Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique : Gestion des crises, sécurité maritime et terrorisme à l’ordre du jour

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Le Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique s’est ouvert le 15 décembre à Dakar, au Sénégal. Y ont pris part des chefs d’Etat, des ministres et d’autres autorités politiques de premier plan, des représentants de l’Union africaine et des Communautés économiques régionales, des chefs d’état-major, des officiers et des hauts fonctionnaires, des chercheurs et universitaires africains, mais aussi américains, européens, asiatiques, des responsables d’organisations régionales et internationales, des parlementaires, des hommes d’affaires, des représentants des médias et de la société civile. Selon les organisateurs, ce forum, à l’initiative de l’Institut panafricain de stratégies, « offrira, dans un cadre informel, une plateforme de dialogue et d’échanges sur les questions stratégiques entre experts des questions de défense et de sécurité, et permettra de consolider les relations entre les acteurs concernés par les crises, les conflits et l’instabilité dans ses dimensions multiples en Afrique, en développant entre acteurs et experts de haut niveau les thèmes traités lors du Sommet de l’Elysée et les engagements pris par les Chefs d’Etat participants ». L’objectif ainsi assigné à ce Forum est d’ « approfondir le dialogue stratégique entre Africains et partenaires internationaux pour une vision commune des menaces actuelles et à venir sur le continent ainsi que des réponses à y apporter, sur la base des engagements pris par les Chefs d’Etat et de gouvernement lors du Sommet de l’Elysée en faveur de la sécurité collective sur le continent africain ». Il vise également l’instauration d’un rendez-vous international annuel qui rassemble tous les acteurs et experts africains et internationaux concernés par les questions de paix et de sécurité en Afrique, et le renforcement d’une réflexion stratégique africaine en appui aux efforts et actions de l’Union africaine et de ses partenaires institutionnels.

Plusieurs thèmes sont au programme de cet événement dont la gestion des crises, la sûreté et la sécurité maritimes, la lutte contre le terrorisme, les réponses aux crises sanitaires, la coopération internationale, les réponses militaires et civiles aux crises, ainsi que l’environnement sécuritaire et le développement économique.Pour rappel, la tenue de ce Forum à Dakar a été décidée lors du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, les 6 et 7 décembre 2013 à Paris pour appuyer la CARIC. Depuis sa création, la CARIC n’a jamais été opérationnelle, car elle a été confrontée à des antagonismes géopolitiques entre les puissances occidentales, notamment la France et les États-Unis d’Amérique, d’une part et, d’autre part, entre les organisations sous-régionales africaines dans la gestion des conflits en Afrique.Selon certains observateurs, c’est pour contourner ces antagonismes que la France a décidé d’apporter son soutien à la création d’une structure qui s’occuperait désormais de la gestion des conflits en Afrique. En tout cas, un premier sommet s’est tenu à Paris en 2013 et la deuxième édition de cette rencontre se tient présentement à Dakar. Souhaitons vivement que de ce forum international sortent au moins les bases d’une structure viable qui s’occupera efficacement et effectivement de la recherche de la paix et de la sécurité en Afrique.

En tout cas, le Président tchadien Idriss Déby a posé les obstacles réels au développement de l’Afrique en les résumant au manque d’industries extractives et exploitantes de nos ressources naturelles ;  au manque d’armées formées, équipées et modernes des pays africains ; mais surtout une absence d’intégration sous régionale de coopération et de coordination des Etats africains appuyés, de manière franche, par la France et l’Union Européenne, pour résoudre les problèmes de l’Afrique. La volonté politique et le Leadership africain affirmés lors de ce forum augurent une confiance patente pour nos Etats et « nos jeunesses » en désespoir.

Abdoulaye A. Traoré,

Doctorant en sociologie

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