50 tonnes de riz, 500 cartons de dattes et 50 millions de FCFA, telle est la composition des dons offerts aux libyens d’origine malienne par ATT, en guise de solidarité. Quoi de plus normal pour qui connaît la légendaire solidarité qui caractérise notre pays. Cependant, le hic se situe au niveau des circonstances qui laissent peu perplexes bon nombre de maliens.
Même si les circonstances ne sont pas les mêmes, il convient de signaler que d’autres maliens sont venus de la même Libye. A défaut d’avoir de l’argent, ceux-ci, pour la plupart des jeunes venus bredouilles, ont eu toutes les difficultés du monde. En témoignage leur réaction violente dans la cour des sapeurs pompiers à Sogoniko là où ils étaient logés. Y-a-t-il pas lieu de dire qu’il y a eu deux poids, deux mesures ? Pourtant, ils sont tous des maliens. Aujourd’hui, la question que se posent certains maliens est de savoir si ces libyens d’origine malienne au nombre d’environ trois cents ex-combattants de Kadhafi, vont-ils intégrer les rangs des forces armées et de sécurité?
Par ailleurs, d’autres maliens s’interrogent sur la situation future des ex-combattants au cas où les 50 millions d’ATT vont finir ? Ils ne vont pas évoquer la malheureuse situation qu’a connue le Mali à travers le regretté et tristement célèbre Ibrahim Ag Bahaga. Raisons pour laquelle, il y a des maliens qui veulent qu’ATT tienne le langage de la vérité à ces ex-combattants dès le début, c’est-à-dire maintenant et tout de suite.
Il est à signaler qu’en écrivant cet article, l’intention de la rédaction n’est nullement d’attiser un quelconque sentiment de haine, et elle reste fidèle au respect de l’éthique et de la déontologie selon lesquelles, un journaliste ne doit pas être à l’origine de quoi que ce soit de nature à enflammer le pays, entre autres. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle qu’elle salue le fait que ces ex-combattants libyens d’origine malienne ont été dessaisis de leurs véhicules et des armes qu’ils avaient en leur possession. Une fois de plus, l’objectif est de prévenir et d’éviter au Mali toute situation malheureuse.
La Rédaction
