Bassirou Diomaye Faye pourrait bien sonner le verre du franc CFA, véritable relique de l’ère coloniale française.
Élu sur la promesse d’une « rupture » totale avec l’ancien maître à jouer hexagonal, le nouveau président semble déterminé à concrétiser un vieil objectif caressé depuis des décennies : doter le pays d’une monnaie souveraine.
Dans les starters depuis 2019 déjà, le projet d’une nouvelle devise commune dénommée « Eco » pourrait ainsi obtenir un coup d’accélérateur décisif sous l’impulsion du dirigeant sénégalais.
À en croire ses proches, l’ambition serait de propulser cette future monnaie unique dans un espace économique de 350 millions de consommateurs à l’échelle ouest-africaine.
Mais les défis à relever sont de taille. Il faudra composer avec les réticences des voisins nigériens, poids lourds économiques de la région qui tentent d’imposer leurs conditions.
Surtout, la transition devra se faire en douceur pour éviter les déstabilisations financières redoutées : fuite des capitaux, dévaluations incontrôlées et pertes de repères pour les opérateurs économiques.
Car si le franc CFA fait l’objet de vives critiques comme symbole d’une certaine tutelle française persistante, ses détracteurs les plus virulents ne peuvent nier l’avantage d’une stabilité monétaire chèrement acquise depuis des décennies.
Un chemin de crête qui laisse augurer d’âpres négociations dans les mois à venir. D’autant que la rupture probable par Bassirou Diomaye Faye pourrait prendre d’autres formes.
Un vent de souveraineté semble ainsi souffler sur l’Afrique de l’Ouest, remettant en cause des décennies d’influences croisées dans un jeu d’alliances complexe.
Le Sénégal, sous l’impulsion réformatrice du président Faye, pourrait bien en constituer la nouvelle rampe de lancement.
Source: https://yop.l-frii.com/
Il ne vous aura pas échappé que la fin du franc CFA est actée depuis plusieurs années