NDjaména, capitale du Tchad, balayée juste à la veille par un vent de sable maugre, retrouve le temps clément. Alors que le peuple cohabite dans la dignité, sobriété avec l’état d’austérité économique qui prévaut, le Président Idriss DEBY Itno lui engage les grandes réformes. Il a fait de la candidature de son ministre des Affaires Étrangères une priorité nationale. Entre deux tasses de thé à l’arôme tchadien et des soupières de potage chaud à volaille et aux crevettes de poisson , Moussa Faki Mahamat a reçu Confidentiel Afrique. Dans l’intimité simpliste du fils du terroir, à l’arrière cour de sa villa à N’Djamena, ce Grand commis de la République s’est prononcé entre autres sur la légitimité historique et les atouts de sa candidature , le leadership du Président Deby, sur sa vision de l’Union africaine de demain et les réformes du Président Paul Kagamé … Interview de vérité .
Confidentiel Afrique : Monsieur le Ministre, après plusieurs semaines de campagne qui vous ont conduit dans plusieurs pays du continent , c’est le compte à rebours avec l’amorce du dernier virage avant le Sommet de l’Union africaine qui va se tenir les 30-31 janvier 2017 à Addis Abeba . Quel bilan à mi – parcours tirez – vous ?
Mahamat Moussa Faki, ministre des Affaires Étrangères du Tchad : La campagne qui se déroule encore et continuera à se dérouler jusqu’à la décision de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement, permet d’ores et déjà de tirer quelques rapides conclusions. Elle est de haut niveau, sereine et courtoise. Le débat télévisé entre les cinq candidats, orgaanisé à Addis Abeba, à confirmé la bonne tenue de cette campagne. Je crois que son déroulement montre que l’Afrique murit et les hommes et les femmes qui se portent candidats à sa direction traduisent tous cette évolution.
J’en suis personnellement satisfait car partout où les délégations du Tchad se rendent pour informer nos Etats et plaider le soutien à ma candidature, elles ont été bien accueillies et dans l’ensemble les réactions sont positives. Je suis optimiste quant à voir ce bel accueil se traduire, le jour du vote, par une vraie dynamique autour de ma candidature pour en faire ce que j’en ai toujours voulu et qui est conforme à mon tempérament : une candidature de consensus, loin de tout sectarisme.
L’un des temps forts de votre campagne reste sans doute votre tournée en Afrique du Nord où le Président Al- Sissi vous a fait l’honneur de vous recevoir avant l’Algérie et la Tunisie qui vous ont ouvert aussi leurs palais. Quelle est l’importance et le poids géopolitique de cette région sur l’échiquier de l’Union africaine ?
Moussa Faki Mahamat: Je suis candidat pour toute l’Afrique. Ma candidature se veut africaniste. Bien que je sois issu de la région Afrique centrale, je ne serais jamais aligné , ni sur un Etat, ni sur une aire culturelle ou géographique, ni sur une région à l’exclusion d’une autre.
Ceci dit, la région du Nord est une région stratégique, au rôle irremplaçable dans la construction de l’UA. Aussi, je me réjouis du chaleureux accueil que ma candidature y reçoit. C’est le lieu d’en remercier vivement et de féliciter chaleureusement les dirigeants , les amis et frères qui m’y ont reçus et accordés leur soutien…
Selon nos informations, la candidate kényane Dr Amina Mohamed – la seule des potentielles candidatures en lice – s’est rendue aussi en Algérie. Mais, les autorités ne lui ont pas prêté une oreille attentive. Êtes vous le candidat naturel de cette stratégique région ?
Toutes les régions sont stratégiques pour moi. Je suis bien traité quand je m’y trouve. L’essentiel est de faire partager ma vision avec les élites, les universitaires et les organisations de la société civile et en retour je reçois des pertinentes contributions.
A priori, bon nombre d’observateurs avertis, de chancelleries diplomatiques, think tank d’intelligence politique accordent du crédit à votre candidature qui fait de vous un des grands favoris de la compétition du 30 janvier prochain . Croyez vous à ce coefficient de longueur d’avance sur vos adversaires ?
Sur la « longueur d’avance » que, d’aucuns avancent et que j’aurais sur mes autres frères candidats, vous me permettez de rester modeste. Les autres candidats qui ont tout mon respect mènent aussi leur campagne et ont certainement bien leurs soutiens. C’est trop tôt de tirer des conclusions.
A l’évidence, je me réjouis du bon accueil que je reçois dans toutes les cinq régions du Continent et espère qu’il se développera et s’approfondira au fil des qui nous séparent de la décision finale de nos Chefs d’Etat et de gouvernement.
Comment est perçue votre candidature en Afrique australe et principalement au Sud du Sahara où vous bénéficiez jusqu’aux dernières nouvelles de l’appui automatique du géant Nigéria et des pays du G5 du Sahel ?
Ce soutien me paraît naturel. En tant que ressortissant tchadien, je suis aussi originaire de cette grande partie de l’Afrique.
J’y ai travaillé sur les principales thématiques, celles qui relèvent des crises qu’elle traverse, celles qui s’efforcent de relever les autres défis majeurs auxquels elle est confronté. Assurément, les soutiens que j’engrange dans cette partie de l’Afrique me font plaisir et me galvanisent.
La Mauritanie, le Burkina, la Guinée sont inscrits dans votre agenda de tournée, dans quelles dispositions se dérouleront ce périple et que représentent ces pays pour vous ?
S’agissant de l’agenda de tournée au Burkina, en Mauritanie et en Guinée, il faut préciser que de hauts responsables tchadiens, y compris le Président de la République et le Premier Ministre ont sillonné plusieurs Capitales africaines et continueront à porter ma candidature à tous les Etats membres de l’Ua, sans exclusive. Ils le font avec l’espoir de convaincre de la pertinence de ma candidature.
Votre atout et votre légitimité par rapport aux autres candidats sont ils tirés du leadership régional fort et de l’aura du Président Idriss Deby Itno ?
Incontestablement, l’aura et le leadership du Président Idriss Deby Itno ainsi que la place que le Tchad occupe désormais sur la scène africaine, seront des atouts supplémentaires dans le choix que les Chefs d’Etat voudront bien porter sur ma personne.
Dans votre Profession de Foi, << la nouvelle Afrique >> vous mettez beaucoup l’accent sur l’environnement et la migration qui s’imposent comme étant les deux nouveaux défis du continent, comment entendez vous aborder ces problématiques ?
Dans les deux cas, il y a des engagements forts qui ont été pris : Entre l’Afrique et l’Europe pour ce qui est de la migration et aux Nations Unies s’agissant des questions d’environnement, avec en particulier l’Accord de Paris. L’essentiel de l’action de l’Union Africaine portera sur le respect des engagements pris par les uns et les autres.
Le Président du Rwanda, Paul Kagamé est chargé par ses pairs africains de conduire le Plan de Réformes de l’organisation panafricaine, comptez vous une fois élu lors du Sommet d’Addis Abeba, s’approprier celles ci pour votre feuille de route ?
L’Afrique, malgré ses potentialités humaines et économiques considérables, vit dans une situation difficile. Comment mettre tous ces atouts pour répondre aux attentes légitimes des populations africaines ? Comment l’Union africaine doit elle s’organiser pour accompagner l’émergence de l’Afrique ? C’est tout le sens de la réforme à laquelle s’attelle le Président Paul Kagamé avec l’engagement et la compétence que l’on sait. Le Président de la Commission de l’Union Africaine que choisiront les Chefs d’Etat aura pour mission essentielle de mettre en œuvre les conclusions de l’étude qu’ils auront adoptée.
Et si on vous demandez de décrire le portait robot de l’homme idéal pour l’Afrique à la tête de cette auguste organisation (Horizons 2017-2035 ).
La perfection absolue n’existant nulle part en ce bas-monde, il faut chercher le Président qui a le moins de défauts, ou, pour dire autrement, celui qui a le plus de qualités et plus d’aptitudes. D’un point de vue général, il faut être attentif à la clarté et à la précision de la vision stratégique du dirigeant. Sur le plan personnel, le leadership, la modestie, la proximité avec les gens, la franchise, l’intégrité, le courage, la détermination, la clairvoyance, l’aptitude à construire les consensus sur les grandes questions, sont, entre autres, les principales caractéristiques du dirigeant dont nous avons besoin.
À votre avis, quel doit être le Plan Marshall de l’Union africaine au sortir du Sommet d’Addis Abeba ?
Transformer l’Afrique est mon rêve. Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur l’idée d’un plan global audacieux et ambitieux pour nore continent. Le NEPAD en est une traduction concrète. Assurément l’idée, la conception, la vision, l’ambition stratégique, le plan global sont primordiaux pour nous guider. Mais l’essentiel est ailleurs. Il est dans notre capacité, notre volonté de traduire les plans en actions. C’est le passage de la théorie à la pratique qui est le vrai test de notre volonté de changement. C’est là que réside le vrai défi. C’est à cela que j’ai la ferme intention de consacrer mon temps et mon énergie si le choix du Continent se porte sur moi.
Donc on peut dire que l’heure du Tchad a sonné et brille sur le continent ?
En raison d’une évolution politique chaotique depuis son indépendance en 1960, le Tchad a été pendant longtemps absent de la scène africaine et internationale. Progressivement, le pays a retrouvé stabilité, sécurité et prospérité. Le gouvernement du Président Idriss Deby Itno, artisan de cette renaissance, s’est attelé à réhabiliter le Tchad, avec les résultats spectaculaires que l’on sait, notamment sa remarquable contribution à la paix et à la sécurité en Afrique.
On peut donc dire que l’heure est venue pour le Tchad d’occuper la place qui est la sienne dans le concert des Nations.
Propos recueillis à NDjaména, par Ismael AIDARA
Confidentiel Afrique
Comrades let me be totally honest in matter of election of a new African Union Commission (AUC) Chairperson to replace wonderful outgoing Dr. Nkosazana Dlamini Zuma. There are several good managers vying to obtain this job but there is only one right person. Time, conditions plus on goings in Africa obligate every African who may vote in this matter to vote for Mr. Moussa Faki Mahamat. He comprehend not only delicate conditions plus how best to manage them. His presence will lead others to act in manner many delicate conditions which hinder development do not rise thus, resources which would be obligated to use on delicate conditions could be used to advance for many essential Live Well Africa movement modern living conditions such as clean water, modern education, housing, health care plus adequate amounts of nutritious food. Mr. Mahamat is one man in all of Africa who is right for this job at this time plus is willing to do it. It is a win win in this matter with Mr. Mahamat being one we elect. Very much sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu Il-Khan aka Kankan.
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