Exclusif- Urgent- Côte d’Ivoire: Comment l’opération de mutinerie du contingent dit 2600 préparée a été stoppée ?

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Dans la nuit du 14 au 15 juillet 2017, des éléments mécontents du contingent dit 2600 ont tenté de mener un mouvement de mutinerie dans 3 camps militaires du pays. Confidentiel Afrique bien sourcé livre en exclusivité les dessous de cette opération avortée. Détails

La spirale de la malédiction hante décidément la Lagune Ebrié. Des informations exclusives en possession de Confidentiel Afrique renseignent qu’une opération de mutinerie bien planifiée par le contingent 2600 a été nettement stoppée dans la nuit du 14 juillet au 15 juillet 2017.

En effet à la suite du paiement des primes des soldats issus du contingent dit 8400 appartenant pour la pluspart aux forces nouvelles intégrées au lendemain du processus des accords de Pretoria et de Ouagadougou à travers le Centre de commandement intégré qui regroupait à l’époque les Ex FDS fidèles à Gbagbo Laurent et les FAFN des Forces Nouvelles par le biais du billet 4 de l’accord de Ouagadougou, on pensait que la situation allait mieux.

Il sied de noter que la crise post -électorale qui a débouché à la chute de Gbagbo -au terme du processus d’intégration des soldats retenus dans le cadre du CCI – avait été accéléré et acté par les nouvelles autorités Ivoiriennes. Ces dernières avaient pris le contrôle du pays dès l’éviction de Laurent Gbagbo en avril 2011.

Cepedant durant la crise, des groupes d’auto-défense dont le plus célèbre connu sous le vocable de commando invisible avec sa figure emblématique le Sergent IB, qui avait pris la tête s’était constitué pour mener une bataille et servir d’appui dans Abidjan lors de l’offensive des FRCI constituées en majorité de soldats des ex Forces Nouvelles et des militaires des FDS. Ces soldats avaient fait allégeance au Président Alassane OUATTARA.

L’ensemble des éléments du commando invisible et d’autres assimilés furent recrutés par le Chef d’Etat-major sortant, le général Bakayoko sur instruction du chef suprême des armées le président OUATTARA lequel avait validé les propositions de la hiérarchie militaire militaire de l’époque. Ainsi 2600 soldats furent intégrés dans les effectifs des FRCI.

Les mutineries de janvier et avril 2017  qui ont abouti au versement des 12 millions de Fcfa (soit moins de 20 000 Euros) aux soldats issus du contingent 8400 ont déclenché au sein des casernes d’autres appétits. Car les soldats issus du contingent 2600 recrutés dans la foulée estiment avoir mené le même combat que les soldats du contingent 8400. Par conséquent ils doivent aussi percevoir 12 millions Fcfa ( soit moins de 20 000 Euros) comme leur frère d’arme. Cette mauvaise solution de récompenser les soldats du contingent 8400 désorganise les casernes. C’est dans cette optique que le ministère de la défense et la hiérarchie militaire avait engagé des négociations avec le contingent 2600. Entre temps le contingent tout au long des négociations a été infiltré par les autres forces au sein des casernes qui savaient que ce groupe allait activer un mouvement de mutinerie. A la suite de l’échec des négociations,  les éléments du contingent 2600 mal organisés ont tenté dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier une opération de mutinerie qui a été stoppée net par les forces de défense et de sécurité qui avaient déjà pris des dispositions pour contenir ce mouvement qui s’est soldé par 3 morts à Korhogo et des blessés à Abobo.

Au regard de tout ce qui précède, nos sources renseignent que l’échec du chantier de la refondation de l’armée par le régime actuel reste une épineuse question que le pouvoir devrait régler dans les meilleurs délais. A l’évidence, si aujourd’hui ce sont les 2600 , à quel corps d’armes serait demain ?

Le Président Alassane OUATTARA en tant que chef suprême des armées et ministre de la Défense doit convoquer les états généraux de l’armée pour jeter les bases d’une armée républicaine disciplinée et prompte au service de la nation.

Par Pierre René et Hippolyte Gourmantier

Confidentiel Afrique

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