FETE DES 46 ANS DU BENIN A BAMAKO: Exaltation de la coopération bénino-malienne et animation culturelle au rendez-vous

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Le mardi 1er août dernier, le Conseil d’administration de la Communauté des Béninois au Mali (CBM), présidé par Jonathan Attiogbé, a célébré le 46e anniversaire de l’indépendance du Bénin à la place "les cocotiers" du Palais de la culture à Badalabougou. La soirée a été marquée notamment par les discours du ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, Oumar Hammadoun Dicko, et du président de la communauté béninoise au Mali. Mais aussi par l’allégresse des invités émerveillés par une animation culturelle assez originale.
Oumar Hammadoun Dicko a déclaré qu’il est important de savoir combien l’intégration est une réalité chez les Béninois. "J’ai eu le plaisir de côtoyer l’actuel président béninois Thomas Yayi Boni qui est une chance pour le Bénin", a-t-il soutenu. Avant de louer la démocratie de ce pays frère du Mali qui est un exemple en Afrique dans ce domaine. Il a également plaisanté en disant qu’au lieu d’être seulement ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, il est aussi "ministre des Béninois de l’intérieur du Mali".
L’intervention du président de la Fédération des communautés africaines au Mali (FECAM), Ignace Brissi, a surtout porté sur la nécessité de se retrouver en de pareilles circonstances pour apporter sa petite pierre à l’intégration africaine. Quant à Jonathan Attiogbé, président du Conseil d’administration de la Communauté des Béninois au Mali, il a présenté son pays. Qui, s’étire sur 670 km de côte le long du fleuve Niger.
Couvrant une superficie de 114 763 Km2 pour 7 513 946 habitants, le Bénin – qui a un régime semi-présidentiel, c’est-à-dire un exécutif bicéphale avec un président et un Premier ministre -, avant de prendre son nom actuel en 1975, a accédé à l’indépendance le 1er août 1960 sous le nom de République du Dahomey. Ayant pour langue officielle le français et pour monnaie le franc CFA, il a pour capitale politique officielle Porto Novo et pour capitale économique Cotonou.
Le Bénin compte 40 ethnies dont les plus importantes sont les Fons représentant 49 % de la population, les Adjas, les Yorubas, les Sombas, les Baribas et les Dendis. Pays essentiellement agricole, le Bénin a, en plus des cultures vivrières, du coton qui est la principale culture industrielle. Le pays vit également de ses activités portuaires grâce à sa façade maritime à partir de laquelle il dessert le Burkina Faso et le Niger voisins, de même que le Mali.
Le tourisme y est également développé: ses plages, ses nombreux villages lacustres montés sur pilotis dans le Sud, ses cascades et parcs animaliers dans le Nord en font un véritable carrefour touristique. Sans compter la religion vaudou, l’un des vestiges les plus représentatifs du patrimoine culturel africain célébré le 10 janvier de chaque année et dont les origines pourraient remonter à plus de 4000 ans selon les découvertes archéologiques. A Ouidah, ville située au bord de la mer, la route de l’esclavage, la porte du non retour, la forêt sacrée Kpassé zoumé, le temple Dangbé (python) sont d’autres sites touristiques mondialement connus.
Cette richesse culturelle, les Béninois l’ont démontrée, lors de la soirée commémorant le 46e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, par les sketchs des "Héritiers du bouffon" et l’animation folklorique du groupe "Africa Kpodji", des femmes ont émerveillé tous les invités. 

Les bases de la coopération entre le Bénin et le Mali ont été jetées dès les premières années de l’indépendance des deux Etats. Quand le président Hubert Maga avait rendu visite à son ami Modibo Keïta du 5 au 12 octobre 1962. Au cours de cette visite, un traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle avait été signé entre les deux pays. En plus de la forte présence de la colonie béninoise au Mali et des Maliens au Bénin, le dendi, qui est un des principaux dialectes sonrhaï, est parlée par le quart de la population béninoise, notamment dans le Nord du pays, à Kandi et Parakou par les commerçants zarma et haoussa et par les Baribas. Mais, malgré cette similitude des cultures, les rapports bilatéraux restent insuffisants. Comme l’a fait remarquer le président Jonathan Attiogbé "Le chemin ainsi balisé nous est ouvert, chers frères et sœurs. Il nous revient donc de le formaliser car pour le moment, aucune commission mixte n’a encore eu lieu entre les deux pays malgré les atouts économiques qui existent et qui ont d’ailleurs été renforcés par le lancement des travaux de construction de la route Gao-Ansongo-Frontière du Niger par son Excellence le président Amadou Toumani Touré…"“

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