S’exprimant jeudi à l’Elysée devant environ 400 journalistes nationaux et étrangers dans le cadre de la deuxième conférence de presse de son quinquennat, François Hollande a défendu ardemment sa politique économique et sociale. Il a notamment souhaité un “an II du quinquennat” sous le signe de “l’offensive”, a constaté sur place un correspondant de Xinhua.
Alors que sa cote de popularité est au plus bas depuis son élection, François Hollande a organisé cette conférence de presse, axée notamment sur des questions économiques, sociales et nationales posées par les journalistes des principaux médias français. A la fin de la conférence de presse, il a quand même répondu à plusieurs questions sur les relations franco-allemandes, le Mali, la Syrie, l’eurosepticisme en Grande-Bretagne.
Tout d’abord, François Hollande a défendu le bilan de la première année de sa présidence. “De grandes réformes ont été engagées”, a-t-il rappelé, citant notamment “le sérieux budgétaire “, “le pacte de compétitivité”, “la maîtrise du monde de la finance” et “l’accord sur la sécurisation de l’emploi”.
A propos d’un éventuel remaniement ministériel, le président français a exclu cette possibilité dans l’immédiat. “C’est possible, mais ce n’est pas aujourd’hui, et ce n’est pas maintenant, et ce n’est pas d’actualité”, a-t-il indiqué. Il a également renouvelé toute sa confiance au Premier ministre Jean- Marc Ayrault. Ce dernier est courageux, loyal et désintéressé, dans une période difficile, selon les termes de François Hollande.
“La courbe du chômage peut s’inverser d’ici la fin de l’année. Mais la bataille sera gagnée dans la durée si la croissance revient”, a déclaré le président français, au lendemain de l’annonce par l’INSEE d’une récession en France au début de 2013.
“Nous sommes un pays capable d’innover, d’inventer, de trouver en lui-même des ressources qu’il n’imagine pas”, a-t-il indiqué.
“D’ici la fin du quinquennat, la proportion des élèves sortant du système scolaire sans qualification sera réduite de moitié. Le projet de loi sur l’enseignement supérieur a pour ambition de porter 50% d’une classe d’âge à un diplôme du supérieur”, a-t-il ajouté.
Sur l’Europe, François Hollande a vanté son action pour ” faire bouger les lignes” depuis un an et revendiqué un bilan positif. “La zone euro a été stabilisée, des instruments de solidarité ont été introduits, l’union bancaire a été définie..” a- t-il détaillé. Il a également annoncé une “initiative” en quatre points pour “sortir l’Europe de sa langueur”. Elle portera sur la création d’un gouvernement économique de la zone euro, le lancement d’un plan pour l’insertion des jeunes, l’installation d’une communauté européenne de l’énergie et une nouvelle étape d’intégration européenne “avec une capacité budgétaire qui serait attribuée à la zone euro, et la possibilité progressivement de lever l’emprunt”.
Pour Philippe Goulliaud, rédacteur en chef du service politique du Figaro, la conférence de presse de François Hollande a partiellement atteint son objectif de rétablir l’autorité et l’assurance du chef de l’État, tout en relativisant les tensions qui opposent France et Allemagne au niveau européen.
Publié le 2013-05-17 10:07:14 | French. News. Cn