Ferme soutien du Maroc à l’Espagne quant à son unité nationale.

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Manifestation pour l'unité de l'Espagne à Barcelone, le 29 octobre 2017, deux jours après la déclaration unilatérale d'indépendance du Parlement régional de Catalogne / © AFP / LLUIS GENE

Le Royaume du Maroc, qui fait lui-même face, depuis plusieurs années, à une menace séparatiste, ne reconnaît pas et ne reconnaîtra pas à l’avenir, la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne, a indiqué, le 27 octobre 2017, un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (MAECI), soulignant que le Maroc comprenait la réaction des autorités espagnoles et exprimait son entière solidarité avec elles.

Le Premier Ministre espagnol, Mariano Rajoy, avait annoncé, le 27 octobre 2017, la destitution du Président de l’Exécutif de la Catalogne, Carles Puigdemont, de son vice-Président, Oriol Junqueras, et de l’ensemble des Conseillers (Ministres) de l’Exécutif régional, dans le cadre de l’application de l’article 155 de la Constitution visant à restaurer l’ordre constitutionnel dans cette région du Nord-Est de l’Espagne.
Aussi, le 27 octobre 2017, à l’issue d’un Conseil des Ministres extraordinaire, le Chef du Gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a annoncé la destitution de l’Exécutif catalan et qu’il prenait, avec sa numéro deux, Soraya Saenz de Santamaria, directement les rênes de l’Exécutif catalan, en remplacement du Président indépendantiste, Carles Puigdemont, et de son numéro deux, Oriol Junqueras, destitués le jour avec leur équipe.
Le Parlement régional, dominé par les séparatistes, a été dissous, et des élections convoquées pour le 21 décembre 2017 et, environ 150 hauts responsables de l’administration catalane seront démis de leurs fonctions.
Ces mesures ont été prises par le Gouvernement espagnol en conformité avec la Constitution espagnole et évitent la prise en otage inadmissible d’une majorité des Catalans et le vol d’une partie du territoire au reste des Espagnols.

Aussi, le 28 et 29 octobre 2017, à Madrid, plus de 300 000 personnes et environ un million de manifestants à Barcelone défilé pour le maintien de la Catalogne dans le giron espagnol.

Face à ce tollé, Washington, Londres, Berlin, Ottawa ou encore Paris ont, sur le champ, fait savoir qu’ils soutenaient l’unité de l’Espagne, alors que le Président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, avait souligné que l’Union Européenne n’avait “pas besoin d’autres fissures”.

S’agissant de son partenaire africain, notamment dans la lutte contre le terrorisme, le Maroc, celui-ci a déclaré en substance qu’ “En ces circonstances particulières que traverse l’Espagne voisine, le Royaume du Maroc apporte son plein soutien au Gouvernement espagnol, en vue d’assurer le respect de la constitution, et préserver l’unité nationale et la souveraineté du pays”.

Quant au voisin de l’Est du Maroc, il continue d’avaler sa langue et ne s’est toujours pas prononcé sur les développements inouïs que connaît l’Espagne. Idem pour l’entité fantoche nommée “RASD”, qui continue de se terrer dans un silence de mort.

Autre curiosité, les médias algériens, comme leurs pendants séparatistes du côté de Tindouf, s’alignent sur cette posture de lâcheté.

En effet, ce “droit” ne requiert de sens aux yeux des apparatchiks algériens que lorsqu’il s’agit du dénommé “peuple sahraoui” ! Lorsqu’il est question du Maroc, contre l’intégrité territoriale duquel ils continuent de comploter inlassablement, mobilisant tous les moyens financiers, diplomatiques, voire militaires, au profit de cette entité cartoonienne nommée “RASD”. Simplement caricatural !

Alger, de même que l’autruche, enfouit sa tête dans le sable et se drape dans un silence à tout le moins déconcertant ! Mais où est passé ce fameux “droit des peuples à l’autodétermination” qu’Alger affirme faire sien et proclame du haut de toutes les tribunes internationales ?

Voilà qui édifie à bien des égards sur l’hypocrisie d’Alger, la “Mecque des Révolutionnaires”, comme elle aime à s’autonommer, qui n’a qu’une seule et “inique” interprétation du “droit international”.
Enfin, selon un sondage publié dans le quotidien El Mundo, le 27 octobre 2017, les indépendantistes perdraient la majorité, obtenant au maximum 65 sièges. L’enquête, réalisée auprès d’un millier de personnes pendant trois jours, avant la déclaration d’indépendance, leur donne 42,5% des voix contre 43,4% au total pour Ciudadanos, le Parti Populaire et le Parti Socialiste.

Farid Mnebhi.

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