Un an après le lancement du premier satellite marocain, son jumeau sera mis en orbite le 21 novembre prochain. En effet, Arianespace mettra en orbite le satellite Mohammed VI-B pour le compte du Maroc. qLe lancement sera effectué depuis le Site de Lancement Vega (SLV) à Kourou en Guyane française. Un évènement historique pour le Royaume du Maroc qui fait son entrée dans le cercle restreint de pays disposant de satellite.
En effet, la revue de l’état de préparation au lancement débutera dès ce lundi 19 novembre, pour un compte à rebours final le 21 novembre prochain à 2 h 42’31 ». Cette mission qui devrait durer 55 mn, jusqu’à la mise en orbite du satellite pourra être visionnée en direct sur la chaîne Youtube d’Arianespace. Mohammed VI B a été conçu par le consortium Franco-Italien Thales Alenia Space en tant que mandataire et les Français Airbus Defence & Space.
Le satellite MOHAMMED VI-B sera principalement utilisé pour les activités de cartographie et d’arpentage, le développement régional, la surveillance agricole, la prévention et la gestion des catastrophes naturelles, la surveillance de l’évolution de l’environnement et de la désertification, ainsi que la surveillance des frontières et des côtes. Complémentaires, les satellites MOHAMMED VI – A & B permettront conjointement une couverture plus rapide des zones d’intérêts.
“Thales Alenia Space, en tant que maître d’œuvre du système, fournit la charge utile, y compris l’instrument optique, le sous-système de transmission d’images et le segment terrestre destiné au traitement et à la production des images. Airbus, en tant que maître d’œuvre des satellites, est chargé de son intégration et de la fourniture de la plate-forme et du segment sol pour la planification des missions et le contrôle des satellites
Et de deux pour le Maroc !
Il s’agira du deuxième satellite du programme Mohammed VI- A&B, sachant que le premier a été lancé le 7 novembre 2017 de la même station. Monitoré par la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le dispositif permet d’obtenir des informations précises sur les Resources hydriques, les bâtiments et travaux publics et transport, les réseaux de communication par la mise en place de fonds cartographiques actualisés pour la visualisation des réseaux routiers et ferroviaires…, en outre, le satellite Mohammed VI-B sera un atout considérable pour l’essor de l’agriculture par le recensement des terres agricoles par cartographie thématique, évaluation de la fertilité des sols, diagnostic de l’Etat des cultures afin d’améliorer et d’optimiser le rendement des agriculteurs. Suivi des campagnes agricoles… Il permettra aussi de mieux prévenir les catastrophes naturelles en fournissant la cartographie des zones sinistrées, des inondations, des incendies, des séismes, luttes antiacridienne. Enfin le satellite Mohammed VI-B servira à mieux surveiller les frontières et le littoral par l’analyse de l’évolution d’occupation des sols, impact des ports sur leur environnement, et un meilleur contrôle du flux migratoire illégaux.
Les satellites Mohammed VI- A&B permettront conjointement une couverture plus rapide des zones d’intérêts. Chacune des deux composantes a une capacité à fournir des images en trois dimensions avec une résolution de 0,7 mètre à une altitude de 694 kilomètres. Les deux satellites auront coûté 600 millions d’euros, avec un financement 100 % marocain à travers notamment l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie (ANCFCC).
Les deux satellites Mohammed VI-B et Mohammed VI-A feront du Maroc le premier voisin de l’Europe à disposer d’une telle technologie et sera également le troisième pays du continent africain à se doter de deux satellites après l’Égypte et l’Afrique du Sud.
Mémé Sanogo