A Libreville, alors que Noël vient de passer, on se tourne vers la Saint-Sylvestre car on attend particulièrement le traditionnel discours des voeux à la Nation du 31 décembre au soir.
Mohamed VI, le roi du Maroc, est depuis le 24 décembre à Libreville au Gabon, où il passe une partie des fêtes de fin d’année, selon une source au sein de la présidence gabonaise. Pendant ce temps, le président gabonais Ali Bongo poursuit sa convalescence à Rabat, la capitale du Maroc.
Le vice-président gabonais, Pierre Claver Maganga Moussavou, n’a reconnu indirectement que début décembre qu’Ali Bongo avait été victime d’un accident vasculaire cérébral le 24 octobre alors qu’il était à Ryad, en Arabie saoudite. Depuis, il n’est plus revenu au Gabon et ne s’est pas non plus exprimé, plongeant son pays dans l’incertitude.
Jamais sans doute dans l’histoire du Gabon, les voeux d’un président ce 31 décembre n’auront donc été autant attendus. Sous quelle forme le président Ali Bongo s’exprimera-t-il ? Une vidéo sera-t-elle diffusée ? Entendra-t-on le son de sa voix ? Y aura-t-il seulement un discours ?
Le « disparu de Rabat »
Sur les deux vidéos rendues publiques en deux mois, le président Ali Bongo est assis, filmé de profil. Les vidéos ont été diffusées sans le son. « Sur le message de voeux en lui-même, nous n’attendons rien de particulier, c’est la forme qui importe : le disparu de Rabat va-t-il enfin apparaître devant nos écrans ? » s’exclame un opposant.
« On le verra, on l’entendra, assure une source proche du palais qui précise que tout n’est pas encore définitivement arrêté. Il y a de grandes chances que ce soit sous le format habituel, face caméra, soit en direct soit en léger différé. Quant au discours, le président lui-même est en train de le fignoler ».
« S’il n’est plus à l’hôpital, pourquoi reste-t-il à l’étranger ? » s’interroge-t-on du côté de l’opposition qui demande toujours qu’une commission médicale se rende à Rabat et « qu’on nous dise clairement s’il est en capacité de diriger le Gabon ».
Publié le 26-12-2018