– Pour “appliquer un programme de redressement”
Le président du Front national, Jordan Bardella, fort d’une percée historique lors du premier tour des élections législatives anticipées, tenu le 30 juin en France, a exprimé le souhait d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale pour “appliquer un programme de redressement”.
Bardella s’exprimait lundi à l’occasion d’une déclaration aux médias devant le siège de son parti à Paris en marge d’une réunion du Bureau exécutif.
“Mon ambition, c’est une majorité absolue, dimanche, pour appliquer un programme de redressement”, a-t-il indiqué, évoquant “un péril existentiel pour la France”, si la gauche venait à gagner au deuxième tour.
“Je propose un débat projet contre projet à Jean-Luc Mélenchon”, a-t-il déclaré, lançant un défi au Nouveau Front populaire, arrivé en seconde position lors du premier tour des législatives.
En réaction à ce défi, Mélenchon a répondu en estimant que “Bardella a raison » et qu’il « y a besoin d’un débat entre les deux projets pour les Français ».
« Le candidat du Nouveau Front Populaire pour la primature n’a pas été désigné. Il doit donc s’adresser aux Insoumis, premier mouvement en nombre d’élus au premier tour du Nouveau Front » a-t-il poursuivi, l’orientant néanmoins vers d’autres figures de LFI (La France Insoumise), comme Manuel Bompard ou Mathilde Panot.
Ces déclarations de Bardella et de Mélenchon interviennent au lendemain du premier tour des élections législatives anticipées, dimanche 30 juin.
Le Rassemblement national est arrivé largement en tête avec un score de 33% des suffrages, suivi du Nouveau Front populaire avec 28,5%, puis de la majorité présidentielle avec 22%.
En termes de sièges, le Rassemblement national a remporté, dès le premier tour, 37 sièges, le Nouveau Front populaire 32 et Ensemble pour la République, 2 uniquement.
Suite à ces résultats, pas moins de 502 sièges sur 577 restent à pourvoir lors du second tour, organisé le 7 juillet courant.
Des réunion, des tractations et des concessions sont à leur paroxysme depuis l’annonce des premières tendances de ce scrutin, pour décider de la stratégie à suivre dimanche prochain.
Plus de 49,5 millions de Français étaient appelés aux urnes, lors du premier tour de ces législatives, le 30 juin.
Le taux de participation a atteint 66,71% selon le ministère de l’Intérieur, soit près de 20 points supplémentaires par rapport à 2022 où ce taux n’était que de 47,51%.
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