Alors qu’Emmanuel Macron est investi à Paris, le principal rival d’ABO tente d’attirer son attention sur “la grave crise politique que traverse le Gabon”.
Jean Ping continue de s’opposer à Ali Bongo Ondimba à Libreville, mais il garde un œil attentif sur ce qui se passe à Paris avec l’investiture d’un nouveau président de la République. Il refuse toujours de reconnaître la réélection de M. Bongo au scrutin présidentiel du 27 août et avait félicité dès dimanche dernier Emmanuel Macron pour son élection, se présentant comme à son habitude comme « le président élu » du Gabon. Ce 14 mai, il a profité de la prise de fonction du nouveau président français pour tenter d’attirer son attention sur « la grave crise politique que traverse le Gabon », partenaire historique de la France en Afrique.
La France appelée au secours
Dimanche, ses partisans de la Coalition de la nouvelle République (CNR) ont souhaité lors d’une réunion publique à Libreville que la France soit « sensible aux attentes du peuple gabonais, qui veut que soit respecté son libre choix. […] Le peuple gabonais aspire à la fin du pouvoir par la force ». Des femmes ont symboliquement déposé une bouteille remplie de sable devant l’ambassade de France à Libreville pour attirer l’attention de M. Macron « sur le risque d’implosion de la société gabonaise ». Ce geste, issu de la coutume locale, place le récipiendaire de la bouteille de sable « devant ses responsabilités », a expliqué l’un des participants.
Le dialogue proposé par Bongo refusé
Le président Bongo a lancé fin mars un « dialogue » avec l’opposition pour tenter de surmonter la crise née de sa réélection contestée par son rival, et des violences qui l’ont accompagnée. M. Ping et ses partisans refusent de participer à ce « dialogue », qui devrait proposer dans une dizaine de jours des réformes constitutionnelles. En mars, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault avait souhaité « que le dialogue se tienne entre les principales forces politiques du pays et qu’il débouche sur des réformes structurelles et des échéances bien identifiées » en recevant le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze Ngondet.
Sincérité?
C’est triste: appeler un pays ennemi de l’Afrique pour être Président de son pays. Si son vœu est réalisé, il apprendra toujours, trop tard pour lui, qu’il s’est fourré le doigt dans l’œil. Comme les pieds-noirs en Algérie, comme les tirailleurs de Thiaroye au Sénégal, comme le MNLA au Mali, comme Bokassa, Mobutu, Compaoré, Moussa Traoré, etc.etc.
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