Vêtus de jaune, des pro-Ping se sont rendus vers l’aéroport Léon-Mba pour accueillir M. Ping, de retour d’une tournée à l’étranger à bord d’un vol en provenance de Paris qui s’est posé peu avant 17h00 (16h00 GMT).
Ils ont été bloqués sur la route à environ un kilomètre de l’aéroport par une forte présence de policiers, certains armés et encagoulés, selon l’AFP qui a entendu deux détonations de tirs de gaz lacrymogène.
Le ministère gabonais de l’Intérieur avait prévenu mardi matin n’avoir reçu “aucune demande relative à la manifestation projetée” pour le retour de M. Ping, contrairement à ce qu’avançait, d’après le ministère, un communiqué sur les réseaux sociaux.
“On ne comprend pas ce qui se passe. Pourquoi bloquent-ils la route? Ils bloquent des Gabonais”, a fait mine de s’interroger Jean Ping depuis le rond-point devant l’aéroport devant le dispositif policier.
Au milieu de ses partisans de plus en plus nombreux, il a marché sur 500 m en direction de son QG au quartier des Charbonnages à environ trois kilomètres de l’aéroport Léon-Mba, avant de monter dans une voiture.
Les manifestants sont passés tout près de policiers encagoulés et armés qui sont restés stoïques, a observé un journaliste de l’AFP. “On a eu peur pendant 50 ans, si on a peur maintenant on en sortira jamais”, a crié l’un d’eux entre deux chants.
Plusieurs milliers de personnes ont finalement convergé sans incident vers le QG où M. Ping devait prendre la parole en début de soirée.
L’opposant conteste depuis dix mois la réélection du président Bongo, qui a été confirmée le 23 septembre 2016 par la Cour constitutionnelle après le rejet d’un recours de M. Ping.
La première annonce de la réélection d’Ali Bongo le 31 août avait provoqué des violences sans précédent dans ce petit pays d’1,8 million d’habitants, avec l’assaut donné au QG de Jean Ping par les forces de sécurité en représailles notamment à l’incendie de l’Assemblée nationale.
M. Ping rentrait d’un déplacement à l’étranger où il a donné plusieurs entretiens à des journaux affirmant qu’il était le “président élu” et qu’Ali Bongo Ondimba allait quitter le pouvoir. “La chute est proche. Ali va partir. J’en fais le pari”, a-t-il par exemple déclaré au journal français Libération le 17 juillet, sans autre précision.
(©AFP / 25 juillet 2017 19h59)
En France ce n’est guère mieux…
L’ancien responsable de la sécurité (et qui tient une boite de milice privée) de la campagne d’Emmanuel Macron est visé par une enquête préliminaire pour avoir frappé un homme à terre, lors des manifestations du 1er mai.
Le parquet de Paris a annoncé ce jeudi l’ouverture d’une enquête préliminaire. Le 1er mai dernier lors d’un rassemblement militant, Alexandre Benalla a roué de coups un jeune homme à terre place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris. Ce chargé de mission auprès du chef de cabinet de l’Élysée a été identifié mercredi par Le Monde sur la foi d’une vidéo qui avait largement circulé sur les réseaux sociaux à l’époque. La procédure, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, a été ouverte pour «violences par personne chargée d’une mission de service publique», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l’autorité publique», précise une source au parquet.
Par contre une autre personne à ses côtés a été sanctionné mais pas Benalla, ce qui montre qu’une fois de plus, il y a favoritisme
Pour rappel, aussi bien Robert Ménard ou Dupont-Aignan ont aussi leurs polices parallèles (le maire de Wissous !) qui se font kalife à la place du calife
http://www.parismatch.com/Actu/Faits-divers/Essonne-Un-maire-ivre-et-arme-d-un-sabre-menace-des-gens-du-voyage-1493561
Dans l’ignorance la plus totale des médias hexagonaux (Un peu avant leur match) si sélectif et à géométrie variable plus préoccupé par les propos de Placé font l’impasse sur ce crime en Seine-Saint-Denis :
Un commerçant a été tué lundi soir à la sortie de l’autoroute à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) lors d’une attaque à main armée par des malfaiteurs déguisés en policiers qui lui ont dérobé 100.000 euros, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Selon les premiers éléments de l’enquête, vers 20H15, une voiture avec gyrophare de police oblige une camionnette à s’arrêter, à la sortie de l’A86. A son bord, un commerçant qui tenait un stand d’art et d’artisanat au Japan Expo, qui s’est tenu jusqu’à dimanche au Parc des expositions à Villepinte.
Cinq hommes cagoulés et vêtus de gilets pare-balles siglés “police” en descendent et braquent le marchand d’art, également mis en joue par deux hommes à scooter.
Les malfaiteurs, décrits comme “chevronnés” (d’après RFi comme on pouvait s’y attendre qui ne tarissent pas d’éloge quand ça les arrangent… et qui préfèrent parler de cartes bancaires tellement ils ont du mépris vis à vis de tout ceux qui ne sont pas comme eux!), ont pris la fuite après avoir dérobé une mallette qui contenait environ 100.000 euros, fruit des ventes réalisées lors du salon.
Honte à France-Info qui considère ce crime comme
“L’attaque était audacieuse car à l’endroit où elle a eu lieu, au rond-point sous le pont autoroutier qui est souvent encombré, il y avait beaucoup de témoins mais ils ont cru à un contrôle de police comme on en voit dans les films”, a expliqué l’une de ces sources.
Bien évidemement pas de mobilisation, pas même un mot à l’antenne de France-Info, pas de marche en hommage, pourtant ce simple commerçant (une fois de plus) à Aubervilliers une fois de plus visé
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