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États-Unis : un Afro-Américain innocenté par la justice après avoir passé 28 ans en prison

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Condamné à tort à perpétuité pour meurtre en octobre 1984, un Afro-Américain de 50 ans du nom de Lamar Johnson a été libéré par un juge du Missouri (Etats-Unis), ce mardi 14 février, après avoir purgé vingt-huit ans de prison.

Une décision qui met fin à près de trois décennies passées derrière les barreaux. Condamné à tort à perpétuité pour le meurtre de Marcus Boyd en octobre 1984, un Afro-Américain de 50 ans dénommé Lamar Johnson a été libéré par un juge du Missouri (Etats-Unis) ce mardi 14 février après avoir purgé a vingt-huit ans de prison. Au moment de l’annonce de sa libération, l’homme n’a pu retenir ses larmes.

A ses côtés, la procureure de la ville de Saint-Louis, Kim Gardner, s’est félicitée de cette nouvelle. C’est cette dernière qui est à l’origine de la requête déposée en août dernier pour demander la libération de Lamar Johnson. Pour appuyer son travail et convaincre la justice de rouvrir le dossier, elle a mené une enquête avec l’aide de l’ONG «Innocence Project».

Le juge David Manson, à l’origine de cette décision, a justifié son choix en évoquant «des preuves fiables de l’innocence réelle» du suspect, «des preuves si fiables qu’elles passent en fait la norme de clarté et de conviction», selon Associated Press. Cette libération a également pu avoir lieu grâce à un témoin clé qui est finalement revenu sur son témoignage initial, incriminant le suspect.

Lamar Johnson, un Afro-américain de 50 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Marcus Boyd en octobre 1994 et condamné à perpétuité pour ce crime. Ce dernier a été abattu sous son porche par deux hommes masqués, sur fond de trafic de drogue. Un deuxième suspect, Phil Campbell, a plaidé coupable à une accusation réduite en échange d’une peine de sept ans de prison.

Lamar Johnson a clamé son innocence dès le début de l’affaire, affirmant qu’il était avec sa petite amie à des kilomètres lorsque le crime s’est produit. Cette dernière a confirmé avoir été en sa présence toute la nuit, à l’exception de cinq minutes où il était parti vendre de la drogue. Elle a assuré que la distance entre la maison où ils ont passé la nuit et celle de Boyd empêchait son petit-ami de commettre un meurtre en cinq minutes.

«RIEN NE PEUT LUI RENDRE CE QUE L’ETAT LUI A VOLÉ»

Les avocats de Johnson ont fustigé le bureau du procureur général de l’État, affirmant qu’il «n’a jamais cessé de prétendre que Lamar était coupable et qu’il était à l’aise de le faire languir et mourir en prison».

«Les preuves prouvant son innocence étaient disponibles lors de son procès, mais elles ont été gardées cachées ou ignorées par ceux qui ne voyaient aucune valeur dans la vie de deux jeunes hommes noirs du South Side», ont regretté ces derniers.

«Alors qu’aujourd’hui apporte la joie, rien ne peut lui rendre tout ce que l’État lui a volé. Rien ne lui rendra les près de trois décennies qu’il a perdues alors qu’il était séparé de ses filles et de sa famille», ont conclu les avocats de Lamar Johnson.

Cette affaire a conduit à l’adoption d’une loi de l’État permettant aux procureurs d’obtenir plus facilement de nouvelles audiences dans les cas où il existe de nouvelles preuves d’une condamnation injustifiée.

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1 commentaire

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