BAMAKO (AFP) — Le Mali a déployé mardi un "important dispositif de sécurité" le long de sa frontière avec la Mauritanie dans le cadre de la recherche de trois Mauritaniens en fuite après avoir tué quatre touristes français en Mauritanie, a-t-on appris mercredi de source officielle malienne.
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rn"Nous avons déployé un important dispositif de sécurité le long de la frontière avec la Mauritanie pour participer aux recherches" des auteurs de l”attaque ayant visé les Français, a déclaré un responsable du ministère malien de la Défense.
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rn"Dans ce vaste désert, il faut chercher dans tous les sens. Nous sommes en contact avec les autorités mauritaniennes pour coordonner les recherches", a ajouté ce responsable ayant requis l”anonymat.
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rnIl n”a pas souhaité donner de détails, notamment sur la composition de ce "dispositif" et sur les zones exactes de déploiement.
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rnLe Mali partage avec la Mauritanie plus de 2.000 km de frontière, allant de la région de Kayes (ouest) aux confins du Sahara malien, dans l”extrême nord.
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rnLes Français attaqués en Mauritanie étaient au nombre de cinq lorsque sont survenus leurs trois agresseurs, sur le bord d”une route réputée sûre, près d”Aleg (250 km à l”est de Nouakchott).
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rnQuatre d”entre eux ont été tués, le cinquième, blessé par balles, a été évacué à Nouakchott, puis transporté à Dakar où il a été opéré dans un hôpital du centre-ville.
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rnIl a quitté le Sénégal mercredi matin pour la France, a constaté un photographe de l”AFP. Le septuagénaire est parti dans la matinée à bord d”un Falcon médicalisé affrété par son assureur.
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rnLes auteurs de l”attaque, activement recherchés par la Mauritanie, ont fui au Sénégal, son voisin du sud-ouest, selon les autorités mauritaniennes.
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rnSelon le Parquet général de Nouakchott, deux des trois fugitifs sont proches d”un groupe terroriste islamiste affilié au réseau Al-Qaïda.
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AFP
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rnAl Qaïda soupçonnée après le meurtre des Français en Mauritanie
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NOUAKCHOTT (Reuters) – Après avoir cru dans un premier temps à un acte crapuleux, les autorités mauritaniennes privilégient la piste d”Al Qaïda dans le meurtre, lundi, de quatre touristes français dans le sud, généralement sûr, du pays.
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Dans un communiqué, le parquet annonce que deux des trois suspects sont des jeunes gens soupçonnés d”appartenir à des groupes extrémistes salafistes – allusion au Groupe salafiste pour la prédication et le combat, un mouvement islamiste armé algérien rebaptisé "Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique" (OAQMI) prétendant opérer dans toute l”Afrique du Nord.
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En septembre, le n°2 d”Al Qaïda, l”Egyptien Ayman al Zaouahri, avait appelé les musulmans de la région à "nettoyer" les terres du Maghreb des Français et des Espagnols pour y rétablir l”islam comme à l”époque de l”Andalousie du XVIIe siècle.
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Les quatre touristes faisaient partie d”un groupe de cinq Français se rendant en voiture individuelle au Mali voisin et qui pique-niquaient sous un arbre aux environs de la ville d”Aleg, à 250 km au sud-est de Nouakchott, lorsqu”ils ont été attaqués par trois individus circulant en voiture.
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Ces derniers, revêtus du chèche traditionnel au Sahel, ont ouvert le feu au fusil mitrailleur, tuant trois membres d”une même famille et un ami.
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Le père de famille a quant à lui été blessé à la jambe. Cet homme de 73 ans, évacué dans un premier temps sur Dakar, est en cours de rapatriement sur Lyon à bord d”un vol sanitaire.
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Le quadruple meurtre, à deux semaines de l”arrivée de la caravane du Dakar 2008, a suscité une vive émotion en Mauritanie, un pays qui se veut un pont entre le Maghreb et l”Afrique sub-saharienne et où les autorités cherchent à développer le tourisme.
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CHASSE A L”HOMME DE PART ET D”AUTRE DU FLEUVE
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Il s”est produit non loin de la vallée du fleuve Sénégal, dans un secteur éloigné des conflits traditionnels de la sous-région (Sahara occidental, rébellion touarègue dans plusieurs pays du Sahel, maquis islamistes en Algérie).
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D”après la police mauritanienne, les trois assaillants présumés se sont enfuis en direction de Bogué, une localité située sur la rive mauritanienne du fleuve Sénégal.
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Les forces de sécurité tant mauritaniennes que sénégalaises se sont lancées à la recherche des fugitifs de part et d”autre de la frontière marquée par le fleuve qui, en période de saison sèche, peut se traverser à pied.
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D”après le parquet, cinq suspects ont été arrêtés à ce jour. Parmi eux figure un homme qui a purgé une peine de prison pour appartenance à une organisation terroriste. Il est soupçonné d”avoir organisé la location des deux véhicules qui ont servi à l”attaque de lundi.
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Une source de la sécurité mauritanienne, s”exprimant sous le couvert de l”anonymat, a relevé que les assaillants n”avaient pas touché au véhicule des touristes français, ce qui pourrait suggérer que le vol n”était pas le mobile du crime.
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Selon le préfet de la région de Brakna, les agresseurs se sont approchés des touristes français pour exiger de l”argent alors qu”ils s”étaient arrêtés sous des arbres pour déjeuner à une dizaine de kilomètres d”Aleg. Devant le refus des touristes, ils ont ouvert le feu sur eux à l”arme automatique. On a découvert des douilles sur les lieux du crime.
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Le président Sidi Ahmed ould Cheikh Abdallah s”est entretenu lundi soir de l”affaire avec son homologue français Nicolas Sarkozy et lui a promis que tous les moyens seraient mis en oeuvre pour capturer les assassins.
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Version française Jean-Loup Fiévet (lemonde.fr)
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