Familles séparées, migrants en «cage»… La crise américaine expliquée

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Une migrante du Honduras arrêtée avec sa fille de deux ans à la frontière mexicaine, au Texas, le 12 juin 2018. — JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Une migrante du Honduras arrêtée avec sa fille de deux ans à la frontière mexicaine, au Texas, le 12 juin 2018. — JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

IMMIGRATION La politique de « tolérance zéro » de l’administration Trump est critiquée de toute part, y compris par son propre camp…

Un bras de fer politique aux conséquences humaines dramatiques. Depuis mai, l’administration de Donald Trump applique une « tolérance zéro » en matière d’immigration, poursuivant en justice tous les migrants entrés illégalement aux Etats-Unis par la frontière mexicaine, y compris les familles. Conséquence, plus de 2.000 enfants ont été séparés de leurs parents en six semaines.

Alors que le président américain accuse les démocrates d’être responsables de la crise en bloquant toute réforme de l’immigration, l’ancienne First Lady, Laura Bush a demandé l’arrêt de cette politique « cruelle et immorale. »

Il n’y a pas de nouvelle loi

Citant Saint Paul, le ministre de la Justice a expliqué la semaine dernière que les Etats-Unis faisaient simplement appliquer la loi. Cette dernière n’a pas changé récemment, et aucun texte ne stipule que les familles doivent être séparées. Mais avec sa « tolérance zéro », l’administration Trump poursuit pénalement quiconque franchit la frontière illégalement, sans accorder d’exception pour les familles ou les demandeurs d’asiles comme sous George W. Bush ou Barack Obama.

La séparation des familles est donc une conséquence de cette politique : les parents sont détenus en prison et les enfants dans des centres d’accueil.

2.000 enfants séparés, 11.000 mineurs dans des centres

Depuis la mi-avril, 1.995 mineurs ont été séparés de 1.940 adultes interpellés et détenus par la police des frontières dans l’attente de poursuites, a indiqué le département à la Sécurité intérieure vendredi. Ils s’ajoutent à 9.000 mineurs sans papiers ayant franchi la frontière seuls. Au total, 11.000 enfants sans papiers sont donc hébergés dans des centres d’accueil.

Face à l’afflux de migrants, des camps de tentes vont être ouverts à la frontière, notamment près d’El Paso, au Texas. Pour l’instant, le sort des enfants est incertain : si les parents plaident coupables, les familles peuvent être réunies en vue d’une expulsion, mais le bras de fer juridique peut durer des mois. Et selon les associations, de nombreux migrants, qui ne parlent pas anglais, ont souvent du mal à simplement localiser leurs enfants.

Des migrants dans des grandes « cages » métalliques

La police des frontières, qui n’a pas autorisé les médias à filmer, a publié cette vidéo du centre de McAllen, au Texas, qui héberge 1.700 migrants – des familles et des enfants seuls.

Des élus démocrates ayant participé à une visite du centre ont dénoncé les conditions d’accueil, avec plusieurs dizaines d’enfants entassés dans de grandes « cages » grillagées, dormant sur des matelas très fins. « Ce n’est rien de moins qu’une prison », estime le représentant Peter Welch.

« Cruelle et immorale », selon Laura Bush

Dans une tribune publiée samedi, l’ancienne First Lady Laura Bush a dénoncé une politique « cruelle et immorale », avec des centres qui lui rappellent « les camps d’internement américains de Japonais » durant la Second Guerre mondiale.

Melania Trump, elle, « déteste voir des enfants séparés de leurs parents ». Jeb Bush et plusieurs élus républicains ont appelé Donald Trump à mettre fin à cette pratique.

Un outil de négociation

Pour Donald Trump, séparer les familles remplit une double mission : la pratique a un « effet dissuasif » sur l’immigration illégale, selon son chef de cabinet ; et en coulisses, le président américain s’en sert comme d’un outil de négociation, selon le Washington Post, pour forcer les démocrates à accepter un compromis.

Donald Trump veut que le Congrès finance la construction de son mur à la frontière avec le Mexique et durcisse les lois sur l’immigration illégale. En échange, il promet de régulariser les dreamers (les jeunes sans-papiers) et de mettre fin à la politique de séparation des familles. Pour le président américain, le temps presse : seulement 27 % des Américains approuvent cette pratique, selon un sondage Ipsos.

20minutes.fr – 

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2 COMMENTAIRES

  1. Les États-Unis ont annoncé leur retrait du Conseil des droits de l’Homme de l’Onu. Selon la représentante permanente des États-Unis à l’Onu Nikki Haley, Washington poursuivrait la lutte pour les droits de l’homme en dehors du conseil.

    Les États-Unis se retirent du Conseil des droits de l’Homme (CDH) des Nations unies basé à Genève qui «sape leurs intérêts nationaux», d’après le secrétaire d’État Mike Pompeo.

    «Quand une organisation sape nos intérêts nationaux et ceux de nos alliés, nous la quittons», a indiqué M.Pompeo au Département d’État.

    Le retrait a été annoncé par le secrétaire d’État Mike Pompeo et l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley.

    De son côté, M.Pompeo a déclaré que le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu ne défendait pas les droits de l’Homme, mais couvrait leur violation. Et de qualifier cette organisation d’«hypocrite».

    L’État hébreu n’a pas tardé à réagir à l’annonce faite par les États-Unis. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié les autorités américaines.

    «Israël remercie le Président Trump, le secrétaire d’État Pompeo et [la représentante permanente des États-Unis auprès de l’Onu Nikki] Haley pour leur décision courageuse, orientée contre l’hypocrisie du soi-disant Conseil des droits de l’Homme», a-t-il indiqué dans un communiqué.

    VOILA’ , LE SIMULACRE DES ABRAHAMIQUES A DURE’, MAIS PAS ETERNELLEMENT…!!!

    SOURCE :
    https://fr.sputniknews.com/international/201806191036869838-usa-onu-droits-conseil/

  2. VOILA’ LA DE’MONCRASSIE-FASCISTE-ATLANTISTE-EXCEPTIONALISTE-SUPREMASSISTE-AMERICANISTE EN ACTION…!

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