France / Présidentielle de 2017 : Manuel Valls annonce sa candidature ce lundi

Matignon a précisé que le Premier ministre dévoilera sa candidature à 18 h 30 à Évry. Le départ de Manuel Valls du gouvernement va conduire à un remaniement.
Un nouveau remaniement
Le président de la République « va s'engager vraisemblablement dans un remaniement, faisons en sorte que la France ne désarme pas pendant cette période, qu'elle reste mobilisée, unie », a averti l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac Dominique de Villepin, espérant que François Hollande « restera au-dessus de la mêlée » d'ici la fin du quinquennat. Parmi les noms circulant pour succéder à Manuel Valls, ceux des ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Stéphane Le Foll (Agriculture), Marisol Touraine (Santé), Najat Vallaud-Belkacem (Éducation). Un conseiller d'un poids lourd gouvernemental tablait dimanche sur M. Cazeneuve, ne voyant « pas d'alternative ». Une autre source gouvernementale ne voyait « que Cazeneuve ou Le Drian », avec un avantage au second qui pourrait plus facilement « cumuler » sa casquette actuelle avec Matignon. Sa liberté retrouvée, Manuel Valls s'attellera à entrer dans ses habits de candidat, avec le souci sans doute de continuer d'atténuer les aspects les plus clivants de son discours, et d'obtenir de nouveaux ralliements – il a engrangé dimanche celui du député aubryste Olivier Dussopt.Une campagne "difficile"
« Il faut que Manuel Valls mute sur un certain nombre de choses », a convenu samedi un de ses soutiens, le député Philippe Doucet. « Je lui conseille amicalement d'être sur une position nouvelle de rassemblement [...] Il faut être soi-même, mais offrir une nouvelle perspective », a déclaré dimanche le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, assurant par ailleurs qu'il ne prendrait pas parti entre les candidats. Pour le Premier ministre, dont les prises de position hostiles aux 35 heures ou à l'ISF ne manqueront pas d'être exhumées, la partie n'est pas jouée et elle sera même « difficile », pronostique Gilles Finchelstein, directeur général de la fondation Jean-Jaurès (proche du PS). « François Hollande et Manuel Valls, c'est la même politique [...] on ne sait pas qui, de François Hollande ou de Manuel Valls, est la lame ou le manche du couteau qui a déchiré la gauche », a attaqué dimanche sur France Inter Arnaud Montebourg, premier et unique candidat à avoir déposé ses parrainages pour la primaire des 22 et 29 janvier. Après le " tout sauf Hollande ", le " tout sauf Valls " ? SOURCE AFP - Publié le | Le Point.frQuelle est votre réaction ?






