Financement libyen : l’authenticité d’une note accusant Sarkozy mise en doute

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Selon Vanity Fair, les magistrats mettent en cause l'authenticité de la preuve publiée par Mediapart sur un financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par l'ancien dictateur Libyen Kadhafi.  | AFP
Selon Vanity Fair, les magistrats mettent en cause l’authenticité de la preuve publiée par Mediapart sur un financement de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy par l’ancien dictateur Libyen Kadhafi. | AFP

Rebondissement dans l’affaire des soupçons de financement occultes de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Ce mercredi, le magazine Vanity Fair met en cause l’authenticité d’une preuve publiée en 2012 par Mediapart attestant d’un «accord de principe» du régime Libyen, sous Kadhafi, pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. <btn_noimpr>

 

 

 Ce document avait été publié par Mediapart entre les deux tours de l’élection présidentielle, le 28 avril 2012. Selon le site d’information, il prouvait qu’il y avait eu un «accord de principe» de Tripoli pour financer à hauteur de «50 millions d’euros» la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Dès le lendemain de cette publication, le Président-candidat avait porté plainte contre le site pour «faux et usage de faux», «recel de ce délit» et «publication de fausses nouvelles». L’ancien président avait assuré que ce document était «un faux grossier, les deux personnes en Libye qui étaient censées avoir envoyé ce document et le recevoir l’ont démenti».

Selon Vanity Fair, les juges, René Cros et Emmanuelle Legrand, qui enquêtent sur cette note depuis un an et demi, «semblent soupçonner une falsification» de ce document, «au point que le directeur de Mediapart, Edwy Plenel, et les journalistes du site, auteurs de l’article contesté, ont été récemment convoqués et interrogés en qualité de témoins assistés» ajoute le journaliste de Vanity Fair, Hervé Gattegno.

Edwy Plenel : «Mediapart maintient la vérité de ses informations»

De son côté, Mediapart dément. Dans un billet posté sur son blog, le directeur de la publication du site, Edwy Plenel, qui revient sur l’affaire, affirme que Vanity Fair «se fait le relais complaisant de Nicolas Sarkozy, non sans erreurs factuelles sur le déroulement de cette obscure séquence judiciaire». Et assure ne pas avoir été contacté par l’auteur de l’article. «Mediapart maintient la vérité de ses informations, le sérieux de son enquête et l’authenticité de ses documents» ajoute le journaliste.

Edwy Plenel rappelle aussi qu’au mois de juin, dans l’émission «Complément d’Enquête», sur France 2, un diplomate de l’entourage de Kadhafi enfonçait le clou en affirmant que le régime de Kadhafi avait accepté en 2006 de financer à hauteur de «50 millions d’euros» la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Une thèse qui confirmait l’information de Mediapart.
 

LeParisien.fr

 

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