Le deuxième Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel s’est déroulé cette semaine à Ndjamena. Vendredi 4 mars, la capitale tchadienne accueillera un Conseil des ministres de la Défense du G5 qui se prononcera sur les décisions prises par les experts et les hautes autorités militaires. Le G5 regroupe la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.
L’Organisation est née en 2014, d’une volonté commune de lutter contre le terrorisme en alliant sécurité et développement. Alors que les groupes terroristes opèrent en passant d’un pays à l’autre pour mener des attaques, se ravitailler ou rejoindre des zones refuges, le G5 se dote d’outils régionaux et planifie régulièrement des opérations conjointes avec le soutien de l’opération Barkhane.
Coopération transfrontalière
Le 20 novembre, des chefs d’Etat du G5 Sahel avaient été marqués par les attentats de Bamako et avait poussé les responsables politiques à annoncer le lancement d’une force anti-terroriste conjointe… dont les contours restent flous.
En réalité, les pays de Sahel travaillent déjà ensemble, notent les experts, dans le cadre d’opération militaires transfrontalières qu’il faut considérer comme « la première étape fonctionnelle de cette force » : onze opérations de ce genre ont été déjà été menées.
La dernière l’opération « Gabi » (Force) mobilisant près de 300 militaires maliens, burkinabè et français est actuellement en cours à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, avec un poste de commandement tripartite à Sévaré-Mopti. Mais ces opérations sont programmées des mois à l’avance, et « les terroristes très bien renseignés parviennent souvent à passer entre deux ratissages. Il faut combler les trous entre les planification », note un spécialiste.
Le président de la République française, François Hollande, a décoré le 4 mars 2016, Mohammad Ben Nayef, prince héritier d’Arabie saoudite, de la Légion d’honneur.
Ancien ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed —qui a fait interner des milliers d’opposants sans jugement— a la réputation d’être particulièrement dur, quoique moins corrompu que la plupart des dirigeants de son pays. Il est réputé avoir mis de l’ordre parmi les groupes jihadistes. Depuis février 2014, il gère le dossier syrien, dont le soutien aux groupes armés y compris Daesh.
L’Élysée s’est abstenu d’annoncer cette remise de décoration et de communiquer à son sujet. L’événement n’est connu que depuis sa divulgation par Riyad.
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