Antonio Guterres, le nouveau secrétaire général de l’ONU, lance un appel à l’aide : ses agences ont besoin d’un peu plus de 4 milliards de dollars d’ici la fin du mois de mars pour endiguer une famine qui touche le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen. Les conflits armés et le changement climatique sont les premiers responsables. Mais l’ONU accuse aussi les parties au conflit de bloquer l’aide humanitaire.
En tout ce sont 20 millions de personnes qui sont menacées de mort dans les six prochains mois. C’est la première fois en plusieurs décennies que quatre alertes à la famine sont lancées en même temps. Elles touchent le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen.
Antonio Guterres, le nouveau chef de l’ONU, demande l’aide des Etats membres pour financer un plan d’urgence de 4 milliards de dollars d’ici fin mars. « La vie de millions de personnes dépend de notre capacité à agir, a insisté le secrétaire général des Nations unies. Dans notre monde d’abondance, il n’y a pas d’excuse pour l’inaction ou l’indifférence. Nous avons entendu les alertes. Maintenant, il n’y a pas de temps à perdre ».
Mais l’ONU ne dispose actuellement que de 90 millions de dollars.
C’est au Yémen que la situation est la plus critique avec plus de 7 millions de personnes qui meurent de faim. Sans la nommer, Antonio Guterres lance un appel à l’Arabie Saoudite qui bombarde les rebelles houthis et est accusée de bloquer l’aide humanitaire. « La situation est critique. C’est le moment où le droit international humanitaire doit être respecté par tous et l’accès doit être accordé dans toutes les zones ».
Des quatre pays menacés par la famine, seule la Somalie connaît une sécheresse.
Publié: le 23-02-2017 par rfi.fr