France: l’homme d’affaires Michel Tomi condamné à un an de prison avec sursis

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Michel Tomi, dans son bureau de Libreville (Gabon), le 23 janvier 2002. AFP PHOTO DESIREY MINKOH

Michel Tomi a été condamné à un an de prison avec sursis et 375 000 euros d’amende ce 21 décembre. Ce riche homme d’affaires corse qui a fait fortune sur le continent africain s’est présenté au tribunal de grande instance de Paris pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité. Par cette procédure, il se déclare coupable de complicité et de recel d’abus de biens sociaux et évite un procès. Quatre années d’instruction s’achèvent ainsi en toute discrétion alors que la plupart des charges retenues contre Michel Tomi ont été abandonnées, faute de preuves.

Quinze minutes d’audience pour quatre années d’enquête. L’instruction du juge financier Serge Tournaire, accouche d’une souris. Au tribunal, ce 21 décembre, Michel Tomi a reconnu avoir perçu une commission de plus de 1,5 million d’euros lors d’un contrat d’achat de vedettes par l’Etat gabonais, au constructeur français Raidco. L’homme d’affaires corse admet aussi avoir obtenu un titre de séjour français à sa compagne grâce à de faux documents.

Empire financier

Michel Tomi fait l’objet d’une information judiciaire en 2014. Les charges sont lourdes : corruption, abus de confiance, trafic d’influence, blanchiment. L’enquête révélera l’étendue de l’empire financier du baron corse sur le continent africain. Jeu, BTP, hôtellerie : Michel Tomi prospère du Maghreb à l’Afrique centrale.

Proche de certains présidents, Michel Tomi utilise ses relations privilégiées pour aider des entreprises françaises à obtenir de juteux marchés, comme la société de sécurité Gallice qui assure la formation de la garde présidentielle d’Ibrahim Boubakar Keïta au Mali.

Michel Tomi sait être généreux avec ses amis. Ainsi le président malien a-t-il reçu en cadeau une montre Rollex, des costumes Cifonelli pour un montant de 20 000 euros ou encore une Range Rover. Mais jamais pour autant le juge Serge Tournaire n’a pu prouver des pratiques de corruption.

Par RFI Publié le 23-12-2018

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1 commentaire

  1. Mais la justice de France a oublie de juger et condamner Boua IBK le frère de lait de Tomi qui a achete AIR-FORCE-ONE IBK-MALI a trois prix differents!

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