Les frappes occidentales contre la Syrie semblent imminentes. Ce samedi matin, les inspecteurs de l’ONU ont terminé leur enquête et quitté la Syrie. Mais pour les Etats-Unis, l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien est démontrée et le départ des enquêteurs de l’ONU ouvre une « fenêtre d’opportunité ». A Damas, l’armée a « le doigt sur la gâchette », assure le Premier ministre syrien. La grande question, est donc désormais quand ces frappes pourraient commencer ? Barack Obama doit intervenir publiquement à 17h15 TU.
A priori, les experts de l’ONU ne rendront publics les résultats de leur mission que dans deux semaines. Les Etats-Unis, par contre, n’attendront peut-être pas jusque-là pour intervenir militairement.
Selon la presse britannique, des attaques aériennes pourraient arriver dans les prochains jours.Les Etats-Unis ne veulent pas attendre, car une « attaque punitive » doit suivre immédiatement le crime.
L’autre raison de cet empressement serait celle d’une frappe immédiate pour éviter que les troupes syriennes ne s’organisent et aient le temps de quitter des QG stratégiques.
Washington et Damas sur le pied de guerre
L’armée syrienne « est mobilisée, elle a le doigt sur la gâchette », a déclaré ce samedi à la télévision d’Etat le Premier ministre syrien Waël al-Halqi, ajoutant « l’armée est prête à faire face à tous les défis et à tous les scénarios ». A Damas, le régime syrien a déjà évacué ses bases militaires pour se réfugier dans des écoles ou des hôpitaux.
Les Etats-Unis, eux, ont renforcé leurs capacités au large des côtes syriennes. Cinq destroyers équipés de missiles de croisière ont été déployés. Selon le secrétaire d’Etat, John Kerry, ces attaques seraient très ciblées sans troupes au sol, elles viseraient principalement des dépôts de munitions ou des infrastructures stratégiques. Les cibles seraient situées principalement à Damas, notamment le complexe militaire de Mazzeh au sud-ouest de la capitale, soupçonné d’être le point de lancement des attaques chimiques ou encore le mont Quassioun, siège de la Garde républicaine.
Par RFI