteurs, sur le combat que vous avez mené à l’époque ? SACKO : A l’époque, j’ai envoyé une lettre au Président de la République Alpha Oumar Konaré, au ministre de l’intérieur, au Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Mamadou Lamine Tounkara, aux protections civiles, au Maire du District de Bamako Ibrahima N’Diaye dit Iba. Hélas, le maire n’a pas tenu compte de mes avertissements et un bras de fer a été entamé par les autorités pendant trois mois, les commerçants et immobiliers qui avaient pris conscience des risques d’accidents que cette construction pouvait causer, m’ont soutenu et on a créé un mouvement pour lutter contre celle-ci. Malheureusement des techniciens de la mairie ont approuvé cette construction et comme on est dans un pays de droit, nous avons baissé les bras. Aujourd’hui, force est de constater que ce que l’on craignait est arrivé. Le marché rose a pris feu et les sapeurs pompiers n’ont pas pu avoir accès à l’intérieur du marché pour sauver les biens et le marché de manière générale. On peut dire que le Bon Dieu a tranché car des menaces de mort nous ont été adressées. Ainsi, je demande à ces personnes de porter leur courage à deux mains et d’assumer cet accident. Ces menaces venaient de certains opérateurs économiques qui trouvaient leurs intérêts dans cette construction. Ils ont même essayé de me corrompre, on me proposait de l’argent et des boutiques aux alentours, ce que j’ai bien sûr décliné par principe. Je rends hommage aux personnes qui m’ont soutenu comme Feue Amy Traoré, Baldi Tangara et Bassékou Diaw. Mais aussi à Babou Yara qui m’a soutenu financièrement pour mette en place ce mouvement, aussi à vous Monsieur Dabo. Aujourd’hui c’est l’occasion de créer un mouvement de soutien en faveur des opérateurs économiques pour que ce genre d’accident ne se reproduise plus, en mettant d’abord en avant les intérêts du pays et non ceux de certaines personnes. Les objectifs du mouvement sont : - avoir des infrastructures - lutter contre l’injustice - intervenir au niveau des Impôts, la Douane et surtout contre ceux qui monopolisent les marchés en général. Nous soutenons le Ministre du Commerce pour les actions qu’il a entamées pour le déguerpissement des allées qui sont occupées de manière irrégulière. Nous demandons au Gouvernement de transformer les bâtiments administratifs qui sont aux alentours du marché, pour avoir des marchés modernes et ainsi diminuer les risques d’accidents. Avec de la bonne volonté, ce projet est possible et facile à réaliser parce que nous avons une confiance totale en notre ministre. Il faut éveiller les consciences. Je compatis à la douleur de ceux qui ont perdu leurs biens. Entretien réalisé par Mamadou DABO REMISE DES CLES DES LOGEMENTS SOCIAUX DE KOLOKANI Des bénéficiaires heureux La remise des clés des logements sociaux est toujours un instant de bonheur et de grande convivialité. La petite ville de Kolokani était très heureuse ce mardi 25 mars 2014 d'accueillir le ministre du Logement M. Mohamed Diarra venu remettre les clés des 20 logements. La modeste cérémonie s'est déroulée devant les autorités polico-administratives et les populations sorties nombreuses pour l'occasion. La cérémonie qui avait débuté après les prestations endiablées et originales de la reine du "N'goussou balla" Mariam Bagayoko était un moment de convivialité. C'est dans cette ambiance que le ministre du Logement M. Mohamed Diarra a commencé son propos par des félicitations à l'endroit de la commission d'attribution qui a fait un travail sans remous. Par la suite, il a tenu à expliquer le grand retard accusé dans cette remise des clés. Pour le ministre Diarra, il s'agissait de remettre des maisons fonctionnelles avec toutes les commodités. Pour cela, il fallait réfléchir à l'approvisionnement en eau potable et l'électrification. C'est alors que sont initiées des travaux supplémentaires pour l'eau potable et un système électrique solaire. Ce sont donc ces travaux supplémentaires qui expliquent le retard accusé dans la remise des clés des logements sociaux de Kolokani. En outre, le Ministre a rassuré Kolokani de la volonté de poursuivre la construction des logements sociaux, donc Kolokani peut être sûr d'être dans les prochaines initiatives. Il a terminé son intervention en demandant aux bénéficiaires de respecter les termes du contrat pour permettre à d'autres de bénéficier de logements. Auparavant, c'est le maire de la commune de Kolokani qui a adressé un mot de bienvenue aux participants. M. Madi Fofana s'est réjoui de cette heureuse initiative de l'Etat qui en a fait bénéficier Kolokani. Il a émis le vœu que les 20 logements sociaux actuels soient vite augmentés pour faire profiter le maximum de nos concitoyens de logements sociaux. Le président de la commission d'attribution M. Mamourou Coulibaly au nom de ses collègues a salué la confiance portée en eux pour faire ce travail d'attribution qui était vraiment délicat. Il s'est réjoui de la grande solidarité et l'esprit d'impartialité qui les a permis d'accomplir cette mission sans heurt ou contestation. Pour sa part Mme Diarra Sèba Traoré a transmis la reconnaissance des bénéficiaires qui saluent le choix porté sur Kolokani pour construire des logements sociaux. Au nom des populations de la cité, elle a souhaité la poursuite de cette initiative qui dote les Maliens les moins nantis de maison d'habitation. Youba KONATE3Amnesty International et ses partenaires sont préoccupés par la détérioration de la situation des droits humains en Gambie ces 20 dernières années qui sont, entre autres, tortures, détentions, disparitions forcées, procès inéquitables de défenseurs des droits humains et journalistes. C’est pourquoi ils ont initié une journée mondiale d’action et le travail de plaidoyer autour de l’examen périodique universel sur la Gambie pour apporter des changements dans le respect des droits humains, le mardi dernier.

 

“Nous allons mettre l’accent sur les arrestations arbitraires, disparitions forcées et les actes de torture dont sont victimes les leaders d’opinion. Objectif : d’ici avril 2015, les Nations unies, la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP) et ses partenaires appellent les autorités gambiennes à abroger les dispositions législatives utilisées et assurer la protection des acteurs de droit de l’Homme”, a fait savoir le directeur d’Amnesty Mali, Salioum Traoré.

 

Le coordonnateur de campagne AI-Mali, Salif Fofana a fait remarquer que cela fait exactement 20 ans que la peur règne en Gambie, pays où la liste les victimes de violation des droits humains n’en finit pas de s’allonger. “Les autorités gambiennes ferment régulièrement les médias aux opposants pour leurs prises de position vis-à-vis des décisions politiques sans l’avis des autorités judiciaires”.

Et de poursuivre : “L’indépendance de la justice est loin d’être une réalité. Conformément à l’article 19 Afrique de l’Ouest et la Raddho, Amnesty International demande aux autorités gambiennes de mettre en œuvre dans les meilleurs délais les résolutions 134 et 145 de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, qui ont trait à la liberté d’expression”, a déclaré Salif Fofana.

Bréhima Sogoba

 

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