Au lendemain de la découverte des corps des deux experts onusiens en RDC, l’émotion est toujours très vive. C’est la première fois qu’une telle attaque touche des experts indépendants de l’ONU dans le pays. Le Conseil de sécurité appelle dans un communiqué à une enquête rapide des autorités congolaises et de l’ONU pour juger les responsables.
L’émotion est toujours très vive pour les quinze diplomates du Conseil de sécurité qui avaient mandaté ses deux experts pour mener une enquête dans le Kasaï, probablement sur les charniers récemment découverts selon plusieurs sources. Le Conseil de sécurité demande aux autorités congolaises de faire toute la lumière. « Ceux qui ont commis de tels crimes doivent être naturellement traduits devant la justice le plus rapidement possible », estime François Delattre, le représentant français auprès des Nations unies.
Dans les couloirs de l’organisation, on se refuse toujours à spéculer sur les responsables de ces assassinats. Les deux experts avaient décidé de ne pas faire appel à la Mission des Nations unies au Congo, la Monusco, pour les protéger, par souci de discrétion.
L’ambassadeur suédois à l’ONU, Carl Skau, appelle à plus de coopération : « Je pense que nous devons faire tout notre possible pour assurer la sécurité des personnes que nous déployons, mais nous attendons aussi des gouvernements des pays où ils sont envoyés qu’ils fassent tout leur possible pour faciliter cette protection ».
Le Conseil de sécurité observera une minute de silence en hommage aux deux experts vendredi prochain, le 31 mars, lors du vote pour le renouvellement de la Monusco.